David Fizdale annonce déjà la couleur : courir et défendre dur seront ses maîtres-mots à New York
Le 09 mai 2018 à 15:54 par Hugo Leroi
Coach David Fizdale is back to business. Après l’annonce de sa signature au poste de head coach des New York Knicks, le tacticien s’est présenté à la traditionnelle conférence de presse d’introduction, où il a eu l’occasion de présenter son plan de jeu et ses attentes pour la saison à venir.
On le sait, coacher à la Grosse Pomme et y rester plusieurs années, ce n’est pas chose aisée. La presse quotidienne scrute, analyse et commente l’actualité en continu et la pression est constante, renforcée par les attentes d’un public de connaisseurs. C’est dans cette atmosphère que les New-Yorkais attendent impatiemment le gaillard qui pourra ramener leurs petits gars en postseason, où ils n’ont plus été depuis 2013, quand Melo savait encore bouger ses pieds. Cet homme pourrait bien être David Fizdale, fraîchement engagé en tant que coach par Steve Mills et Scott Perry. Ancien assistant d’Erik Spoelstra à l’époque du Big Three à Miami, il s’était fait licencier de son poste d’entraîneur des Grizzlies, où sa relation avec Marc Gasol était devenue on ne peut plus tendue. Courtisé par les Suns, Atlanta ou les Lakers, Data Man a choisi de poser ses valises dans la ville qui ne dort jamais, et qui est, depuis 1973, en attente d’un nouveau titre NBA. Si ce ne sera vraisemblablement pas pour l’année prochaine, Dave veut néanmoins contribuer au retour en Playoffs des Knicks, conscient de la pression qui pèse sur ses épaules étant donné que les supporters commencent à trouver le temps long :
“Je ne pouvais pas rêver mieux. Je ne prends pas l’histoire des Knicks à la légère. Je suis très fier d’en faire partie et je m’assurerai d’être à la hauteur. Je me retrousserai les manches et je travaillerai d’arrache pied pour reconstruire cette culture et donner à ces gars l’opportunité de connaitre le succès. Peut-être que nous soulèverons tous le trophée ensemble, qui sait.”
Bon, on ne va pas aller jusque là. Mais il y a de quoi rêver, avec le potentiel de la jeune “Band of Brothers” des Knicks. Frank Ntilikina, notre French Prince qui défend déjà les stars comme un vétéran, Enes Kanter, l’âme du roster qui pourrait même faire une croix sur sa player option pour permettre au front office de signer du renfort, Tim Hardaway Jr. qui a encore une grosse marge de progression… Et surtout Kristaps Porzingis, la Licorne lettonienne, qu’on ne présente plus à Liberty City. Avant qu’il ne se blesse, il tenait son équipe à bout de bras, tournant à 22,7 points, 6 rebonds et 2,4 contres par match, et aurait surement participé au match des étoiles si la vie ne lui avait pas fait de misères. KP est le franchise player idéal autour duquel construire une team playoffable, et Fizdale le sait bien. Se souvenant de l’échec de son entente avec Marc Gasol, qui s’était soldé par son départ en début de saison, le technicien ne veut pas reproduire les erreurs du passé, et va d’ailleurs aller rencontrer personnellement son joueur phare, chez lui, en Lettonie. On peut faire le parallèle avec le voyage de Gregg Popovich aux Iles Vierges pour savoir si Tim Duncan et lui seraient sur la même longueur d’onde (on connait la réponse, cinq bagues plus tard…). Sûrement que l’ancien coach des Grizz aura à cœur de détailler le plan de jeu qu’il prévoit pour l’équipe. Adepte du Grit and Grind durant son passage dans le Tennessee, l’ancien assistant des Warriors voudra imposer la même dureté défensive à ses nouveaux joueurs, sachant qu’il possède des profils rugueux et athlétiques. Mais c’est également en attaque qu’il veut du renouveau : partager la gonfle, décaler son potes, ressortir les balles, courir… Bref, se mettre à la page du basket d’aujourd’hui, et tourner définitivement la page du triangle maléfique de Phil Jackson :
“Ici, je vois des athlètes. Je vois de la rapidité. Je vois de la dureté physique. Je veux que nous remontions le terrain, que nous partagions le ballon, que nous attaquions le cercle. Mais rien de tout cela ne pourra être fait si nous ne devenons pas une bonne équipe défensivement. Nous allons exercer une pression constante et imposer un style de jeu physique.”
Tels seront les chantiers de New York, pour faire à nouveau vibrer le Madison Square Garden. David Fizdale aura beaucoup à faire pour développer les jeunes bourgeons du pommier new-yorkais. Avec son style Grit and Grind caractéristique couplé à une attaque plus rapide et partageuse, il n’y a plus qu’à se taire et observer.
Source texte : TheSportsDaily.com