LeBron James aurait voulu être coaché par Pat Riley à ses débuts au Heat : en gros il voulait la tête d’Erik Spoelstra
Le 17 sept. 2018 à 16:44 par Clement PLB
Lorsque Chris Bosh et LeBron James débarquent à Miami pour s’associer avec leur pote Dwyane Wade et remporter le titre, l’objectif est clair et les attentes énormes, mais la machine va mettre du temps à se mettre en place. Au point que LeBron suggérera à Pat Riley… de quitter son fauteuil de dirigeant pour remplacer un Erik Spoelstra alors désapprouvé par le King.
Les histoires d’amour c’est toujours compliqué. En l’occurrence, celle des Tres Amigos, surnom du Big Three LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh, a failli perdre sa tête pensante dès le début de l’histoire. Car s’il est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs coachs de la Ligue, en 2010 il n’a alors aucun fait d’arme à son actif, une aura et une notoriété bien moindres à celles des trois superstars de l’équipe… et à celles de son président, Pat Riley, véritable légende NBA. Les résultats décevants du début de saison, avec un bilan quasiment à l’équilibre, neuf victoires pour huit défaites, ne sont pas du tout à la hauteur des attentes justifiées par le monstrueux Big Three, et une dernière défaite contre Dallas, accompagnée d‘un geste ambigu de LeBron envers son coach provoquent une multitude de rumeurs autour du licenciement probable de Spoelstra. Moment choisi par Pat Riley pour s’entretenir avec le King sur la façon dont les choses se passent, pour une entrevue qui sera décisive dans la réussite de la team bâtie par le légendaire gominé.
“J’ai demandé comment les choses avançaient. Ils ont juste dit : ‘On le sent pas’, ou quelque chose comme ça. On a parlé des choses habituelles, de la patience, ce genre de choses. Et je me souviens que LeBron m’a regardé en me demandant si ça ne me démangeait parfois. Je lui ai demandé quoi et il m’a dit : ‘Si ça ne te démange jamais de coacher à nouveau’. J’ai dit non. Il ne m’a pas posé d’autres questions et je n’ai pas offert d’autres réponses mais je sais ce que ça voulait dire et je me demande souvent ce qu’il pensait à ce moment-là. Il est parti en se grattant la jambe comme si ça le démangeait.”
Toujours aussi subtil le LBJ … Clairement il espérait faire sortir tonton Pat de sa retraite au détriment du pauvre Erik. Difficile de lui en vouloir, car la dernière fois que Riley a fait ce choix là, en 2006, lorsqu’il reprend les rênes d’un Heat peu convaincant, l’équipe ira chercher le premier titre de la franchise, emmenée par un fabuleux Dwyane Wade. Et le Chosen One devait gagner un titre, lui qui souffrait de la comparaison avec Jordan, accentuée par l’image de loser qui commençait à lui coller à la peau. Son compteur étant alors toujours à zéro et ses yeux étaient donc rivés sur le trophée Larry O’Brien. Plus de temps à perdre, et ça n’est pas un minot comme Erik Spoelstra qui pouvait driver une telle équipe. Erreur mon cher LeBron, erreur. Pat Riley, grâce à son flair unique, va conserver sa confiance en ce jeune coach, et le moins que l’on puisse dire c’est que ce fut un choix judicieux. Malgré une finale perdue contre les Mavs, durant la saison au cours de laquelle cette discussion a eu lieu, ce sont deux titres qui tomberont finalement dans l’escarcelle du King et sa bande et qui installeront définitivement Erik Spoesltra sur le banc de la franchise floridienne. Sur lequel il est d’ailleurs toujours depuis et duquel il parvient à tirer le meilleur d’un effectif relativement limité.
Qui sait quelle destinée aurait connu le Big Three de Miami si Pat Riley avait remplacé Erik Spoelstra sur le banc au commencement de cette aventure. Toujours est-il qu’au final, le choix de le conserver à la tête de l’équipe fut une très bonne chose, malgré le désaveu de LeBron à l’époque. Comme quoi.
Source : NBC Sports