John Wall tente de se mettre Gregg Popovich dans la poche : sans doute une envie de joutes internationales

Le 31 août 2018 à 16:06 par Aymeric Saint-Leger

John Wall
Source image : NBA League Pass

Hop hop hop, tentative de mandoline ! John Wall s’est transformé en joueur de sérénade. Chemise hawaïenne déboutonnée, guitare sur le dos, rose entre les dents, le meneur des Wizards s’en va draguer en cette fin d’été. Sauf qu’il s’agit ici de séduire un monsieur de 69 ans, un certain Gregg Popovich. Jean Mur se teste donc à la flatterie et aux compliments. L’objectif ? Être gentil, c’est tout… Ou mettre toutes les chances de son côté pour enfin porter le maillot de Team USA en compétition senior.

En voilà un qui en a marre de chiller l’été après avoir reçu sa branlée annuelle en PlayoffsJohn Wall est une star de notre ligue préférée, et ce depuis sa Draft en 2010. Les Wizards l’avaient choisi en première position. Huit ans plus tard, le meneur est devenu une tête bien connue de tous les fans, un des multiples meneurs d’élite qui trônent sur les parquets NBA. Il forme l’une des paires d’arrières les plus intéressants parmi toutes les franchises, avec son compère Bradley Beal, qu’il ne manque pas d’encenser. Cela fonctionne plutôt pas mal, mais on ne peut pas dire que cela marche très bien. L’autoproclamé meilleur backcourt de la Ligue en a connu, des Demi-Finales de Conférence à l’Est, mais n’a jamais dépassé ce stade. Cela stagne légèrement, de quoi sans doute frustrer notre ami Jean qui a l’impression d’être bloqué par un Mur invisible. Compétiteur né, il n’a qu’une chose en tête, la bagouze. L’ambition, il en a (peut-être trop), alors que les titres, bah que dalle. Alors oui, il est jeune, il n’a que 27 printemps, mais ça commence à faire long, huit ans sans titre. Et s’il n’arrive pas à en gagner avec sa franchise, et bien autant aller voir ailleurs. Mais il ne s’agit pas de quitter la capitale, non non. Non victorieux des joutes printanières, c’est vers les internationales de l’été qu’il doit se tourner. Clairement, Team USA est la meilleure chance pour des gars qui sont frustrés, pour des “monstres sans bague” d’aller toucher l’or, et d’enfin goûter à la victoire. Avec un nouveau coach, et des échéances qui approchent (Coupe du Monde en Chine en 2019, JO de Tokyo en 2020), tout le monde va essayer de faire peu à peu sa place. Et c’est notre cher John Wall qui ouvre les hostilités de la lèche auprès de Ben Standig de The Sports Capitol pour faire partie du roster final.

I’ve discussed Team USA with John Wall five consecutive summers. Despite past frustrations, the Wizards point guard attended workouts this summer with hope. “Now I feel like it’s a different atmosphere. Try something new with Coach Pop being there. ”https://t.co/xnAMWBJCFD ($)

— Ben Standig (@BenStandig) 29 août 2018

“L’atmosphère est différente. Nous essayons des choses nouvelles avec Coach Pop.”

Cette déclaration fait suite au mini-camp organisé le mois dernier à Las Vegas pour Team USA, une réunion de cohésion en quelque sorte. Changement d’atmosphère, hein John ? Essayer quelque chose de nouveau ? Clairement, Optimus Drive veut jouer avec le jersey stars and stripes dans les étés à venir. Pourquoi un tel désir ? Et bien, simplement parce qu’il en a ratées, des échéances avec l’équipe nationale. Appelé de dernière minute dans la liste des présélectionnés pour la Coupe du Monde 2014, il fait partie des premiers coupés. Il y avait du monde devant : Irving, Rose (RIP), Curry, Lillard. Qu’à cela ne tienne, John Wall était chaud d’être de la partie pour les JO de Rio. Il ne semblait pas dans les petits papiers de Mike Krzyzewski et Jerry Colangelo, et s’est de toute façon blessé au genou en fin de saison 2015-16. Donc… encore raté. Finalement, chez les adultes, le dragster n’a porté le maillot Ricain que lors de training camps, et non pas en compétition. Un peu rancunier, le meneur des Wizards ? À peine. Désormais, il ne veut plus passer sa chance, et met tous les atouts de son côté. De fait il a encensé légèrement le nouveau coach, Gregg Popovich, à la suite du rassemblement qui a regroupé l’ensemble des éléments du roster de Team USA. Enfin presque tous les éléments (coucou Kawhi). La liste des sélectionnés pour les deux grosses compétitions internationales à venir comporte 35 joueurs. Dans celle-ci, il y a forcément des embouteillages à tous les postes, mais encore plus sur certains, comme celui de meneur. En effet, la concurrence est rude pour Jean Mur, avec Curry, Irving, Lillard, Lowry, Paul, Thomas, Walker et Westbrook, rien que ça. Neuf meneurs de métier, pour traditionnellement trois places (quatre si on en décale un au poste deux). Parfois annoncé top 5 meneur de la Ligue, on se rend compte qu’en comparant John Wall avec ses pairs, il y a débat. Et il faut être vraiment top 3 pour s’assurer d’être du roster final… La lutte s’annonce intense. Et puis, le papa de Bryan est toujours le manager de la sélection, tout l’encadrement n’a pas changé. Donc atmosphère différente ok, mais pas complètement.

C’est sans doute sincère, les compliments sur Gregg Popovich, mais le dragster a une idée derrière la tête : être dans les petits papiers du coach de Team USA pour maximiser ses chances de participer aux joutes internationales. Mais autant dire que malgré les louanges, ça s’annonce tout sauf simple pour John Wall. Afin d’intégrer le roster, il faudra plus que quelques accords de guitare et un grand sourire. Va falloir bosser sévère, et de toute façon, pas sûr que le gourou des Spurs soit un adepte de la flatterie. Non plutôt du terrain et de l’investissement. Allez, bon chance.

Source texte : The Sports Capitol