Le poster de Vince Carter sur Alonzo Mourning, ça a fait des dégâts : “Il m’a pas parlé pendant 6-7 ans”

Le 08 juin 2018 à 03:35 par Bastien Fontanieu

Vince Carter
Source image : YouTube

Quand on est un des plus grands distributeurs de posters de l’histoire, on a quelques anecdotes à distribuer chaque jour. Cela tombe bien, Vince Carter en a lâché une belle sur Alonzo Mourning cette semaine.

Sacré Vince. Toujours là pour nous rappeler qui est – selon pas mal de monde – le meilleur dunkeur de tous les temps. S’il est proche de la retraite et prépare gentiment son petit tour de stade, Carter ne perd ni la tête ni sa mémoire. Et quand il est invité sur l’émission The Jump d’ESPN, les images peuvent parfois revenir avec précisions dans ses souvenirs. Aux côtés de son cousin, Tracy McGrady, l’ami Vince était invité à nous raconter une énième fois cet incroyable poster envoyé sur Alonzo Mourning en 2005. Alors sous le maillot des Nets, Vinsanity n’avait peut-être pas le même look que ses années Raptors, mais les mollets restaient toujours branchés sur de la nitroglycérine et il y avait pas mal de monde qui passait à la machine. Des gars comme Alonzo, justement, le pivot du Heat étant considéré comme un des meilleurs contreurs de l’histoire. Manque de chance pour Zo, ce soir-là c’est bien Vince et sa team du New Jersey qui avaient le dessus, c’est le cas de le dire. Après un premier poster de Richard Jefferson sur Mourning, c’est Carter qui discute avec son coéquipier de ce qui va bientôt se passer, et l’anecdote est forcément succulente. Allez, Papy VC, raconte nous une chouette histoire…

C’est la mi-temps, on discute (avec Richard Jefferson), et je lui dit qu’on ne va plus pouvoir dunker sur Alonzo Mourning car chaque prochaine tentative il va vouloir nous mettre au sol. C’est comme ça que ça fonctionnait à l’époque. Donc je dis que la seule façon dont on peut y arriver, c’est en prenant le contact et en finissant le dunk. Et c’est arrivé comme ça, d’un coup. Je récupère la balle, je lève la tête et je vois qu’il ne s’approche pas pour créer le contact. Une fois qu’il décide de le faire, c’était trop tard. Et boom. […] Il ne m’a pas adressé la parole pendant 6-7 ans.

Quand on en vient à rompre des liens d’amitié ou de respect entre collègues de la même profession, pendant des années, là on sait qu’on est sur de l’action all-time. Plusieurs grands distributeurs de posters avaient déjà partagé ce type d’anecdote par le passé, notamment Dominique Wilkins qui affirmait que Bob Lanier ne lui avait touché aucun mot pendant plus de 10 ans après s’être pris un double-pump légendaire en ligne de fond. Vince Carter lui-même a considéré pendant longtemps que ce dunk était son préféré de sa carrière, ce qui classe la prouesse. Sachant que le même mec a une fois survolé la France appel deux pieds en atterrissant à Sydney, il y a de quoi cligner des yeux. Mais cela montre aussi la fierté qu’ont certains de ces gars, ces protecteurs d’arceaux qui donneront toute leur vie pour ne pas encaisser de panier. Dans la catégorie des kamikazes ? Mourning était un des plus grands. Refusant toute tentative de dunk dans son territoire, Alonzo s’en foutait de finir en tête d’un Top 10 tant que son équipe gagnait. Du coup, quand on se fait baptiser ainsi, on peut en effet comprendre que le contact “Vince Carter” soit effacé de Facebook, MySpace, téléphone, WhatsApp, Minitel, Insta, Snapchat, Twitter, Tam-Tam et compagnie.

Normalement, les deux hommes se reparlent aujourd’hui, mais on a quand même eu 6-7 ans de blanc total entre Vince Carter et Alonzo Mourning : quand on vous dit que des posters peuvent changer toute une vie…

Source : ESPN


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