Rodney Stuckey participera au mini-camp des Blazers cet été : on l’attend, le comeback de Fifty

Le 11 juin 2018 à 07:54 par Bastien Fontanieu

Rodney Stuckey
Source image : YouTube

Oui, il est encore vivant. Non, il n’a pas joué en NBA la saison dernière. Rodney Stuckey est disponible pour reprendre du taf et le vétéran a reçu une invitation de la part des Blazers pour se relancer un poil.

S’il n’a que 32 ans et encore pas mal de basket entre ses mains, le sosie officiel de 50 Cent a vécu une transition difficile ces derniers mois. En effet, alors qu’il était un des remplaçants les plus impactant de la Ligue avec son jeu habituel tout en percussion, Rod n’a pas pu trouver d’équipe dans laquelle jouer cette saison et il s’est donc retrouvé laissé sur le bord de la route. Quand t’as 20 piges et que t’as un maximum de force pour repartir vers l’avant tous les matins, c’est jouable, mais quand t’as passé la trentaine et la concurrence à ton poste est de plus en plus tenace, c’est hardcore. Le problème majeur, pour Stuckey, c’est évident son récent bilan médical : 67 matchs loupés sur ses deux dernières saisons en NBA, pas ce qu’il y a de plus rassurant pour les franchises se penchant sur son dossier. C’est dans l’Indiana qu’on avait pu voir Rodney planter buckets sur buckets, avec ses tirs plein de finesse à mi-distance et ses pénétrations musclées. Oublié lors du cut de septembre dernier donc, le vétéran a pris cette année pour nettoyer sa propre machine, prendre un peu de temps pour lui et repartir à fond la caisse à l’été 2018. Et c’est plutôt bien parti pour lui, puisque Rod participera au mini-camp des Blazers réservé aux vétérans. L’occasion, pour lui, de montrer qu’il a encore tout ce qu’il faut pour avoir un impact en NBA.

Le plus gros challenge ne sera peut-être pas physique pour Stuck, quand on voit la tendance qui prend place dans la Ligue. En effet, s’il a de bonnes chances de pouvoir tenir toute une saison sur deux jambes et aura la possibilité d’apporter son expérience aux plus jeunes, l’arrière a un gros problème d’identité qu’il va devoir régler au plus vite : avec un jeu old-school qui a de moins en moins sa place actuellement, Rodney doit s’adapter au mode 2018 qui nous entoure. C’est-à-dire ? Un combo-guard qui défend peu, est à 30% de réussite à trois-points en carrière et ne possède pas de super-pouvoir physique, c’est de moins en moins accepté en NBA. On l’a vu avec certains gars comme Monta Ellis, du même registre, les arrières à l’ancienne ne sont quasiment plus autorisés s’ils n’ont pas un pourcentage en or derrière l’arc. L’ère du tir à distance est plus puissante que jamais, c’est donc une opération assez compliquée qui attend l’ami Rodney. Une opération qui n’est pas impossible à réaliser, mais qu’on surveillera surtout cet été. Car si le joueur persiste dans son jeu et qu’il n’apporte pas de menace à distance, difficile de croire qu’il intégrera quelconque effectif à la rentrée prochaine.

Dur dur, pour les anciens, de garder sa place en NBA. On voit les throwback comme Al Jefferson ou Zach Randolph en chier à l’intérieur, il en va de même pour Rodney Stuckey sur la ligne arrière. Courage, courage.

Source : Michael Scotto – The Athletic


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