Preview des Pistons 2018-19 : objectif Playoffs, et sans coup de balai s’il vous plait

L’ère Stan Van Gundy a pris fin cet été, même si l’arrivée de Blake Griffin décidée par Tom Gores laissait penser dès février que la page allait se tourner. Si SVG a permis aux Pistons de se redresser, il n’a remporté aucun match de Playoffs durant son règne et il était certainement temps de passer à autre chose dans le Michigan. place donc à Dwane Casey qui devra faire mieux sans véritable renfort puisque la situation salariale à Detroit n’a pas permis de chamboulement dans le roster. Les Playoffs seront le service minimum attendu.

Résumé des transferts de l’été

• Ils sont arrivés : Dwane Casey et son titre de COY, Glenn Robinson III, Bruce Brown (Draft), Jose Valderon, Zaza Pachulia, Keenan Evans,  Reggie Hearn, Zach Lofton, Khyri Thomas, Johnny Hamilton .
• Ils ont prolongé : la masse salariale bien chargée.
• Ils sont partis : La moustache de Stan Van Gundy, Dwight Buycks, Eric Moreland, .

Pas de révolution dans l’effectif des Pistons, même si des vétérans aguerris (Zaza Pachulia, Jose Calderon) et Glenn Robinson III ajoutent plus de profondeur et une plus-value par rapport à Buycks ou Moreland par exemple. Difficile de faire mieux sans space et Ed Stefanski a géré au mieux. Le changement s’est opéré plus haut dans la hiérarchie. Sur le banc tout d’abord, avec Dwane Casey qui reprend les clefs du camion à la place de Stan Van Gundy. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. En effet, si l’arrivée du Coach of the Year indique clairement un changement de direction après le redressement effectué par SVG, il n’est pas le seul à devoir apporter un nouveau souffle à la franchise du Michigan puisque côté front office et assistant coach, le ménage a aussi été fait pour laisser de la place à des mecs plus réputés sur le développement des joueurs. De quoi permettre une progression individuelle et collective ?

Effectif pour la saison 2018-19

• Meneurs : Reggie Jackson, Ish Smith, Jose Calderon, Keenan Evans (two-way)
• Arrières : Reggie Bullock, Langston Galloway, Luke Kennard, Bruce Brown Jr., Reggie Hearn (two-way), Zach Lofton
• Ailiers : Stanley Johnson, Glenn Robinson III, Khyri Thomas
• Ailiers-forts : Blake Griffin, Henry Ellenson, Jon Leuer
• Pivots : Andre Drummond, Zaza Pachulia, Johnny Hamilton

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Le Big Three est là et apporte quelques garanties, du moins si le physique suit (coucou Blake, coucou Reggie). Pour le reste le souci sur les postes 2 et 3 demeurent. Si Reggie Bullock et Stanley Johnson ne sont pas des manches, ont-ils vriament les épaules pour assurer une saison en tant que titulaires dans une équipe visant les Playoffs ? Ils seront éventuellement bousculés par Luke Kennard ou Glenn Robinson III. L’autre inconnue se trouve derrière Griffin où Henry Ellenson et Jon Leuer ne font pas rêver.

Question de la saison : un changement de coach peut-il tout changer ?

En mettant fin au bail de Stan Van Gundy, les Pistons ont décidé de changer de direction. Problème, si le choix de Dwane Casey est très cohérent et semble être la meilleure solution, elle ne révolutionne pas tout dans le Michigan, l’effectif ayant peu bougé – même si l’ajout de vétérans fera du bien. C’est donc au coach de porter le changement pour la franchise en proposant de nouvelles rotations et un style de jeu différent. Est-ce que cela sera suffisant ? Rendez-vous dans quelques mois pour valider ces nouveaux Pistons.

Candidat sérieux au transfert : Langston Galloway

Venu pour apporter du punch au banc des Pistons avec son profil de combo guard, Langston Galloway n’a pas forcément répondu aux attentes, réalisant certainement sa plus mauvaise saison NBA. Il devra donc faire ses preuves, et même s’il y parvient sa place pourrait être remise en cause. il faut dire que sur la ligne arrière, Ish Smith est clairement l’alternative à Reggie Jackson à la mène alors que la progression espérée de Luke Kennard ainsi que l’arrivée de Glenn Robinson III pourrait obscurcir son horizon poste 2. Dès lors il ne faudra pas s’étonner de voir son nom proposé aux autres franchises, en particulier celles qui recherchent du punch en sortie de banc.

Candidat sérieux pour la surprise : Luke Kennard

Peu utilisé par Stan Van Gundy la saison dernière – SVG étant de la vieille école qui ne s’appuie guère sur ses rookies – Luke Kennard devrait voir son rôle grandir cette année. En effet, Dwane Casey a déjà annoncé vouloir plus s’appuyer sur le shoot extérieur que son prédécesseur. Et dans ce secteur, l’ancien de Duke a clairement une carte à jouer avec ses 41,5% du parking. Après la période d’adaptation liée aux débuts dans la Grande Ligue, il pourrait même s’inscrire dans le cinq des Pistons car en plus de son adresse, il est loin d’être un peintre dans une défense collective – sans être considéré comme un chien de garde – en assurant le taf au rebond. Quatrième option offensive et la douzaine de points tous les soirs en maintenant son efficacité from downtown ? On y croit.

Meilleur et pire scénario possible

• Comme espéré, la raquette fait des malheurs et le duo Griffin-Drummond marche sur les secteurs intérieurs de la Ligue. Enfin débarrassé de ses pépins physiques, Reggie Jackson donne du rythme au jeu et les shooteurs trouvent leurs spots pour apporter de la diversité offensive aux Pistons. Après un départ canon, ils connaissent un coup de mou au moment des fêtes mais les victoires déjà acquises évitent toute crise sportive. Ils se relancent à fond après le All-Star break et finissent à la cinquième place à l’Est pour affronter les Pacers. Pas de combat au sens propre du terme, mais une sacrée lutte qui malheureusement voit la franchise du Michigan chuter lors du Game 7 à Indianapolis.

• Dans une période aux les ailiers hybrides font la loi, s’appuyer sur un duo intérieur dominant n’est pas aisé et les pistons galèrent sur la défense des pick and roll. Reggie Jackson manque la moitié de la saison pour blessure et Blake Griffin va aussi passer du temps à l’infirmerie. Incapables de décoller de la dixième place, Ed Stefanski et tout le front office décident d’appuyer sur le bouton reset en tentant de trader un maximum de gars. Problème : personne ne veut des abonnés au kiné et de leur salaire encombrant. Au final, les Playoffs sont manqués, mais le bilan n’est pas assez pourri pour aller chercher un top pick. Encore une saison de perdue.

Pronostic de la rédaction :  43 victoires – 39 défaites

La rédaction est plutôt homogène en terme de pronostic pour les Pistons puisque le nombre de victoires varie entre 41 et 44. Dans une Conférence Est qui ne fait toujours pas rêver, l’équilibre est le minimum syndicale que les hommes de Dwane Casey doivent atteindre. Cela devrait être bien suffisant pour retrouver les Playoffs, et c’est là qu’on verra ce qu’ils ont réellement dans le ventre quand il faudra se frotter aux cadors. Passer un tour ? Peu probable. Eviter le sweep ? Il le faudra, faire de la figuration n’est pas digne de Motor City.