Preview des Kings 2018-19 : et c’est reparti pour une nouvelle saison à moins de 35 victoires
Le 17 sept. 2018 à 11:56 par Bastien Fontanieu
Après une nouvelle campagne particulièrement réussie (27 victoires), les Kings devaient faire quelques gros choix cet été. De la Draft à la free agency en passant par les petiots déjà présents dans l’équipe, la franchise de Sacramento a préparé sa saison 2018-19 et on va voir tout de suite si Vlade Divac et sa clique ont bien fait le job.
Résumé des transferts de l’été
- Ils sont arrivés : Deyonta Davis, Ben McLemore, Marvin Bagley (Draft), Yogi Ferrell, Nemanja Bjelica.
- Ils ont prolongé :
- Ils sont partis : Vince Carter, Garrett Temple.
Disons qu’en comparaison avec l’année dernière, c’est nettement plus calme. On se touchait sur les recrues de l’été 2017, autant dire que 2018 fût une toute autre affaire. La Draft de Marvin Bagley est évidemment la grosse acquisition de ce summer, et heureusement car hormis l’arrivée du kid formé à Duke, silence radio. Tu retrouves Ben McLemore qui apparemment est encore vivant, tu récupères Ferrell et Bjelica pour apporter un peu de shooting, mais rien de plus. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé, notamment en calant un petit contrat sur Zach LaVine avant de voir les Bulls matcher l’offre dans la minute. C’est donc un été plutôt calme qui a été offert aux fans des Kings, ce qui n’est pas plus mal sachant qu’un poil de continuité dans le développement des jeunes ne fera pas de mal à Dave Joerger et son staff. En bref, statu quo, personne ne bouge vraiment.
Effectif pour la saison 2018-19
- Meneurs : De’Aaron Fox, Frank Mason III, Yogi Ferrell
- Arrières : Bogdan Bogdanovic, Iman Shumpert, Buddy Hield, Ben McLemore
- Ailiers : Justin Jackson, Nemanja Bjelica
- Ailiers-forts : Marvin Bagley, Skal Labissiere, Harry Giles, Zach Randolph
- Pivots : Willie Cauley-Stein, Kosta Koufos, Deyonta Davis
Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.
Le débat existe, et heureusement d’ailleurs. Certains veulent voir Buddy Hield en titulaire, pas sûr que Joerger valide l’idée vu le rôle offert au sniper la saison dernière. D’autres ont envie de croire aux histoires de Marvin Bagley à l’aile, difficile de se prononcer sur cette hypothèse signée Divac, on sait juste qu’un tel talent doit être titulaire dans une équipe qui n’a pas connu de saison à plus de 35 victoires limite depuis le passage du franc à l’euro. L’embouteillage est certain dans la peinture, mais les choses pourraient vite évoluer si un Harry Giles explose ou si un Skal Labissiere trouve un minimum de régularité. Finalement, le seul véritable verrou dans le cinq majeur est bien évidemment Fox, dont l’évolution devra être surveillée car le gamin a tout ce qu’il faut pour s’éclater en NBA. Un peu de réconfort pour le coaching staff de Sacramento.
Question de la saison : qui doit prendre le plus de shoots ?
C’est tout con, et pourtant c’est tellement important dans le bon fonctionnement d’une équipe. La distribution des tickets de shoots va devoir être bien gérée à Sacramento, sous peine de retrouver le n’importe quoi de la saison dernière : 13 tirs par soir pour Zibo, 12 pour Hield, 11 pour Fox, 11 pour Willie, 10 pour Bogdan, ça suffit les conneries. Quand Zach Randolph est ton arme offensive numéro 1 en 2018, tu vas nulle part. Et quand tu intègres un joueur comme Bagley l’été d’après, tu dois rééquilibrer tes munitions. Dave Joerger va donc devoir créer une hiérarchie précise dans le nombre de ballons touchés et shootés cette saison dans son équipe, ce qui nous donnera aussi une idée de quel talent pourrait se hisser de la masse. Fox en leader ? Un peu de rab pour Bogdan ? Quid d’un Bagley directement catapulté dans les deux ou trois premières options offensives de Sacramento ? Les Kings n’ont pas connu un crack capable de montrer un peu de jeu élite depuis la paire Isaiah Thomas – DeMarcus Cousins, et sans demander de joueurs d’un tel niveau, on souhaite au moins qu’un gars se rapproche gentiment des 20 points de moyenne. En début de match comme dans le money-time, la répartition des tirs sera à checker de très près.
Candidat sérieux au transfert : Iman Shumpert
Il a été l’une des malheureuses victimes du chambardement général opéré par le management des Cavs en février dernier, et il entre dans sa dernière année de contrat. Iman n’a pas prévu de quitter la NBA par la petite porte en portant le jersey des Kings pour dernier uniforme, et ses supérieurs hiérarchiques n’ont pas prévu de laisser un vétéran potentiellement utile s’en aller contre peanuts. Sachant que pas mal d’équipes bien placées pourraient chercher l’expérience et la défense d’un gars comme lui champion en 2016, attention à son dossier qui pourrait prendre en volume autour de Noël. Rien que dans la rotation des Kings, compliqué de savoir quel sera le temps de jeu de Shumpert. Mais alors quand tu passes de LeBron à Ben McLemore sur tes ailes, y’a de quoi se couper les testicules afin d’obtenir un transfert. Courage et patience, Iman.
Candidat sérieux pour la surprise : Harry Giles
Surdoué, intense, technique, malin, Harry Giles est aussi un joueur au dossier médical compliqué. Des genoux flingués mais un mental costaud, le pivot est passé de superstar lycéenne à joueur sélectionné en fin de premier tour de sa Draft, ce qui n’a rien de honteux en soit mais a pas mal motivé la bête. Et après une saison rookie totalement laissée de côté, Giles espère bien se faire une place en NBA, surtout dans un secteur intérieur qui manque autant d’intelligence que de polyvalence. Pour peu que Cauley-Stein stagne un coup et que les cannes de Harry tiennent, il ne faudra pas s’étonner si la pépite formée à Duke gagne en temps de jeu, en responsabilités et en fans cette saison. Clairement pas le rookie le plus attendu de l’année, mais un qui pourrait étonner un paquet d’observateurs.
Meilleur et pire scénario possible
- De’Aaron Fox n’a pas été comparé à John Wall pour rien, le kid tourne en 18-8 sur sa deuxième saison professionnelle et montre qu’il n’a clairement peur de personne dans le money-time. Pour l’aider dans sa tâche, Joerger a une illumination et lâche totalement le projet Cauley-Stein, pour directement titulariser la paire Bagley – Giles. Les deux kids débordent de talent, ça galope dans tous les sens à Sacramento et les Warriors ainsi que les Rockets perdent leurs rencontres au Golden 1 Center. DeMarcus Cousins s’incline même sur un tir contré par Skal Labissiere au buzzer. Cerise sur le gâteau, Vlade Divac rend les clés du camion à Ranadive et se met aux fléchettes, réalisant en fait qu’il n’est absolument pas fait pour son job de manager. Et comme par hasard ? Les Kings redeviennent hype avec une grosse enveloppe sur le marché des agents libres.
- Persuadés qu’ils vont terminer 1er de la Draft, les Kings décident de tanker comme des porcs à partir du All-Star Break, en donnant toutes les munitions offensives à Zach Randolph au poste bas. Il faut dire que l’intérieur prend le spot de Marvin Bagley, qui non seulement a un temps de jeu famélique mais en plus l’obtient sur le poste d’ailier shooteur, pour le plus grand bonheur de Vlade Divac. Il n’y a aucun membre de cette équipe qui montre ne serait-ce que 5% de mâle alpha en lui, Luka Doncic et tous les copains sélectionnés après la deuxième place de la Draft 2018 font du sale face aux Kings, et les fans se retrouvent évidemment à la loterie avec les doigts plus croisés que jamais. Les balles de ping-pong tombent, la destinée a encore frappé, 2ème choix de Draft pour Sacramento qui est donc directement envoyé à Boston dans la soirée. On repart pour un été de merde, notamment passé à l’infirmerie avec Harry Giles.
Pronostic de la rédaction : 22 victoires – 60 défaites
On devait garder le plus important pour la fin. Si les Kings terminent à la 1ère place de la loterie de Draft 2019, ils conservent leur pick et font tourner les serviettes. Mais si les Kings terminent à n’importe quelle autre place, le pick ne leur appartient plus. Du coup, que faire ? Tanker ou avancer ? Si tu avances, autour de qui ? Dans une terrible Conférence Ouest, la franchise de Sacramento n’a pas assez d’armes pour tenir et n’aura probablement pas de cadeau à la fin de l’année. L’évolution des petiots et quelques victoires face aux Warriors, on prend ce qu’on peut prendre...