Stephen Curry veut terminer sa carrière avec les Warriors : désolé les Hornets, faudra se contenter de Kemba

Le 17 août 2018 à 16:08 par Aymeric Saint-Leger

Source image : NBA League Pass

Kemba Walker est devenu l’an dernier le meilleur marqueur de l’histoire des Hornets, une belle performance pour le meneur de Charlotte. Malheureusement, l’ancien de Connecticut a un impact peu retentissant comparé à l’enfant de la Caroline du Nord, Stephen Curry. Et si les rumeurs de retour à la maison vont souvent bon train pour les stars NBA, le double MVP des Finales NBA de saison régulière vient de briser quasiment définitivement les derniers espoirs d’un état tout entier de voir le gamin prodige venir un jour jouer pour Charlotte.

Dix ans déjà… Le prochain exercice 2018-19 de la NBA sera le dixième de la carrière de Stephen Curry. Même s’il a toujours sa trombine de bambin sortant du berceau, le meneur a désormais 30 ans. Bien qu’il soit dans son prime, on peut se dire qu’il a bel et bien basculé dans la deuxième partie de sa carrière. Les accomplissements sont déjà là : trois bagues de champion en quatre ans, deux trophées Maurice Podoloff, en back-to-back s’il vous plaît. Une dynastie construite autour de sa personne et de son frère de shoot, Klay Thompson. Le destin du jeune homme drafté en 2009 par les Warriors est assez fulgurant, exceptionnel, notamment lorsqu’on se rend compte des problèmes de blessure qu’il traînait sur ses premières années. Mais Steph aux chevilles fragiles est devenu Steph aux grosses chevilles et c’est bien justifié. Il a gagné le droit de faire le show-off, de par ses performances, individuelles ou collectives. Déjà dans la course pour être le meilleur et le plus prolifique shooteur de l’histoire de la Ligue, il ne lui manque qu’un titre de MVP des Finales NBA pour faire encore grandir sa légende. Et comme tout grand joueur, visage d’une franchise, Baby-Faced Killer pourrait terminer sa carrière là où il l’a débutée. Si en 2014, le Chef semblait avoir des velléités de retour à la maison, la possibilité de le voir porter le maillot des Hornets s’élude un peu plus chaque année, au fur et à mesure des titres, et du développement de l’ère Warriors. S’il restait un mince espoir au peuple de la Caroline du Nord, Steph Curry vient de leur retirer de manière presque définitive, en se confiant dans le podcast de Bill Simmons pour The Ringer. Le présentateur lui demande s’il veut être un Warrior à vie, et sa réponse est sans appel :

“Bien sûr que je le veux. C’est ma maison, c’est ici que je veux être, pour des raisons évidentes.”

Des raisons tellement évidentes que Chef Curry ne prendra même pas la peine de les citer. Il va simplement se contenter de développer légèrement sa réponse, de quoi ravir les fans des Dubs, et désespérer ceux des Hornets :

“J’adore la Baie d’Oakland. L’unique raison pour laquelle je rentre à la maison maintenant, c’est si ma sœur se marie, ou pour aller jouer contre les Hornets pour un match, donc je n’y suis pas vraiment beaucoup retourné. Je n’y réfléchis pas.”

Ouch, désolé Nico et T.P., vous n’aurez sans doute jamais l’occasion de jouer à côté du Chef. L’ancien de Davidson, une fac de Caroline du Nord, n’a pas prévu de retourner à la maison sauf événement exceptionnel. Il y a plus de chance de croiser Steph faire une partie de pêche ou de golf avec Dell, son père, que de le voir avec le maillot domicile au Spectrum Center. Le paternel du cinq fois All-Star a joué pendant seize saisons dans la Grande Ligue, et le fiston confie d’ailleurs dans ce même podcast qu’il veut au moins égaler, si ce n’est dépasser ce chiffre. Le septième choix de la Draft 2009 a signé un énorme contrat l’été dernier, de l’ordre de 201 millions de dollars sur cinq ans. De quoi l’emmener jusqu’en 2022, où il achèvera sa 14ème saison en carrière. Ce sera sans doute l’ultime opportunité de signer le numéro 30 en tant que free agent, si les Dubs ne lui remettent pas une blinde pour l’avoir parmi eux jusqu’à ses 38 ans. Cela semble en tout cas être le souhait du Baby-Faced Killer. Tant que ça marche, aucune raison de tout changer. Steph a trouvé sa maison dans la Baie, il se sent bien à l’Oracle Arena, et son succès ramène des raccrocs certains des meilleurs joueurs de la Ligue à ses côtés, pour continuer à écrire la légende des Warriors. Puis, s’il n’a pas de no-trade clause dans son contrat, l’idée de l’échanger contre peu importe qui n’a sans doute pas parcouru l’esprit de Steve Kerr ou Bob Myers. Le quintuple All-Star veut boucler la boucle où tout a commencé, et suivre le chemin que seul de trop rares fidèles empruntent, porter un seul maillot, tout au long d’une carrière. Finalement, le Chef et Dwight Howard sont de la même trempe, ils veulent finir leur carrière à l’endroit où ils se trouvent. Sauf que c’est sans doute plus marquant lorsqu’on n’a pas changé cinq fois de franchise, et lorsqu’on n’a pas fait trois fois cette déclaration, du côté d’Atlanta, Charlotte, et désormais Washington…

On aurait pu rêver, du côté de la Caroline du Nord, d’un backcourt Walker-Curry pour affoler les compteurs, avec notre TP national en back-up. Il n’en sera rien, du moins pour les quatre prochaines années. Stephen Curry est clair, il veut rester avec les Warriors à vie, soit le plus longtemps possible. Rien n’est jamais ancré dans le marbre en NBA, si ce n’est Dirk aux Mavericks. Mais la présence sur le long terme du meneur épicé en Californie ne semble faire aucun doute, tout du moins dans son esprit. Fans des Dubs, soyez rassurés, votre chouchou n’a pas l’intention de quitter le navire. 

Source texte : The Bill Simmons Podcast, The Ringer


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