Steve Kerr rempile avec les Warriors : 4 Finales NBA en 4 saisons sur place, ça peut se comprendre
Le 30 juin 2018 à 04:51 par Bastien Fontanieu
Si les joueurs sont souvent mis en avant pour leurs décisions contractuelles, il y a aussi des entraîneurs dont il faut parler. Cela tombe bien, Steve Kerr a passé un accord avec les Warriors pour continuer à martyriser la compétition.
Est-ce vraiment surprenant ? Non, évidemment. Kerr aux Warriors, c’est un peu l’histoire d’amour la plus prolifique de ces quatre dernières années, avec un CV à faire pleurer un paquets de coachs de basket. Souvenez-vous de la base de cette histoire. Nous sommes en mai 2014, Golden State vient de se faire sortir au premier tour des Playoffs et Mark Jackson est remercié. Le stratège qui met notamment les Splash Brothers en place doit quitter son poste et c’est Steve Kerr qui est appelé à la barre. L’ancien-meneur des Spurs et des Bulls notamment n’avait pas vraiment considéré le coaching comme une priorité, lui qui était passé par du commentaire télévisé et un peu de management à Phoenix. Sauf qu’en voyant la situation à Oakland et avec une idée machiavélique en tête, Kerr pose ses fesses chez les Warriors au printemps 2014. Ce qui va suivre ? Quatre années d’une domination folle, avec Curry et sa compagnie. Il y a d’abord la première saison qui le mène… jusqu’au titre, au calme, en disposant des Cavs et avec Andre Iguodala nommé MVP des Finales NBA. Il y a ensuite le fiasco de 2016, en ayant tout de même claqué 73 victoires en saison régulière, rien que ça. Puis vient le retour au sommet en 2017 et le back-to-back en 2018. Oui, Steve Kerr n’a connu aucune saison sans Finales NBA depuis qu’il est à Golden State. C’est donc en toute logique que le management californien a passé un accord avec l’entraîneur, pour le garder dans la Baie.
Dans la formation des joueurs, celle de ses assistants, son leadership, son expérience et sa voix, Kerr représente un mélange quasi-parfait pour les Dubs et c’est ce qui s’est traduit dans les résultats de la franchise. Quand on voit ce que Steve fait de mecs comme Shaun Livingston, Jordan Bell, JaVale McGee ou autres, il y a de quoi se lever et applaudir. Donnez un joueur de basket un peu en galère, mettez-le dans les mains de Kerr et vous aurez droit à sa meilleure version. C’est l’entraîneur, d’ailleurs, qui avait profité de la blessure de David Lee pour jeter Draymond Green dans le grand bain et faire de l’ailier-fort une star. C’est aussi lui qui avait fait en sorte que l’intégration de KD se fasse de manière idéale, en garantissant des Playoffs 2017 quasi-parfaits. Maintenant, comme on le sait, Kerr a des soucis au dos et devra surveiller de près ce pépin au fil des années. Absent à plusieurs reprises, le coach vit des saisons de plus en plus longue et avec une pression médiatique toujours aussi forte. Pourra-t-il tenir jusqu’en 2020 ? C’est fort probable, et c’est le premier step qu’il faudra valider. Les Warriors ont prévu de payer cher leur entraîneur, lui qui touchait 5 millions par an lors de la signature de son premier contrat, en 2014. Aujourd’hui, on parlerait quasiment du double, ce qui ne choquera pas grand monde quand on voit le tableau de chasse du type.
Si le visage numéro 1 des Warriors est bien Stephen Curry, l’homme à la tête de l’équipe reste Steve Kerr. Les fans de Golden State peuvent dormir tranquille, un des meilleurs coachs de toute la NBA restera sur place pendant encore longtemps.
Source : ESPN