Les Warriors s’écroulent pour le dernier match de la régulière : 40 points d’écart, il est beau le champion
Le 11 avr. 2018 à 08:40 par Bastien Fontanieu
On aurait aimé meilleur finish pour la deuxième meilleure équipe de l’Ouest cette saison, mais non. En déplacement à Sale Lake City, les Warriors ont tout simplement rendu les armes (79-119) sans véritablement se battre, et ont pris une bonne branlée en guise d’addition. Un peu K.O, le champion.
Les premiers propos tenus par Steve Kerr en sortie de défaite étaient prévisibles. D’abord, protocole oblige, hommage au collègue Quin Snyder qui réalise une fantastique campagne avec le Jazz. Ensuite, entre deux soupirs, des critiques sur l’approche globale de ses joueurs et une défense qui est à la rue en comparaison avec les standards appliqués ces derniers mois. Enfin, et c’est ça le plus important puisque le coach des Dubs a développé en longueur, les Playoffs. Car oui, comme Kerr le rappelle pertinemment, la saison régulière et les Playoffs sont deux compétitions totalement différentes. De quoi rassurer les joueurs comme les fans ? Certainement. Sauf qu’en ce moment, à Golden State, on s’en bat royalement de la concurrence ou du rythme, et on se ramène au 1er tour en espérant que le switch soit immédiatement activé. Preuve étant, sur les 14 derniers matchs de la régulière, les Dubs en ont perdu 8 et en voyant ses cadres disparaître de la rotation, que ce soit pour blessure évidente ou repos forcé. Du coup, deux interrogations liées s’imposent. Premièrement, est-ce que cette équipe peut en effet activer le fameux switch et devenir intraitable ? Oui, le Thunder peut le confirmer. Mais deuxièmement, est-ce idéal de démarrer les Playoffs sans véritable rythme ou confiance accumulée ? Pas tellement.
Chez les joueurs, on préfère justement botter en touche en rappeler que ce mode focus sera présent dès le Game 1 du premier tour. On peut les croire, ils ont l’expérience de la compétition et ils ont surtout cette étiquette à devoir déchirer. Celle d’une équipe “vulnérable” sans Stephen Curry, celle d’une équipe “moins favorite” que les Rockets quand on regarde la couverture médiatique et le script qui est en train de se dessiner. Peut-être que ces Warriors trouveront une sorte de point de ralliement en jouant la carte de l’équipe remise en question, mais peut-être aussi que ces Warriors continueront à traîner les pieds en croyant coûte que coûte que leur talent suffit pour retourner des séries. Face à des cliques assez moyennes, pourquoi pas, mais attention à ne pas se retrouver face à un semi-poids lourd à cause d’un trick offert par le classement final. Si tu dois jouer San Antonio ou Oklahoma City dès le premier round, ce qui est fort probable, pas sûr que la marge d’erreur soit si grande que cela. Face à deux teams expérimentées et qui voudront se faire la peau du champion, ce n’est clairement pas le produit récemment offert sur le parquet qui va impressionner qui que ce soit. L’approche extérieure, des observateurs, doit donc rester la même au moment où ces lignes sont écrites. Golden State va se concentrer, les joueurs vont retrouver leurs principes défensifs, tout le monde va faire son job et l’absence de Curry sera une astérisque mentionnée entre deux branlées des champions en titre. Normalement, voilà le programme. Normalement…
Pour réaliser un back-to-back ? Disons qu’on a déjà connu meilleur finish en régulière. Que les Warriors soient pénalisés par les blessures, c’est une chose. Mais que ce groupe traîne des pieds et reproduise la même chose par séquences en Playoffs, c’en est une autre. Les gars de la Bay ont du pain sur la planche, mais c’est tant mieux car ils n’en ont pas branlé une dernièrement. Au boulot.