NBA Flashback 2017-18 #33 : le jour où Damian Lillard a planté 50 points sur les Kings, Jrue Holiday se marre
Le 02 août 2018 à 14:24 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
On vous parlait il y a quelques jours de la perf ahurissante de C.J. McCollum, auteur le 31 janvier face aux Bulls de 50 points en… 29 minutes. Place aujourd’hui à une mixtape monumentale de Damian Lillard, auteur pour sa part moins de dix jours plus tard à Sacramento de… 50 points en 29 minutes. Soit les mecs n’ont aucune personnalité, soit ils se lancent des défis entre eux et là ce serait très très sale.
Comme celle vécue par son collègue tapir un peu plus d’une semaine plus tôt, la soirée du 9 janvier 2018 est à classer au rayon des soirées étranges. De celles où tout vous réussit, de celles où rien ne vous arrête. 28 points en première mi-temps, 22 lors du seul troisième quart, et un écart de 18 points qui poussera Terry Stotts à rappeler son franchise player sur le banc pour… ne plus le laisser rentrer. Faudrait pas non plus monter jusqu’à 70, histoire de respecter un peu l’adversaire. Sauf que niveau respect, Dame Dolla n’y sera pas allé de main morte ce soir-là, envoyant par exemple huit bombes du parking, mais du parking de la ville voisine. Tirer à moins de dix mètres c’est so nineties, faites vite péter une ligne à quatre points qu’on s’éclate un peu. Un festival qui se termine donc à 50 points à 16/26, dont 8/13 de la ligne du respect et 10/10 du point de penalty. Propre, propre, propre, mais peut-on en dire autant de… sa saison ?
Car, oui, il fallait bien qu’on mette un petit taquet au rappeur le plus soin de toute la NBA. Pas loin de lâcher ses meilleurs chiffres en carrière (26,9 points, 4,5 rebonds et 6,6 passes), Damian Lillard a également mené sa franchise à une étonnante troisième place à l’Ouest, profitant d’un exercice épargné par les blessures, au contraire de la majorité des grosses écuries du côté gauche des États-Unis. Une magnifique régulière donc, rythmée par quelques nouveaux énormes cartons et notamment un sacré rythme de croisière à partir du mois de février (50 points à Sacto, 44 contre les Warriors, 40 à Phoenix, 39 face aux Lakers, 41 à New Orleans…). Oui mais voilà, pour valider une bonne régulière… vous connaissez déjà la fin de la phrase. Oui il faut être présent en avril, comme il le fut par exemple en 2015 en plantant les Rockets avec l’un des shoots les plus clutchs de la décennie. Il faut être présent en avril, et de préférence en mai, sous peine de se voir rapidement coller l’étiquette de loser, de choker, alors que votre talent ne mérite en fait pas tant de méchancetés. Pas de chance pour Dame, c’est bien ce nom de code-là qui lui collera à la peau jusqu’à preuve du contraire, puisque ce sont donc les Pelicans qui auront eu la tête de Lillou au printemps dernier, et de fort belle manière s’il vous plaît. Quatre matchs, quatre victoires des Pels, aucune contestation possible et surtout un Damian Lillard euthanasié par Jrue Holiday peut-être encore plus que Leo Messi par N’Golo Kante. Dix jours qui resteront probablement à jamais dans la mémoire de Dame, secoué comme rarement durant cette série…
C’est donc l’histoire de Damian Lillard en 2017-18. Une saison phénoménale, récompensée pour la première fois de sa carrière par un spot dans la All-NBA First Team, mais gâchée par dix jours de gastro avec Jrue Holiday comme microbe numéro un. C’est dommage, l’histoire était belle et le crime était presque parfait.