Bilan de saison 2018, version Heat : Dwyane Wade mène Miami en Playoffs, bienvenue dans les années 2000
Le 30 avr. 2018 à 18:57 par Benoît Carlier
Après la déception de 2017, le Heat a retenu la leçon en rentrant beaucoup mieux dans sa saison régulière. Résultat, avec un peu de défense et un entraîneur toujours aussi doué, ça fait le taf pour se qualifier en Playoffs. Par contre, ça reste encore un peu juste pour jouer les trouble-fêtes à ce stade de la compétition.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Dans notre preview, la rédaction était unanime : le Heat n’allait pas réaliser le même départ escargot que la saison dernière ce qui devait lui assurer une place dans les huit à l’Est après un an à regarder les Playoffs sur leur canapé. Grâce à l’un des meilleurs entraîneurs du circuit, Miami devait donc rallier le premier tour sans trop de problème avant de se confronter à un gros de la Conférence Est pour tenter de prolonger le plaisir. Le bilan de 44-38 avait donc été avancé par anticipation, il faut croire que l’on a été inspiré…
Ce qui s’est vraiment passé :
La prochaine fois que vous voulez le bilan de votre franchise six mois en avance, appelez-nous. Lors d’une campagne bien plus régulière que la précédent où le Heat avait montré deux visages complètement différents entre la première et la deuxième moitié de saison, Miami a pratiquement toujours figuré dans le Top 8 de sa Conférence, à la lutte avec Milwaukee, Washington et Detroit pour valider son ticket en Playoffs. Sans Dion Waiters, blessé peu avant Noël et malgré un Hassan Whiteside présent en pointillés tout au long de la saison, le collectif floridien a tenu bon grâce à l’une des meilleures défenses du pays. 102,9 points encaissés de moyenne, seuls Boston, San Antonio et Utah font mieux cette saison. Sans véritable star malgré le retour de Dwyane Wade le soir de la trade deadline, Erik Spoelstra a encore fait des miracles et croyait en ses chances face aux Sixers au premier tour de la postseason. Mais les jeunes de Pennsylvanie ont quelque chose de spécial et Miami a dû rendre les armes au bout de cinq matchs, la faute notamment à un pivot titulaire grognon qui n’a pas su s’adapter à son nouveau rôle dans cette série.
L’image de la saison :
Tradé à Miami contre un second tour de draft et un pin’s, Flash est bel est bien de retour à South Beach. Après un petit tour à Chicago et Cleveland, le héros local rentre à la maison pour boucler la boucle et terminer sa carrière là où elle avait commencé. C’est une belle victoire pour Pat Riley qui n’avait pas lâché lors des négociations de prolongation de contrat en 2016 et qui récupère son futur Hall of Famer pour une bouchée de pain. Clairement le symbole de cette saison à Miami.
On ne l’attendait pas, il a cartonné : Dwyane Wade
Difficile d’attendre un joueur qui n’était pas dans l’effectif en début de saison, mais le pré-retraité a fait beaucoup de bien à cette équipe à partir de février. Déjà parfaitement à l’aise avec les systèmes de coach Spo, il a pris Justise Winslow sous son aile tout en prenant ses responsabilités en attaque. Par deux fois, il a assommé les Sixers cette saison. Une fois en régulière et une fois en Playoffs lors du Game 2, malheureusement ça n’a pas suffit pour passer le premier tour. En tout cas à Miami on espère qu’une chose, c’est que D-Wade revienne une année de plus à l’American Airlines Arena.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : Hassan Whiteside
Les statistiques ne sont pas si mauvaises que ça, quoi que moins bonnes que celles de la saison dernière, mais c’est surtout dans l’attitude que le pivot a déçu sa franchise. Blessé à de nombreuses reprises, lui empêchant notamment de réclamer un carton d’invitation pour le All-Star Game en février, le Blanc-Côté et son entraîneur ne peuvent pas collaborer plus longtemps. Incapable d’avoir un impact dans la série face aux Sixers, même en l’absence de Joel Embiid, il a critiqué Erik Spoelstra pour son manque de temps de jeu. Mais les minutes, ça se mérite, et Hassan ne les méritait pas au premier tour. Ça sent le divorce cet été avec Pat Riley dans le rôle du juge.
La vidéo de la saison :
#HEATVICE, available now! https://t.co/ORXrrKoQBa pic.twitter.com/SUQykA2QRt
— Miami HEAT (@MiamiHEAT) January 24, 2018
La petite pépite parmi la nouvelle collection de maillots chez Nike, le numéro 3 avec Wade va faire un carton sur la plage cet été.
Ce qui va bientôt se passer :
Le trade du grand Hassan Whiteside semble déjà dans les tuyaux et on compte sur le Parrain pour négocier un deal coton pour récupérer du talent à South Beach. Son pivot a un potentiel de All-Star et c’est certainement le prix qu’il demandera à ses partenaires de business pour ne pas repartir les mains vides. Ensuite, il faudra savoir si Flash décide de repartir pour une saison supplémentaire à un prix d’ami pour permettre au Heat de poursuivre son cycle avec Goran Dragic à la mène et Spo dans le rôle du technicien. Autour de ces valeurs sûres, Miami peut compter sur un groupe homogène et solidaire qui peut faire la différence défensivement. Une belle base pour construire un vrai outsider à l’Est avec quelques vétérans pour partager leur expérience aux plus jeunes. L’American Airlines Arena devrait pouvoir continuer de chanter Seven Nations Army en avril 2019 et même plus si affinité.
Petite séance nostalgie pour les fans de Miami à qui D-Wade avait manqué l’année dernière. Avec leur légende vivante de retour, ils sont aussi retournés en Playoffs et peuvent se remettre à rêver. South Beach reste une place forte de la Conférence Est.