C’est officiel, Tristan Thompson est de retour au premier plan : demandez donc à Al Horford !

Le 23 mai 2018 à 16:16 par Nicolas Meichel

Tristan Thompson
Source image : YouTube

Baladés lors des deux premiers matchs à Boston, les Cavaliers ont su faire le nécessaire à la maison pour revenir à égalité dans la série. Si LeBron James est évidemment la raison principale de cette remontée, son pote Tristan Thompson mérite aussi sa part de louanges.

Pendant toute la saison, Tristan Thompson n’a été que l’ombre de lui-même. Entre les blessures, les responsabilités en baisse, les statistiques en chute libre, les rumeurs de transfert et Khloé Kardashian, l’intérieur des Cavs a sans doute sorti sa pire campagne depuis son arrivée en NBA il y a sept ans. Seulement 22 titularisations en 53 matchs, et des moyennes bien moisies de 5,8 points et 6,6 rebonds en 20,2 minutes par rencontre. Bref, une année à oublier, et une nouvelle preuve que la Kardashian Curse existe bel et bien dans ce bas monde. A son meilleur niveau, Double-T est un membre ultra important de Cleveland. On parle d’un des meilleurs rebondeurs de la Ligue, notamment offensivement, un défenseur très solide et polyvalent, un joueur de devoir que toute équipe kifferait d’avoir dans son effectif. Ce gars-là, qu’on pensait donc perdu à jamais, est en train de revenir dans ces Playoffs. Tout a commencé avec ce Game 7 contre les Pacers le 29 avril dernier, où il a fait la différence en compilant 15 points et 10 rebonds en 35 minutes, alors qu’il n’avait pratiquement pas bougé son cul du banc durant toute la série. Cette grosse performance, sortie un peu de nulle part, a été suivie par un nouveau double-double dès le match suivant contre les Raptors, lors du Game 1 des demi-finales de la Conférence Est. Et aujourd’hui, face à Al Horford et les Celtics, il confirme plus que jamais son retour en forme.

“Tristan fait tout pour nous en défense depuis qu’il est revenu dans la rotation et le cinq. Il est redevenu le joueur que j’ai appris à connaître ces quatre dernières années. Il est toujours prêt à relever le challenge en un-contre-un.”

LeBron James, après le Game 4 contre les Celtics.

Si le King balance ce genre de propos sur vous, c’est que vous faites quelque chose de bien. Lors du premier match de la série contre Boston, les Cavaliers et Kevin Love ont galéré pour contenir Horford, auteur de 20 points à 8/10 au tir. L’intérieur des Celtics, de par sa polyvalence et sa connaissance du jeu, est au cœur du système offensif de Brad Stevens. Il score de différentes manières, il implique les autres, il fait les bons choix. En d’autres termes, c’est un vrai facilitateur et une menace constante. Et quand il joue comme au Game 1, les Verts sont évidemment beaucoup plus chauds à maîtriser. Face à ces difficultés, l’assistant de LeBron le coach Tyronn Lue a décidé de titulariser Thompson dès le Game 2. Malgré la défaite, Double-T a rapidement donné un aperçu de ce qu’il pouvait faire pour limiter l’impact d’Horford. Et ça s’est accentué dans l’Ohio, la preuve en chiffres. En effet, sur les deux rencontres disputées à la Quicken Loans Arena, le pivot de Boston tourne à seulement 11 points de moyenne et un médiocre 41,2 % au tir. Horford a été particulièrement transparent durant le troisième match, où il n’a inscrit que sept unités en quatre shoots tentés. Dans le même temps, les statistiques de Thompson sont de 11,5 points et 9,5 rebonds, avec 60 % de réussite et un gros double-double en prime lors du Game 4. C’est ce qu’on appelle avoir un véritable impact, non seulement sur son adversaire direct mais aussi sur l’ensemble de son équipe ! A travers ses qualités, Tristan possède le profil idéal pour faire chier Al. Il est à la fois mobile et physique, il a la taille qu’il faut, il peut défendre dans le périmètre comme à l’intérieur, et protège bien l’arceau sans faire de faute. Résultat, Horford n’est pas au top, et c’est toute l’attaque de Boston qui déconne, tandis que les Cavaliers donnent l’impression d’avoir enfin découvert le mot défense.

Sans aucun doute, Al Horford n’est pas le même joueur quand il se retrouve les yeux dans les yeux avec Tristan Thompson. On l’a déjà vu par le passé, et le scénario se reproduit aujourd’hui. A Brad Stevens de s’adapter à présent pour relancer son leader, sinon ça risque de sentir le roussi pour les Celtics…


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