John Wall remercie Bradley Beal pour sa saison de “MVP” : classe après une élimination
Le 28 avr. 2018 à 18:40 par Hugo Leroi
L’élimination des Wizards au profit des Raptors a forcément dû laisser des traces dans le mental des joueurs de la capitale. D’autant que la saison de Washington n’a pas été facile, marquée par les pépins physiques et les embrouilles en interne. Pourtant, John Wall préfère retenir le step-up de Bradley Beal et de toute l’équipe pendant son absence. Des paroles qui font du bien.
On sait que le vestiaire des Wizards est réputé pour son coté sanguin : embrouilles entre joueurs, fortes personnalités, fierté… On se souvient notamment de Marcin Gortat qui affirmait que l’équipe se débrouillait mieux sans John Wall à la mène, ce qui avait mené à une explication entre les deux hommes. En effet, la blessure de Jean Mur au genou gauche, qui lui a fait manquer 28 matchs de suite lors de la saison régulière, a eu beaucoup d’effets négatifs, comme le fait de devoir réapprendre au roster à jouer avec lui juste avant les Playoffs, après un bon passage sans leur franchise player. Mais pour le meneur étoilé, il y a du bon à retenir de sa période de blessure, et de la saison des Wizards en général. Même si elle s’est finie en eau de boudin avec un 4-2 encaissé au premier tour contre les Raptors, l’heure semble être à la progression et la continuité coté Washington. C’est Wall lui même qui le dit au micro d’ESPN :
“De voir que ces gars sont restés compétitifs, menés par Brad [Beal, ndlr] qui a accompli une saison de calibre MVP, c’est de bon augure. Il a pris les rênes de l’équipe et d’autres joueurs l’ont aidé pour que notre saison soit belle et que l’on ait l’opportunité de faire les Playoffs malgré tout. Je pense que nous pouvons rendre notre équipe meilleure dès cet été. Le plus important est que Brad et moi continuions à améliorer notre jeu et notre préparation. Ce sera ensuite à nos dirigeants d’ajouter les pièces qu’ils estiment nécessaires en vue d’améliorer l’équipe, de la rendre plus complète.”
John Wall prône donc la continuité au sein de la team de la capitale. Pas de déclarations foireuses, pas d’accusations ou de propos bancals sur ses coéquipiers, juste de la classe et de l’humilité. Même s’il a manqué beaucoup de matchs, le meneur a fait une saison tout à fait honnête sur le plan statistique, à 19 points et 9,6 assists, dans ses standards habituels. Il a réussi à step-up durant les Playoffs même après une longue absence, en compilant 26 points, 11,5 passes et 2,3 steals, sur fond de trashtalking avec Drake. Il a tout tenté, mais a dû se plier devant la supériorité collective des Raptors, et il n’y a pas à rougir. Car tout n’est pas à jeter dans la saison des Wiz’, loin de là. Le passage dont parle Wall plus haut, quand il était blessé et que Bradley Beal s’est mué en franchise player, est la preuve par mille que Washington possède une équipe, et pas seulement un backcourt de feu avec rien autour. Un Marcin Gortat impliqué, Tomas Satoransky qui a très bien assuré l’intérim, Otto Porter Jr. de plus en plus fiable… Et que dire de Bradley Beal, qui a montré à toute la Ligue qu’il est bien plus qu’un shooteur. Il est un All-Star capable de planter 22,5 points, donner 4,5 assists et prendre 4,5 rebonds en moyenne par match, tout cela en ne manquant aucun des 82 matchs de la saison régulière. Attitude classe de John Wall, qui semble déjà tourné vers la saison prochaine, pour Make the White House great again (mauvais choix de référence).
Il y a de quoi être optimiste pour les dirigeants des Wizards qui pourraient ne voir aucune utilité de faire bouger un de leurs deux hommes forts lors de l’intersaison, tant ils semblent en phase et prêts à évoluer ensemble. Le boulot sera à faire autour : un Marcin Gortat vieillissant, un banc irrégulier, un coach pas super fiable dans les rotations de fin de match… Améliorez cela, et peut-être que Washington se transformera en sérieux prétendant au titre, comme l’a fait Toronto.
Source texte : ESPN