Serge Ibaka et la cuisine congolaise : plus qu’une histoire d’amour, un moyen de se sentir à la maison
Le 23 avr. 2018 à 18:00 par Bastien Fontanieu
On parle souvent des athlètes professionnels en tant que géants de la discipline, surveillant leur nutrition au kilogramme près. Sauf que, parfois, retrouver confiance et se sentir bien dans ses pompes passe par un repas maison : Serge Ibaka a le Congo dans le sang, et sa cuisine dans le coeur.
Joli petit reportage signé Vice Sports, et qui a suivi l’intérieur des Raptors depuis qu’il est à Toronto. On l’avait déjà observé à Orlando et OKC par le passé, on l’avait loué pour ses projets long-terme dans son pays natal, mais on se demandait justement comment pouvait-il garder ce lien avec le Congo tout au long de l’année, quand vous vivez dans une cité canadienne à l’extrême opposé de Brazzaville. Ce lien ? Il s’appelle Yvette, capitaine du “Ma Yvé Grill”, un restaurant congolais basé dans le quartier de Pickering à Toronto. Sur place, Yvette avait déjà fait un heureux client par le passé en la personne de Bismack Biyombo. Congolais également, le mur humain du Magic s’était régalé en retrouvant les recettes de son pays pourtant à des milliers de kilomètres de celui-ci : fumbwa, makayabu, moukalou, liboké et autres saka-saka, que du bonheur dans l’assiette. Du coup, lorsque Serge a été transféré à Toronto, les deux hommes sont rentrés en contact et Bismack n’a pas hésité une seconde. Un coup de mou, un peu de nostalgie, envie de changer de routine, un coup de téléphone à Yvette et son Congo natal débarque en un rien de temps sur sa table. Sachant qu’on loue souvent les baobabs de la NBA pour leur capacité à faire gaffe à chaque graine qui rentre dans leur estomac, et sachant qu’on a souvent une vision américanisée de la nutrition sur place malgré la surveillance quasi-policière des chefs privés, c’est cool de voir que certains internationaux font de vrais breaks en se payant un bon meal maison. Autant annoncer tout de suite la couleur, la prochaine fois qu’on voit Serge, ce sera pas pour un vieux KFC mais bien pour tester la cuisine d’Yvette avec lui.
Et inutile de préciser que les curieux qui n’ont toujours pas tenté la cuisine congolaise feraient bien de se rattraper dans leur vie : un moambé bien préparé, seuls les vrais savent.