NBA Flashback 2017-18 #8 : le jour où Joel Embiid a avalé les Lakers sans même les mâcher
Le 08 juil. 2018 à 09:02 par Giovanni Marriette
Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…
Joel Embiid est sans contestation possible l’un des acteurs les plus fous de la NBA. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain, chaque performance du jeune pivot camerounais s’en suit de sourires grands comme notre amour pour la NBA, de trashtalking comme on en voit que dans nos rêves les plus fous. Mais ce soir-là face aux Lakers, Joel a tout simplement décidé de jouer au basket, rien d’autre. No spoil, mais le résultat fut tout simplement effroyable pour ses adversaires.
Un parterre de baby stars au Staples Center
Nous sommes le 14 novembre 2017 et ce Lakers-Sixers est la rencontre la plus attendue de la nuit. Le genre de phrase qui aurait pu nous faire convulser un an auparavant mais les faits sont là, les deux franchises mythiques nous offrent chacune un début de saison bien sympathique. Merci les djeun’s comme dirait ma tante, Brandon Ingram, Kyle Kuzma et Lonzo Ball faisant le bonheur des Angelinos tandis que coté Philly ce sont bien évidemment Ben Simmons et Joel Embiid qui jouent déjà comme des Hall of Famers alors qu’ils cumulent à peine plus de quarante ans à eux deux. Désolés chers fans californiens, ce soir-là c’est bien le duo venu de Pennsylvanie qui repartira vainqueur haut la main. Grâce à une perf de haut vol du futur Rookie Of the Year pour commencer (18 points à 8/13 au tir, 9 rebonds, 10 passes et 5 steals), mais également – et surtout – grâce au match de mammouthosaure de Monsieur Joel Embiid. Mons-tru-eux.
46 points à 14/20 au tir dont 2/33 du parking et 16/20 aux lancers, 15 rebonds, 7 passes et 7 contres en… 34 minutes. Wokay.
A peine le temps d’en placer une pour le magnifique 1/9 au tir de Lonzo Ballon, passons immédiatement au plat de résistance. Joel Embiid, ou plutôt Hakeem Olajuwon, aura offert en un peu plus de 30 minutes la mixtape parfaite de l’intérieur moderne. Julius Randle trop petit, Andrew Bogut trop rincé et Brook Lopez trop Brook Lopez, aucun intérieur des Lakers n’aura réussi à ne serait-ce que freiner la bête. De loin, de près, avec ou sans la faute, Jojo se gave. Hook, tear-drop, eurostep, babystep, Mapeï Quickstep, tout y passe et les Angelinos ne peuvent que constater les dégâts. Deux jours après avoir pissé sur les NBA All-Defensive Teams de DeAndre Jordan dans ce même Staples Center, le Process récidive donc et s’en va nous offrir le plus beau match de sa courte carrière, ponctuant même son festoche par 19 points au dernier quart et une danse de l’épaule bien à propos. Du Jojo comme on l’aime, tellement funny mais tellement focus et surtout tellement injouable quand il l’a décidé.
Joel Embiid ponctuera sa saison avec des stats rondelettes de 22,9 points, 11 rebonds et 1,8 contre, squattant également pour la première fois de sa carrière le starting five du All-Star Game et celui des meilleurs défenseurs de la Ligue avant d’emmener ses Sixers en demi-finale de Playoffs après quatre saisons passées en CFA2. Pas mal pour un mec affichant 24 piges et à peine plus de cent matchs au compteur. Voilà ce qu’il se passe quand la bête n’est pas en restriction de minutes, et il va falloir s’y habituer.