Des nouvelles de Brian Scalabrine : même en BIG3 League, le rouquin squatte le banc et il aime ça
Le 10 août 2018 à 11:33 par Benoît Carlier
Pour tous ceux qui perdent patience à force d’attendre le retour de la NBA, un petit coup d’œil sur la BIG3 League s’impose. Déjà parce que chaque seconde de basket est bonne à prendre en ces temps difficiles mais aussi et surtout parce que Brian Scalabrine continue à y vendre du rêve par paquets de 12.
Cela fait déjà six ans que ce personnage sympathique et attachant nous a fait ses adieux, après 11 saisons bien remplies entre Boston, le New Jersey et Chicago. Avec 3,1 points et 13 minutes de moyenne en carrière, BS n’était pas un game changer ni même un All-Star. Il n’a commencé que 61 rencontres en tant que titulaire sur ses 520 apparitions en NBA. Et pourtant, tout le monde connaissait le White Mamba. A 40 ans, il a ressenti le besoin de retourner à la compétition après quelques années passées entre la télévision et les bancs de NBA et de D-League. C’est ainsi qu’il a rejoint les Ball Hogs en 2017, pour la première édition de la ligue de 3×3 fondée par Ice Cube. Cette année, pas question de rater la reprise de son équipe. En tant que capitaine, il a même participé au processus de draft qui a abouti à la sélection de Andre Owens, l’ancien joueur des Pacers, qui mène désormais l’équipe au nombre de caviars distribués. Cela tombe bien, car Scalabrine n’est pas franchement indispensable sur le parquet. Avec ses 1,4 point de moyenne en sept matchs, il est plus précieux pour ses qualités humaines que celles de basketteur et l’assume volontiers à Jake Nisse du New York Post.
“Ces gars sont meilleurs que moi. Josh Childress est un très bon joueur. Je jouais beaucoup au début, mais je comprends la logique. […] Je ne crois pas que les gens réalisent combien la ligue est compétitive. C’est une compétition où les joueurs viennent pour gagner un titre. Il y a un trophée de champion, de l’argent en jeu, une bague de champion et une vraie fierté à remporter cette ligue. Je ne crois pas que les gens comprennent.”
Avec des joueurs tels que Allen Iverson, Ron Artest ou Amar’e Stoudemire, le niveau de la compétition est relevé et malgré un fouetté de poignet toujours impeccable ce bon vieux Brian ne domine pas la concurrence. Il peut néanmoins compter sur Josh Childress et DeShawn Stevenson, ses deux co-capitaines, ainsi que sur les conseils de son coach Rick Barry pour tenter de rajouter une ligne à son palmarès qui contient déjà un titre de champion NBA avec les Celtics en 2008. Pour le moment, la recette ne semble pas beaucoup fonctionner pour les Ball Hogs qui pointent à une victoire pour six défaites. Car les joueurs qui peuplent la ligue estivale sont peut-être des retraités des parquets mais l’intensité est bien présente, tout comme le trashtalking qui est élevé au rang d’art dans la BIG3. Quoi de plus normal quand on sait que son président s’appelle Ice Cube ?
“Ça se cherche au training camp, dans les vestiaires, sur le terrain. L’autre jour Reggie Evans est allé jusqu’à trashtalker Jason Maxiell qui ne jouait même pas contre lui. Tout le monde pratique le trashtalking à n’importe quel moment. […] Le 3 contre 3 se rapproche du 1 contre 1 alors qu’on a rarement l’occasion de voir un duel entre deux joueurs en NBA. Ici, le jeu se prête facilement au trashtalking parce que vous vous retrouvez seul sur une aile à devoir défendre sur un gars qui va tenter de scorer sur votre tête.”
Si vous n’avez pas encore succombé à l’appel de la BIG3 League, vous avez encore le temps de vous rattraper. Et maintenant que vous savez que le Mamba fait le show, vous n’avez plus d’excuse. De toute façon c’est ça ou sombrer dans l’ennui.
Source texte : New York Post