Houston choque les Warriors à l’Oracle : victoire 95-92, les Rockets remettent les compteurs à zéro !
Le 23 mai 2018 à 05:58 par Bastien Fontanieu
Rentrer à Houston en étant mené 3-1 ? Le groupe mené par Mike D’Antoni ne pouvait se le permettre. Aux envies se sont joints les actes cette nuit, les Rockets réalisant un match exemplaire pour égaliser à 2-2 dans la série. Du très lourd.
Et beh voilà, on en a eu un ! Enfin un match serré dans cette finale de la Conférence Ouest, entre deux équipes qu’on espérait justement voir s’arracher la gueule jusqu’au finish. On ne va pas se mentir, le money-time de ce mardi était loin d’être succulent, mais c’est peut-être ce qu’il fallait justement avoir comme setting pour que Houston s’impose. Refaisons le match, point par point, pour comprendre comment les Rockets ont pu imposer la première défaite des Warriors à domicile de l’ère Kevin Durant. Agressif au tir, l’ailier n’est pas vraiment en réussite et les fautes empêchent Stephen Curry de jouer davantage. Pour Houston ? Une aubaine, que James Harden et Chris Paul vont parfaitement utiliser en terminant merveilleusement leur première mi-temps. Quelques gros stops défensifs, quelques gros shoots, un poster du barbu sur Draymond Green et tout le momentum du monde est dans le camp des visiteurs. De quoi aborder la suite avec optimisme. Malheureusement… la loi universelle s’applique à tout le monde, et le troisième quart-temps à l’Oracle retourne la rencontre : de -7 à +10, les Warriors prennent collectivement feu et Stephen Curry nous rappelle pourquoi il est l’un des plus grands pyromanes de l’histoire du jeu. C’est derrière le brasier provoqué par le meneur que les Dubs attaquent le dernier quart sereinement, et on se dit alors que Houston ne va pas pouvoir le faire. Pas avec 10 points de retard, à Oakland, avec les antécédents concernant CP3 et Harden, ainsi que Mike D’Antoni. Pas là, pas ce soir…
… well.
Habitués à battre leurs adversaires grâce à une attaque hallucinante, les Rockets changeront totalement de posture et rendront l’attaque des Warriors insupportable à regarder. Tirs forcés, isolations provoquées, si Golden State joue un rôle formidable en quittant totalement ses principes offensifs, Houston rayonne en poussant justement les Dubs vers leur dark side. Pour recoller au score et réduire l’écart ? Pas de chef d’oeuvre, pas de séquence folle, juste un grind collectif qui se joue sur des efforts consécutifs. Un and-one pour Clint Capela, un gros rebond de PJ Tucker, un jumper de Chris Paul, une pénétration de James Harden, un gros shoot d’Eric Gordon et la défense tenace du duo Gerald Green – Trevor Ariza. Sans faire de bruit, sans paniquer, Houston recolle au score et passe même devant. Le public de l’Oracle, confiant depuis l’éruption de son chef préféré, s’éteint. Le money-time est devant nous, mais seuls les Rockets sont prêts pour cet enjeu. Réalisant stop sur stop et bloquant totalement l’attaque de Golden State, les Texans remportent même le match sur une dernière possession… défensive. Oui, défensive, avec une attaque ultime extrêmement mal gérée par des Warriors en freestyle complet. Pas de temps-mort de Steve Kerr, pas de ligne de passe ouverte pour les Curry et Durant, c’est Klay Thompson qui envoie une ogive au buzzer et ne caresse que du vent. Tuuut, ball game. Les trois zéros s’affichent, un call et demi plus loin pour CP3 et Houston finit le travail sur un dernier shoot manqué de Curry. Ils étaient en mission, ils n’étaient pas si adroits que cela, mais les Rockets se sont imposés dans un scénario qui ne leur était pas favorable. La marque des…? Champions.
C’est une immense victoire que les Rockets viennent d’aller chercher à l’Oracle Arena. Personne ne s’était imposé là-bas depuis la paire LeBron-Kyrie, lors du Game 7 des Finales NBA de 2016. Chris Paul a répondu présent, James Harden a répondu présent, et Houston peut aborder le Game 5 avec confiance : le match le plus important de la saison, ni plus ni moins.