LeBron James aux Lakers… Kyrie Irving aux Celtics… ça pue le retour de la plus grande rivalité de l’histoire ça
Le 03 juil. 2018 à 11:19 par Hugo Chalmin
Si vous n’avez pas suivi les deux premiers jours de la free agency, on va vous résumer ça en un petit mot : CATACLYSME. Pourquoi ? La raison est simple, LeBron James vient de s’engager à Los Angeles. Une signature qui pourrait relancer la plus grande rivalité de l’histoire de la NBA, celle des Celtics contre les Lakers. Et oui, car qui avait posé ses valises à Boston il y a un an ? Kyrie Irving…
Même si vous étiez au fond d’une grotte et shooté aux somnifères, vous n’avez pas pu louper l’événement qui vient de secouer monde de la grosse balle orange. Et comme d’habitude, c’est le numéro 1 des breaking News en NBA qui l’a annoncé, notre ami Adrian Wojnarowski de chez ESPN. La bomba est tombée dans la nuit de dimanche à lundi, BronBron quitte donc sa chère et tendre Conférence Est pour s’installer sous la chaleur de Californie. Les dernières rumeurs pouvaient laisser penser à une association avec le Process du coté de Philadelphie mais c’est bien à Los Angeles que le Roi va gouverner pendant ses quatre prochaines années. Après avoir ramené un titre (2016) à sa ville chérie, le gosse d’Akron a accompli sa mission et peut quitter en paix le beau bordel des Cavaliers. Pour l’instant, sportivement parlant, difficile d’admettre que Los Angeles apporte plus de garantie que la franchise de l’Ohio malgré les gamins Lonzo Ball, Brandon Ingram et Kyle Kuzma. Mais tout cela pourrait changer dans les jours à venir puisque les deux derniers mentionnés apparaissent clairement comme une monnaie d’échange dans l’optique d’un transfert de Kawhi Leonard, qui a fait de L.A sa destination favorite. James + Leonard dans les ailes ? Aie aie aie, ça peut trembler à l’Ouest… Bien sûr, seule la signature de LeBron est pour l’instant officielle. On verra donc la tournure que prend la période estivale des Angelinos mais encore quelques pièces de gros calibres et le Chosen One peut vite avoir les armes nécessaires pour atteindre les NBA Finals, à moins que DeMarcus Cousins rejoignent les Warriors, ah non suis-je bête, ce serait complètement fou.
Si celui qui porte le même numéro que son altesse Michael Jordan peut très vite avoir une team taillée pour le mois de juin, que dire de celle de notre ami Kyrie Irving. Après sa très bonne première saison à Boston ponctuée par une blessure et une opération au genou gauche fin mars, l’ancien collègue de mister James chez les Cavs risque d’avoir une dalle monstrueuse. Et attention aux dégâts dont les troupes de Brad Stevens vont être à l’origine lors de l’exercice 2018-19. Ok, Uncle Drew devrait revenir à 100 % au mois d’octobre mais ce ne sera pas le seul à retrouver les parquets, étant donné que Gordon Hayward va quitter l’infirmerie qu’il avait rejoint suite au match d’ouverture de la régulière 2017/18. Des pépins physiques qui ont empêché les C’s de croire aux Finales NBA la saison passée, même s’ils ont été loin d’être ridicules en Finales de Conf face à Cleveland perdue en sept rencontres. Pas de soucis, le trône de l’Est semble promis aux Bostoniens pour la saison prochaine.
On ne dirait pas non, tant ces dernières années les deux franchises les plus titrées de la NBA ne nous ont pas offert de confrontations à couteaux tirés où le sang coulait sur le parquet. Difficile d’espérer autre chose que des matchs de bisounours étant donné que des deux cotés, on avait uniquement du minot qui débarquait au sein de la Grande Ligue. On compte donc sur Irving et James pour chauffer leurs poulains, ou au moins pour essayer de nous octroyer des confrontations qui pourraient arriver à la cheville des précédentes. Années 60 avec Russell vs Chamberlain (arrivé en 1968), années 70, années 80 avec le duel Bird vs Magic, fin des années 2000, c’est quand même autre chose que la rivalité entre Cavs et Warriors, qui prendra d’ailleurs fin la saison prochaine. Si ce combat entre C’s et Angelinos va sans doute retrouver des couleurs dans les années à venir, LeBron en particulier a du recevoir le message de son président, Magic Johnson… Lequel ? Celui qui dit que les Lakers (16) sont à un trophée Larry O’Brien d’égaler les Celtics (17) qui, rappelons-le, est la franchise la plus titrée de l’histoire. Monsieur James, telle est ta mission !
On est d’accord, on s’enflamme peut être un petit peu sur de potentielles Finales entre Irving & James, surtout qu’il y a pas mal de prétendants de chaque coté du pays, notamment les Monstars d’Oakland. Commençons par l’Est, où ce sont plus des équipes de jeunes qui sont en train de grandir et qui pourraient faire régner leur loi dans un futur proche. Tout d’abord Philadelphie, qui après des années galères axées sur le tanking, a retrouvé le gout des Playoffs l’an passé grâce au développement du Process. Ces Sixers portés par le ROY Ben Simmons et Joel Embiid figureront parmi les favoris de l’Est, encore plus si les Pennsylvaniens arrivent à faire quelques bonnes affaires sur la marché de l’été. Reste à voir le cas Kawhi qui, malgré son attachement à la Californie, ne semble pas indifférent au charme des hommes de Brett Brown. Attention également aux Bucks qui s’annoncent hardcore sous les ordre de Mike Budenholzer. Lorsque l’on voit ce que le type a pu faire avec les bras cassés d’Atlanta en défense, on peut imaginer sans trop se tromper que Milwaukee peut vite se transformer en un coffre fort imprenable. Sans parler du Greek Freak dont la collaboration avec le Bud va envoyer du lourd. Prenons désormais l’avion et penchons-nous sur les teams de l’Ouest qui, elles, présentent de grandes certitudes quant à leur prochaine aventure. Bien entendu, les Rockets risquent d’être présent avec le duo Harden-Paul conservé mais qui seraient bien inspirés de prolonger Capela après la perte de Trevor Ariza. Le Thunder sera à suivre avec la prolongation de Paul George qui a permis à Sam Presti de souffler un coup après l’option activé par Melo… Et évidemment les Warriors seront de la partie en Finales de Conf, sauf cataclysme, vu que tout le monde est assuré de rester à la Baie d’Oakland au moins encore un an et que le dernier arrivé est plutôt du genre doué. Petite mention pour les Nuggets, les Wolves, bref… pour les 15 franchises de l’Ouest ou presque.
Nous verrons ce que vont donner les jours à venir chez les Lakers (qui viennent de signer Rajon Rondo pour un bail d’un an) mais il y a de quoi viser au grand minimum les Playoffs, voir un deuxième tour si affinités. Et si jamais BronBron et sa bande tapent les Finales, jackpot pour tous les fans de NBA qui rêvent de retrouver un Celtics-Lakers au mois de juin, chose que l’on avait pas vu depuis 2010 avec la victoire des Angelinos. Vous le sentez venir le chasedown du Roi sur Irving à une minute de la fin du Game 7 au TD Garden ? Un peu moins depuis cette nuit mais sait-on jamais…