NBA Flashback 2017-18 #18 : le jour où Jarrett Jack était le meilleur des 18 meneurs des Knicks

Le 18 juil. 2018 à 09:01 par Giovanni Marriette

Jarrett Jack
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Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…

Il n’y a pas que LeBron ou Ramesse dans la vie, il y a les chinoirs aussi. Aucune raison que cette minorité par le nombre en NBA n’échappe à nos félicitations, et c’est aujourd’hui ce bon vieux Jarrett Jack qui récoltera nos louanges. Car Dieu que ce ne fût pas simple de s’imposer en tant que meneur la saison passée à New-York, et c’est là qu’un… triple-double prend tout son sens.

Une orgie de meneurs… et une orgie de défaites

Quand on est Français et fan des Knicks en juin 2017, on s’attend – on espère surtout – à voir Frank Ntilikina se faire un nom rapidement dans la Mecque du basket. Sauf que finalement, ce sont Ramon Sessions et Jarrett Jack qui squatteront la plupart des minutes au poste 1. Bienvenue en 2010. En même temps Franky a du mal à se faire sa place, semblant parfois perdu sur le parquet et surtout en total manque de confiance en lui. Quelques semaines plus tard ? Les Knicks décident de se séparer de Ramon… mais récupèrent Trey Burke. Entre temps notre frenchie a pris un peu de galon mais c’est du coup Jarrett Jack qui prend de plein fouet l’arrivée du sosie nul d’Allen Iverson, et plus encore celle d’Emmanuel Mudiay à la trade deadline. Parce que c’est notre projet, d’avoir cinq meneurs dans le roster (Frank, Jarrett, Trey, Manu et l’illustre Ron Baker). A 34 balais Jarrett semble avoir vu le train passer sans sauter dedans et la fin de saison ne sera l’occasion que d’additionner les défaites en tant que spectateur sur le banc, profitant au passage de cette situation pour prouver une nouvelle fois qu’il est un fabuleux teammate et un daron appréciable pour les gamins d’un roster. Dommage toutefois quand on sait ce qu’il est probablement encore capable d’apporter à une franchise NBA mais sur le terrain, la preuve avec cette drôle de soirée du 10 janvier 2018…

16 points à 8/13 au tir, 10 rebonds, 10 passes, 2 steals et un flow indescriptible

Vous avez bien lu, et le double J n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà lâché ce genre de perf six ans plus tôt avec les Warriors, à une époque où leurs fans d’aujourd’hui ne les connaissaient pas encore. Ce 10 janvier 2018 ? Le triple-double de Jarrett sera malheureusement entaché d’une défaite face aux Bulls d’un immense Lauri Markkanen (33 points à 8/13 du parking), la faute à un money time mal géré par les Knicks et notamment par… Jarrett Jack qui perdra un ballon important avant la prolongation et qui ratera le tir de la gagne à la fin des dix minutes de rab, malgré une première OT clutchissime. Un exploit statistique qui tombera rapidement aux oubliettes et c’est bien là le souci qui aura accompagné les Knicks tout au long du dernier exercice. Être capable de pouvoir aligner un meneur expérimenté qui tape des TD, être capable de faire scorer 42 points dans un match à Trey Burke, d’user six meneurs dans la même saison… alors que l’on avait drafté un meneur du futur quelques mois auparavant. Parce que c’est notre projet, encore et toujours.

Big up en tout cas à l’ami Jarrett Jack, qui commence à entrevoir le bout du couloir après treize saisons dans la Ligue. La treizième aura été étrange, mais on sait tous qu’un bail avec les Knicks ressemble rarement à une ballade sur un long fleuve tranquille. En espérant revoir très vite Jarrett sur les parquets, à New-York ou ailleurs, pour profiter encore des skillz de l’un des joueurs les plus appréciés de la Ligue. Allez, drôles de highlights.