Officiel : Greg Monroe rejoint les Raptors, la Bench Mob de Toronto se porte bien, merci pour eux
Le 07 août 2018 à 07:31 par Giovanni Marriette
C’était l’un des derniers “gros” poissons disponibles sur le marché et c’est donc sur la ligne des Raptors qu’il aura mordu. Le Greg Monroe de la belle époque est désormais bien loin mais à ce prix-là et en sortie de banc, l’affaire reste belle.
Une carrière à la Yoann Gourcuff mais sans les blessures
Il y a trois ans, Greg Monroe aurait pu signer un contrat max, c’est son agent qui le dit. Aujourd’hui ? Greg Monroe préfère les Big Mac, ça c’est nous qu’on l’dit. On exagère à peine mais la trajectoire de Grégoire est pour le moins originale. Septième de la Draft 2010, Greg le rookie chope déjà plus de sept rebonds par match. Sa saison sophomore est celle de la confirmation d’une papatte gauche de velours dans un corps d’ours et la suivante voit l’arrivée à Detroit d’un certain Andre Drummond. Motor City tient ses tours jumelles, et potentiellement l’un des meilleurs axes 1-5 de toute la Ligue, d’autant plus que le bro de Marylin enchaine les belles saisons jusqu’en 2015. 2015, été lors duquel le jeune intérieur alors âgé de 25 ans se voit carrément proposer des contrats bien juteux par les Knicks, les Lakers, les Blazers ou les Bucks. C’est finalement vers Milwaukee qu’il migrera, les Bucks avec qui il réalisera une première saison dans ses standards (15,3 et 8,8 rebonds en 29 minutes seulement). Oui mais voilà, en trois ans la NBA a changé. Elle a désormais bien opéré sa mue et pour réussir à Milwaukee il faut mesurer plus de trois mètres et courir le 100m en moins de cinq secondes. Pas de chance, Greg est un “petit” pivot de 2m09. Pas de chance, car c’est en largeur que l’ancien Piston a grandi. Devenu un bon bloc, toujours aussi efficace mais de moins en moins mobile, Monroe voit sa place dans le starting five disparaitre puis ses minutes diminuer mois après mois sous les ordres de Jason Kidd. Un Jason Kidd qui ne tardera d’ailleurs plus à sauter… tout comme Greg Monroe. Direction Phoenix pour l’homme aux yeux de biche, où Greg retrouvera quelques sensations, puis Boston où il jouera les éboueurs de luxe jusqu’en Finale de Conférence.
Direction la Bench Mob de Toronto
La nouvelle a été annoncée hier soir par Shams Sharania de Yahoo Sports, c’est donc à Toronto que Greg Monroe poursuivra sa carrière. Toujours plus à l’Est, toujours plus au Nord. Trois ans après avoir signé un contrat à une cinquantaine de millions, c’est par contre au minimum vétéran que le pivot jouera cette saison. Faut pas pousser Mamie dans les orties, on parle quand même d’un pivot parmi les plus lents de la ligue, plus proche aujourd’hui d’un Al Jefferson gaucher que des jeunes freaks qui pullulent dans la Ligue. Loin de son niveau d’antan, Greg le Millionnaire pourra toutefois se fondre dans la masse de l’un des (le ?) bancs les plus efficaces de la Ligue, sur lequel il remplacera poste pour poste Jakob Poeltl, parti aux Spurs. Fred Van Vleet, Delon Wright, Pascal Siakam, C.J. Miles, Norman Powell… Serge Ibaka, voilà le genre de mecs que pourrait côtoyer Greg la saison pro’ sur le banc des Raptors, une bande de furieux capables de faire gagner un paquet de matchs à une franchise qui s’installe tranquillement parmi les favoris à la descendance de leur papa LeBron à l’Est.
Un gros papa chez les freaks, voyons si cela peut toujours marcher en 2019. Pour s’imposer à Toronto il faudra en tout cas y aller doucement sur les poutines et se remettre au turbin. Le mariage Monroe/Raptors a tout du bon fit, alors maintenant au boulot la Gregue.