NBA Flashback 2017-18 #11 : le jour où Devin Booker en collait 46 aux Sixers, à l’âge où toi tu ne penses qu’à boire
Le 11 juil. 2018 à 09:18 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
46 points c’est bien, c’est même plutôt hallucinant. Mais quand on sait que cette performance est loin d’être son record, quand on sait que Devin Booker a été capable d’en planter… SOIXANTE-DIX à à peine plus de vingt piges, là on touche au sublime, là on met le doigt sur un phénomène qui n’a pas fini de nous en mettre plein les yeux. Allez, flashback.
Bien parti pour exploser tous les records en matière de scoring
Si les jeunes – voire les tous nouveaux – fans des Suns ne jurent que par les Ayton, Bridges, Jackson ou Okobo, il ne faudrait pas oublier que la seule superstar de ce groupe a à peu près leur âge et s’appelle Devin. Un arrière d’à peine 22 ans bien parti pour exploser tous les records possibles au scoring tant il ne lui aura pas fallu longtemps pour s’affirmer comme l’un des snipers les plus bouillants de la Ligue. Pour sa troisième saison seulement en NBA ? Le n°13 de la Draft 2015 affichait déjà plus de 24 points de moyenne par match, deux de plus que lors d’une saison sophomore déjà de toute beauté. 147 triples pour sa deuxième saison, 147 pour la troisième, mais en en prenant une vingtaine de moins, on laisse les matheux faire leur travail tranquillement. Un wagon de matchs perdus c’est vrai, mais une tendance qui pourrait changer au vu de la nouvelle ère dans laquelle les Suns viennent peut-être de glisser. Parfait pour Devin, qui va enfin pouvoir associer cartons et victoires, avant qui sait de passer un pallier de plus dans la hiérarchie des stars NBA. All-Star Game ? Distinctions dans les All-NBA Teams ? Rien ne semble interdit à cet espèce de sosie de Sammy Seghir, surtout s’il réédite souvent le genre de performance dont on parle aujourd’hui…
Ben Simmons et Joel Embiid, m’en bat les co*ill*s
Non, cette phrase n’est pas tirée d’une interview d’un cousin américain de Claude Makélélé mais bien ce que Devin Booker avait l’air de croire en ce 4 décembre 2017. Peut-être lassé de la hype entourant les deux Sixers, l’arrière des Suns a ce soir-là tout simplement montré que c’était peut-être bien lui le meilleur joueur de sa génération. Intenable sur le drive, semant le grand Jojo sur chaque pénétration et l’obligeant à se transformer en un espèce de chasseur de mouches désabusé, Devin a de plus réussi à repartir du Wells Fargo Center avec la victoire. 46 points à 17/32 dont 5/8 du parking de Neuilly-sa-Mère et 7/8 du point de penaltoche, 8 rebonds, 1 assist, 2 steals et une énorme crêpe sur Timothé Luwawu, un bilan parfait donc si on y ajoute la victoire, une win acquise en plein cœur d’une série de sept défaites, la vie des Suns et de Devin la saison passée. Des triples deux mètres derrière la ligne, avec une mèche de McConnell dans la tronche, des fadeaways du futur, tout l’arsenal y passera pendant 39 minutes, laissant planer cette impression bizarre que dans ce genre de soirée, c’est minimum Bruce Bowen qu’il faudrait pour l’arrêter.
Voilà ce que ça donne quand Devin est vénère, alors on vous laisse imaginer l’ampleur des dégâts lorsque le roster des Suns prendra son aspiration. C’est peut-être – déjà – pour cette année, alors ne manquez sous aucun prétexte la quatrième saison de Devin Booker chez les grands. Car après le temps de la découverte et celui de la confirmation, on pourrait bien passer très vite au temps… de l’explosion.