ROY : Ben Simmons veut gagner le trophée pour venger Saric et Embiid, paye ton coéquipier de luxe
Le 06 avr. 2018 à 09:25 par Emile Gillet
En course pour le titre de Rookie of the Year, Ben Simmons souhaite être élu pour rendre justice à ses coéquipiers défaits l’an passé par Malcolm Brogdon. Pour lui, c’est à eux et à personne d’autre qu’il doit son exceptionnelle saison.
L’Australien, drafté en 2016, n’a commencé à jouer que lors de cette saison. Sa maturité et son talent ont tout de suite éclaboussé la NBA, en faisant un prétendant quasi intouchable au titre de Rookie of the Year. 15,8 points, 8,1 assists et 8,1 rebonds de moyenne, c’est pas compliqué, dans l’histoire seul Oscar Robertson l’a déjà fait dans sa saison rookie. Et alors si on commence à parler de triple-doubles sur une première saison professionnelle, là on ne fait qu’en rajouter une couche. Mais en plus de ses statistiques, c’est son rôle dans le Process Philadelphien qui impressionne. Lieutenant-star désigné de Joel Embiid, son implication et sa défense en font une pièce maîtresse du retour des Sixers en Playoffs. Malheureusement, son plus gros point faible – le shoot – a un peu freiné sa progression cette saison en heurtant un poil le fameux Rookie wall, ce qui a permis à Donovan Mitchell, le marsupial du Jazz, de devenir un concurrent sérieux. Si le débat Simmons – Mitchell est toujours aussi houleux auprès des observateurs, l’Australien est cependant surmotivé par un enjeu supplémentaire qui concerne son propre vestiaire.
“J’ai envie de gagner pour venger Dario et Jo [Joel Embiid, ndlr]. Ce serait un énorme symbole. Si je n’avais pas joué avec eux, je n’aurais jamais atteint ce niveau et je ne serais pas dans les discussions du Rookie of the Year. Ils m’ont simplifié la tâche.”
Cette déclaration, accordée à NBC Sports Philadelphia, prouve que les trois hommes s’entendent aussi bien sur qu’en dehors des parquets. La volonté de Ben Simmons de réparer une sorte d’injustice pour ses coéquipiers démontre que le Process, c’est plus qu’une simple hype, c’est avant tout un état d’esprit. Et en même temps, on ne peut pas en vouloir au meneur, Malcolm Brogdon avait créé autant de surprises que de débats et de sourcils froncés en remportant le trophée l’an passé. Initialement, il n’y avait pas trop de discussion, Embiid était seul au monde et son automne était de toute beauté. Malheureusement, sa blessure au bout de 31 matchs l’a relégué à la troisième place du podium. Dario Saric, quant à lui, a payé les pots cassés de la blessure du pivot, tout en offrant une excellente seconde partie de saison. La non-présence des Sixers en Playoffs a retiré du crédit à sa saison, tandis que Brogdon jouait plus de 30 minutes en tant que meneur-booster des Bucks qui jouaient au premier tour des PO contre Toronto. Sur un plan purement statistique, les camarades de Ben Simmons méritaient largement le trophée, mais malheureusement, les blessures et le bilan en ont décidé autrement. Voilà donc, en partie, ce qui motive le meneur australien.
Les statistiques, le bilan, le physique, tous les arguments sont là pour que Ben Simmons soit élu Rookie of the Year 2017-18. Emmener les Sixers en Playoffs après six ans de disette est déjà un exploit, alors remporter le Eddy Gottlieb Trophy, ce serait la cerise sur le gâteau. Résultat le 25 juin prochain.
Source : NBC Sports Philadelphia
