Indiana veut la peau du King : victoire des Pacers à domicile, 2-1 pour la bande à Pipo !
Le 21 avr. 2018 à 05:04 par Bastien Fontanieu
Après avoir fait le plus dur en remportant un des deux matchs joués à Cleveland sur ce début de premier tour, les soldats venant d’Indiana rentraient au bercail pour ce Game 3 : d’abord en difficulté, les Pacers s’en sont finalement sorti avec la victoire.
Décidément, cette équipe est surprenante. Et décidément, celle des Cavs l’est tout autant, mais dans un autre sens. Game 1 en poche et Game 2 laissé de côté, les joueurs de Nate McMillan était surmotivés à l’idée de jouer devant leur public ce vendredi soir. Prêts à renverser la hiérarchie, les Pacers comptaient sur un public en feu et une belle pression sur les vétérans de Cleveland pour passer une soirée au paradis. Malheureusement, l’affaire commençait assez mal puisque les visiteurs imposaient un plan tactique assez simple et efficace en défense, qui couplé à une belle réussite offensive permettait de créer un écart : dès que Victor Oladipo touche la balle, on double sur lui. Forçant le All-Star d’Indiana à lâcher la gonfle, les Cavs se permettaient de créer plus de 15 points d’avance à la pause, et ce grâce aux contributions de tout le monde. Kevin Love au poste, Larry Nance au rebond, George Hill en gestion, c’est l’équipe de Cleveland la plus sereine et sous contrôle qui se pointait ce vendredi soir, des gars aussi synchronisés que leur costard du soir, offert par un certain LBJ pour l’occasion. Habillés de la même manière, les Cavs auraient probablement aimé avoir le même niveau que leur leader, sauf que la seconde mi-temps réservera de sales surprises à Tyronn Lue et compagnie. Perdu dans ses rotations, pas aidé par le craquage global des cadres dont LeBron et Love, l’entraîneur de l’Ohio voyait Indiana effectuer son comeback et mettre une pression monstre sur ses joueurs. Beh alors, on va lâcher près de 20 points d’avance chez les Pacers, alors qu’il faut justement se rassurer ?
Oui Monsieur.
Acteur principal de cette remontée fantastique, Bojan Bogdanovic. Certes, le Croate n’était pas seul et pouvait compter sur l’agressivité retrouvée d’Oladipo ainsi qu’un travail monstre de Thaddeus Young aux côtés de Domantas Sabonis, mais c’est bien le sniper qui était au coeur de l’action et faisait exploser le Bankers Life Field House. Possédé au shoot, Bobo faisait trembler les ficelles de sa salle et le comeback était complété grâce à deux flèches divines. Une avec la faute de Korver, et une en contre-attaque, les deux pieds sous la cheminée. Incapable de louper le moindre shoot et boosté par l’enjeu, Bogdanovic menait son équipe au scoring mais c’était encore une fois un effort de groupe qui permettait cette bascule fantastique du scénario. En défense, notamment, après les 57 vilains points encaissés avant la pause, Indy n’en laissait que 33 aux visiteurs. Ambiance masque à oxygène. Et si la mini-avance créée était presque gâchée par des erreurs d’indiscipline au buzzer, les Pacers avaient fait le plus dur. Ils avaient remonté leur écart, mis le doute dans la tête des Cavs et eu la chance de tomber sur un BronBron en mode nonchalant. Premier à se critiquer en conférence de presse, le King ne pouvait que sourire et soupirer, conscient qu’il venait lui et son équipe de se faire taper alors que cela n’aurait jamais dû arriver. Pas avec un Oladipo maladroit, pas en étant à 1-1 dans la série, pas avec des costards taillés pour tout le monde. Malheureusement pour le numéro 23, ce fût une défaite sur mesure et parfaitement mesurée par les artisans d’Indianapolis, maintenant quelques jours de plus le doute dans les rangs de Cleveland. Avec un Game 4 décisif ce dimanche et un potentiel 1-3 qui serait synonyme de panique, que vont nous offrir les Cavs ? Du lourd comme en première mi-temps, ou du n’imp comme en deuxième ? Chez les Pacers, en tout cas, c’est la teuf.
Maladroits à distance, sans un grand Oladipo, avec une défense moyenne pour commencer le match mais un effort de groupe au meilleur moment, les Pacers ont une nouvelle fois fait chuter les Cavs. La dernière fois que LeBron était mené 2-1 à l’Est ? Il avait finalement remporté sa série… mais ses coéquipiers étaient loin d’être les mêmes. La balle est dans le camp d’Indiana, à eux de donner un potentiel coup fatal ce dimanche. Le roi est prévenu.