Guerschon Yabusele fait bonne impression : le Français impose sa valise à Boston en pré-saison
Le 03 oct. 2018 à 19:24 par Theo Faria
G-League, NBA, G-League, NBA… Guerschon Yabusele a fait pas mal d’aller-retour la saison dernière entre les Celtics et les Maine Red Claws. Des passages remarqués dans la Ligue de développement, et un retour sous le maillot de Boston dès septembre pour le training camp. Nouvelle saison, nouvel objectif : Yabusele doit s’affirmer dans la rotation intérieure des celtes. Après plusieurs jours de camps et trois matchs de pré-saison, le frenchy est dans une bonne forme et la franchise ne manque pas de l’utiliser.
Dans la famille “j’ai passé une année en G-League et je reviens en force en pré-saison“, nous votons pour Guerschon Yabusele. Tout comme Derrick White avec les Spurs, l’intérieur a été drafté dans une équipe qui joue le titre, c’est donc logiquement compliqué de s’installer tranquillement dans le roster, sauf quand on s’appelle Jayson Tatum. Deux belles années pour s’amuser et rester en forme avec Shanghai et les Maine Red Claws et voilà le compatriote de retour avec le roster principal de Boston pour préparer la saison. Le but est clair cette année : intégrer définitivement l’équipe. Les passages en Chine ou en deuxième division, ça va deux secondes pour planter sa petite vingtaine de points, mais Guerschon n’a pas traversé l’Atlantique pour jouer au niveau National 3. Première étape, sûrement la plus importante, le training camp des Celtics et la pré-saison. La bonne nouvelle pour notre patrie, c’est que l’ancien de Roanne et de Rouen se montre très intéressant jusqu’ici, ce qui n’a pas échappé à son coach et à ses coéquipiers.
“Je pense que Guerschon peut jouer 5 mais également 4, ce qui peut nous donner des solutions contre des cinq small-ball,” a déclaré Stevens. “Sa capacité au poste, au rebond, à toutes ces choses, je pense, sont très importantes. […] Tout le monde à sa chance d’avoir un impact et tout le monde à sa chance de briller. Il n’y a aucun doute là-dessus. Une saison NBA vous donne ces opportunités.”
Guerschon ne va sûrement pas jouer énormément, mais comme le dit Brad Stevens, il aura des opportunités. Sa polyvalence à l’intérieur apporte pas mal de solutions au gourou des Celtics, il est très physique et peut faire du mal à des joueurs décalés à l’intérieur dans un cinq de petite taille. Lors de ses deux premiers matchs (il n’a pas marqué dans le troisième), le Français a inscrit 15 points, prenant 11 tirs dont 8 dans la raquette, pour une réussite de 75%. S’il tombe face à un gars plus athlétique, il est capable de l’écarter du cercle en sanctionnant de loin. Un shoot à améliorer et à travailler, mais déjà une bonne base qui est une arme non négligeable dans son bagage offensif.
Il faudra tout de même s’arracher pour trouver quelques minutes, quand tu sais qu’il y a Al Horford, Aron Baynes, Marcus Morris, Daniel Theis et Semi Ojeleye (sans compter Tatum, Hayward et Brown qui, associés ensemble, vont prendre des minutes au poste 4) devant toi. Et en parlant d’Ojeleye, il est peut-être là le plus grand challenge. Le forward, drafté au second tour un an après Yabusele, a un profil assez semblable à celui du Français. Seuls huit kilos séparent les deux (117 pour Guerschon, 109 pour Ojeleye) au niveau du physique, mais lorsqu’on parle du jeu, les différences sont plus difficiles à apercevoir. Deux bons joueurs dans la raquette, capables de s’écarter un peu du cercle et de sanctionner sur un 3-points ouvert. Mais Ojeleye a quelque chose que Yabusele n’a pas : l’expérience. Pendant que le Français a passé la majeure partie de son année en G-League, Ojeleye a joué 73 matchs avec 16 minutes en moyenne, auxquels on peut rajouter ses 17 rencontres de Playoffs. Si Guerschon veut avoir du temps de jeu, il faudra passer au-dessus de son coéquipier dans la hiérarchie, et ça ne sera pas une partie de plaisir.
Une année en Chine, une année en G-League, il est temps de rester une année entière à Boston. Il est sur la bonne voie, mais la route est encore longue et surtout semée d’embûches. En 82 matchs, on peut faire confiance à Brad Stevens pour nous faire plaisir sur quelques séquences en laissant Guerschon entrer en jeu : c’est l’heure de montrer ce que le Dancing Bear a dans ses papattes.
Source texte : NBA.com