Le Thunder refuse de partir en vacances : comeback de 25 points de retard, victoire XXL à la maison !

Le 26 avr. 2018 à 06:58 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass

Ils auraient pu et dû s’incliner tête baissée, mais les gars du Thunder ont dit non. Menée par Russell Westbrook et Paul George, la franchise d’OKC a réalisé le comeback de sa saison pour conserver ses espoirs de Playoffs : un jour de plus en vie !

Dans le genre scénario fou, et double-visage flippant, on demande souvent le Thunder et on ne va pas se gêner pour le redemander. Quel match qui vient de nous être proposé, par deux équipes traversant les plus grands moments de doutes et de réjouissance. D’abord, le Jazz, qui a plus ou moins effectué un match parfait pendant 30 minutes. Lancés par un Jae Crowder en mode Klay Thompson, toujours autant encadrés par le taf des Gobert, Ingles, Mitchell, Rubio et compagnie, les visiteurs pouvaient se sentir confiants. Ils n’avaient pas peur de la Chesapeake Arena, et mieux encore, ils la transformaient en salle de jeu personnalisée. Bombe sur bombe, grosse défense sur grosse défense, le Jazz se balade et prend jusqu’à 25 points d’avance dans le troisième quart-temps. De quoi faire transpirer les fans d’OKC, eux qui se voyaient difficilement partir ce mercredi et surtout sur une telle gifle. Avec 8 minutes à jouer dans le troisième quart, le Thunder est au bord du gouffre et la saison se présente aux pieds de Russell Westbrook. Pas besoin d’attendre plus longtemps avant que l’animal ne décide d’activer le mode MVP, et qu’il emmène tout le monde dans le bus de la remontada. Tirs à trois-points, accélérations, distribution, c’est le full-Brodie Show et tout le monde est servi. En un rien de temps, ce qui était une quasi-trentaine de points de retard est un match à égalité. Oui, en 8 minutes, OKC efface son retard, à coup de grosse défense et d’agressivité offensive.

Alors certes, le contexte aide pas mal pour permettre ce genre de comeback. Déjà, les soucis de fautes de Gobert, qui n’est pas aidé par certains calls mais doit laisser sa place – et donc son arceau – à quelqu’un d’autre. L’absence se fait tout de suite ressentir, Utah n’est pas aussi incisif en défense. Mais c’est aussi grâce aux ajustements de Billy Donovan que ce miracle prend place, et un joueur est absent des terrains, un certain Carmelo Anthony. Oui, la quasi-intégralité du run-comeback se fait sans Melo, de quoi agiter le vétéran qui souhaite aider les siens un minimum. Le money-time ne continuera que dans le sens productif, avec Russell à la baguette et Paul George peu loin de la troupe. Quasiment 80 points, 20 rebonds et 10 passes pour les deux All-Stars, c’est du très lourd. Et c’est ce qui va permettre à OKC de grimper la montagne, les commentateurs locaux nous expliquant qu’il sont hallucinés par un tel changement de script. Beh oui, nous aussi. Ce qui était une avance de 25 points en milieu de troisième quart, devant un public silencieux, se transforme finalement en match à égalité, devant une Chesapeake en folie. Impensable. Et le finish, sans trembler, revient dans les mains des cadres du Thunder, scandant à leurs fans qu’ils n’allaient certainement pas mourir sous leurs propres yeux. Il y aura donc un Game 6 ce vendredi, qu’il faudra ne louper sous aucun prétexte. Si vous avez une excuse, on peut plus rien pour vous.

Le Thunder a eu extrêmement chaud aux fesses, mais le Thunder est toujours en vie. Est-ce qu’on aura droit à une performance aussi collective et magique que ce soir lors du prochain match ? Il le faudra, car pour se qualifier au tour suivant, Utah ne va pas s’allonger à domicile et servir le thé. Avec des biscuits.  

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