Kevin Durant et les Warriors sans pitié : victoire 110 à 102, on passe à 3-0 pour Golden State !
Le 07 juin 2018 à 06:01 par Bastien Fontanieu
Les Finales NBA se sont déplacées à Cleveland, mais la dynamique n’a pas changé. Malgré un bel effort à domicile, les Cavs n’ont pas pu tenir jusqu’au bout : victoire des Warriors derrière un Kevin Durant magistral, ça sent la bagouze pour Golden State…
Les Cavs réagissent d’abord à domicile
On attendait une réaction. Quelque chose, un peu de motivation, de l’intensité, physique comme dans le jeu, venant des hommes de Tyronn Lue. Et devant un public survolté, les Cavs répondaient à cette attente en proposant un début de match au top. Kevin Love et J.R. Smith au rendez-vous, Rodny Hood qui contribue de manière appréciable en sortie de banc, même LeBron y allait de son dunk avec la planche pour faire exploser la Quicken Loans Arena. En profitant parfaitement de la maladresse globale des Splash Brothers, les hôtes creusaient un tout petit écart qui était rapidement effacé par l’homme de la soirée, dont on va forcément parler… Cependant, avant que l’homme surnommé KD éteigne tout l’état de l’Ohio, il y avait un match à dominer et une mi-temps à bien boucler, ce que Cleveland gérait avec beaucoup d’enthousiasme et d’effort collectif. Larry Nance, Tristan Thompson, chacun mettait sa main dans la merde et essayait de soulever la camionnette locale, afin de marcher sur les visiteurs du jour. Une technique plutôt efficace, puisqu’au retour vers les vestiaires l’écart était de 6 points en faveur des LeBronnettes. Sans avoir de lancers ? Plutôt idéal pour aborder le fatal troisième quart-temps, celui que Golden State apprécie tant et impose à toute l’humanité. Manque de chance pour les Cavs, c’est la formule spéciale qui sera proposée par Draymond Green et compagnie, le 31-23 de sortie de pause effaçant totalement les efforts de LBJ et sa clique sur les trois premiers quarts. Manque de discipline défensive, manque d’adresse extérieure, pas top. On arrive dans le money-time, l’heure pour les grands garçons de se conduire… comme des grands garçons.
Kevin Durant ne voulait rien savoir
Et que dire. Que dire de Kevin Durant cette nuit ? Que dire, si ce n’est qu’on a assisté à une performance all-time en Finales NBA ? On pèse nos mots, KD était sur une autre planète ce mercredi soir. Une sorte de mixtape avec le corps du joueur présent devant nos yeux, mais le basketteur en lui élevé au-dessus de nous, pauvres humains. Les Cavs auraient pu mettre tous les joueurs de l’effectif ainsi que le public sur le numéro 35 que cela n’aurait rien changé : Durant était au septième ciel. C’était une zone comme on en voit rarement. Comme on en vit rarement. Vous prenez un joueur déjà indéfendable par définition, vous augmentez toutes les jauges au maximum et vous le laissez montrer tout son bagage offensif du début à la fin de la rencontre. C’est simple, Kevin a joué un match quasi-parfait, dans ses choix offensifs comme défensifs. De la distribution, du contre, du rebond, et alors au scoring… Il y en a eu pour tout le monde. Mi-distance, crossover, pull-up, lancers, trois-points de huit mètres, il y avait quelque chose d’injuste et d’intouchable dans ce que l’ailier imposait aux Cavs. Même dans un match où Klay Thompson et Stephen Curry étaient borderline horribles, KD arrivait à placer les siens au-dessus de la concurrence. Et quand il a été question de terminer Cleveland d’une flèche dévastatrice, qui a répondu présent ? L’ami Durant, sélectionnant le spot de l’année dernière au Game 3, pour assassiner une première fois LeBron et sa bande. Même spot, même élévation, même fouetté, même résultat. La Q se transforme en salle des fêtes à 2h du matin, tout le monde a la tête entre les genoux. Ce qui restait comme faible espoir est tombé dans les mains d’un meurtrier au sommet de sa forme.
43 points. 13 rebonds. 7 passes. 1 shoot de tueur pour terminer les Cavs. 15/23 au tir. 6/9 de loin. 7/7 aux lancers francs. Et le petit regard qui va avec pour LeBron : Kevin Durant a non seulement offert la victoire aux Warriors, il a aussi défoncé la bataille pour le titre de MVP des Finales en sortant une performance magistrale. On s’incline devant le bonhomme, point barre.