Draymond Green était partout cette nuit : triple-double, défense suffocante, le patron des Warriors

Ce n’était peut-être pas le joueur le plus attendu, et pourtant ce fût le meilleur cette nuit. Draymond Green a écoeuré les Pelicans par sa polyvalence, son intensité et sa défense : le pitbull a terminé en triple-double, qui plus est.

Quand vous êtes sur un parquet avec Kevin Durant, Klay Thompson, Anthony Davis et Jrue Holiday, sur ces Playoffs, vous n’êtes clairement pas le joueur le plus talentueux qui existe. Vous pouvez avoir du talent, mais vous êtes en-dessous de ce quatuor qui est attendu et devrait dominer les débats sur cette série entre Pelicans et Warriors. Par contre, ceci étant dit, vous pouvez être moins gâté mais avoir plus de qualités dans le jeu et dans les petits détails qui sortent du match. La détermination, l’intelligence, la patience, la sagesse, la compréhension, le leadership. Des notions importantes et dont il faut se charger, lorsqu’on souhaite atteindre le level supérieur. Tout ça, Draymond en a fait un yaourt et l’a avalé avec une faim impressionnante. Surmotivé par la perspective de devoir défendre sur Anthony Davis, le petit Green était une boule d’énergie d’entrée et qui permettait aux Warriors de prendre un avantage au score. Pas de quoi effrayer les Pelicans, mais le ton était donné. Et c’était ce qu’il y avait de plus important, car si les tirs se mettaient à rentrer davantage, New Orleans ne pourrait suivre. Exactement ce qui s’est produit dans ce second quart impressionnant et signé Golden State, durant lequel l’écart passé de 2-3 à 22-23 unités. Au centre de cette tornade humaine ? Draymond, infatigable au rebond, à la passe, en défense et dans la bataille pour ces ballons qui traînent. Lorsque Green joue ainsi, peu d’équipes peuvent affirmer qu’elles tiendront face aux Warriors.

Et ce sont justement les armes que les Pelicans rendaient, face à la polyvalence du numéro 23. Certes, Klay Thompson était en feu complet sur cette première période. Et certes, KD y allait de son apport généreux pour permettre aux Dubs de garder leur avance. Mais dans le jeu, personne n’était aussi impactant que DG, l’intéressé étant littéralement partout à l’Oracle Arena ce samedi. On aurait limite cru qu’il allait traverser l’écran et nous demander de baisser le son, tant il était omniprésent. Il faut dire que, dans ses préférences, une série face à New Orleans est bien plus excitante qu’une série face à San Antonio. Le jeu demi-terrain des Spurs et le tir à distance forcé pour Green, très peu pour lui. Ce qu’il aime, par-dessus tout, c’est quand ça galope. Et Dieu que ça a galopé sur ce Game 1, Green enchaînant les coast to coast comme les dickpicks sur Snapchat. Contest au shoot, rebond, ça court, et caviar pour un copain quand il ne finit pas l’action lui-même. Avec une cardio maximale et une détermination partagée avec ses copains, le All-Star était au top de sa forme. De quoi donner le sourire à un Stephen Curry nostalgique sur le côté, le meneur se souvenant de l’incroyable saison 2015-16 de son coéquipier, lorsqu’il enchaînait les triple-doubles et affolait les équipes adverses en bouchant tous les trous possibles et imaginables. Cette version est bien de retour car les Dubs en ont besoin, et on ne va pas s’en plaindre. Car avec un tel Draymond, compliqué de ne pas apprécier les qualités du leader et du basketteur.

Anthony Davis va mal dormir cette nuit. Bousculé par un Draymond Green sensationnel et en triple-double (16 points, 15 rebonds, 11 passes), l’intérieur des Pelicans sait qu’il va devoir hausser nettement son niveau de jeu s’il souhaite l’emporter au moins une fois en déplacement. Qu’il se prépare dès maintenant, car DG l’attendra à l’entre-deux du Game 2 à Golden State.

Draymond (16 PTS, 15 REB, 11 AST) records 4th career Playoff triple-double in Game 1 W! #DubNation#NBAPlayoffs pic.twitter.com/h8pNuWD9Rk

— NBA (@NBA) 29 avril 2018