Meilleure Progression de l’Année 2017-18 : Victor Oladipo attend son trophée, la cote est à 1,01 contre 1

Le 02 avr. 2018 à 14:34 par Giovanni Marriette

Pari Victor Oladipo Meilleure progression

C’est reparti pour un tour. MVP, 6th Man of the year, COY, ROY, DPOY et donc MIP, chaque saison la NBA récompense ses héros et les honore d’ailleurs depuis juin 2017 lors d’une seule et même cérémonie après les Finales. Sixième et dernier round d’une saison folle, et nous parcourons aujourd’hui la liste de ceux qui ont déjà posé leur blase dans la course au trophée de meilleure progression de l’année. Let’s go.

Et on ne change pas une équipe qui gagne, on commence une nouvelle fois avec un big up rapide mais nécessaire à quelques soldats méritant une tape dans le dos pour leur belle progression cette saison, mais un poil courts, trop vieux ou un peu trop sophomores pour intégrer notre classement de février. Fred Van Vleet, Reggie Bullock, Willie Cauley-Stein, Tyreke Evans, Julius Randle, Spencer Dinwiddie, Rondae Hollis-Jefferson, Jeremy Lamb, T.J. Warren, Jaylen Brown, Jamal Murray, Lou Williams et… Giannis, on ne vous oublie pas. John Wall, Greg Monroe, Joakim Noah, Andrew Wiggins, Timofey Mozgov et Carmelo Anthony, par contre, on vous oublie. Allez, let’s go.

Statistiques arrêtées au 02 avril 2018

PlaceJoueurBilan du mois

10

(entrée)

Gary HarrisGary Harris

La brioche des Nuggets s’était bien fait tailler à la signature de son sympathique contrat (75 millions sur quatre ans) mais le jeune arrière a commencé à fermer quelques bouches. A l’image de sa franchise, c’est à dire jeune et plein de talent mais parfois un peu facile, l’ancien sniper de Michigan a en tout cas atteint son objectif personnel, à savoir devenir l’un des arrières qui comptent en NBA. Son assoc’ avec Murray laisse entrevoir de beaux jours au backourt des Nuggets et l’on surveillera une fois de plus sa progression en 2018/19, à moins qu’un gros coup d’accélérateur n’envoie sa franchise en Playoffs. Deux coups bien et un coup moins bien ? C’est déjà pas mal, on en connait un paquet qui rêveraient ne serait-ce que de faire deux bons matchs de suite.

Stats 2016-17 : 14,9 points, 3,1 rebonds, 2,9 passes et 1,2 steal en 31,3 minutes.

Stats 2017-18 : 17,7 points, 2,7 rebonds, 3 passes et 1,8 steal en 34,8 minutes.

9

(entrée)

Joe InglesJoe Ingles

Il a une tronche de boxeur, une dégaine d’ours mal léché et la vitesse de Bowser dans Mario Kart, mais pu***n qu’est-ce que Joe Ingles est important pour le Jazz. Excellent en rien mais très bon dans tout, l’Australien est exactement le genre de joueur dont n’importe quelle franchise rêverait. Doué en attaque, sérieux en défense, capable de sortir des énormes shoots quand ça compte, Frankenstein a explosé toutes ses moyennes cette saison et le voilà sur le point d’accompagner ses jeunes teammates en Playoffs pour la deuxième saison d’affilée. Begey frère, et c’est peut-être bien la première fois qu’on lui sort ce genre de phrase.

Stats 2016-17 : 7,1 points à 45,2% au tir dont 44,1% du parking et 73,5% aux lancers, 3,2 rebonds et 2,7 passes en 24 minutes.

Stats 2017-18 : 11,6 points à 46,3% au tir dont 44,3% du parking et 82,7% aux lancers, 4,3 rebonds et 4,6 passes en 31,6 minutes.

8

(-2)

Steven AdamsSteven Adams

On reste dans les standards avec Steven Adams, aka le type qui s’est imposé comme le troisième homme d’une bipolaire mais excitante franchise du Thunder cette saison. Essentiel au bien-être de Russell Westbrook et de tout l’Oklahoma en général, le pivot moustachu fait du sale depuis novembre mais il le fait proprement. Quasiment à 100% au tir lorsqu’il squatte la raquette, il forme avec le MVP sortant l’un des meilleurs duos de la Ligue sur pick tant les deux se trouvent les yeux bandés, et si le Thunder ne validera pas forcément une saison historique au niveau du bilan, bon courage à la franchise qui se les cognera au premier tour des Playoffs. Car OKC peut battre absolument tout le monde, et son emblématique pivot n’y est clairement pas pour rien.

Stats 2016-17 : 11,3 points à 57,1% au tir, 7,7 rebonds, 1,1 steal et 1 contre en 29,9 minutes.

Stats 2017-18 : 14,1 points à 62,8% au tir, 9,1 rebonds, 1,3 steal et 1,1 contre en 32,7 minutes.

7

(entrée)

Kelly Oubre Jr.Kelly Oubre Jr

Kelly débarque dans ce classement comme une gouache dans le nez de son homonyme de Miami. Oubliés les cinq derniers matchs éclatés du fantasque ailier des Wizards, car globalement la saison du sixième homme de Scott Brooks est très très bonne. 3 points, 6 points, 12 points par match, la progression au scoring est là mais c’est davantage dans le cerveau qu’Oubre semble avoir évolué. Quelques pétages de plomb toujours (comme contre les Warriors en début de saison), mais un jeu plus épuré et une agressivité bien tombée pour des Wizards qui en manquent aujourd’hui terriblement. Passé de Nick Young du pauvre à vraie menace de loin, Swaggy Kelly est aujourd’hui un pion majeur de sa franchise et apporte un sacré vent de fraîcheur à un groupe qui commence à sentir le moisi. Rendez-vous en Playoffs pour un (petit ?) tour et explosion dès la saison prochaine ? Ça y ressemble pas mal oui.

Stats 2016-17 : 6,3 points à 28,7% du parking et 75,8% aux lancers, 3,3 rebonds, 0,6 passe, 0,7 steal et 0,2 contre en 20,3 minutes.

Stats 2017-18 : 12 points à 34,5% du parking et 83,2% aux lancers, 4,6 rebonds, 1,2 passe, 1 steal et 0,4 contre en 27,6 minutes.

6

(entrée)

Terry RozierTerry Rozier

On attendait pas forcément le gamin parmi les énormes surprises de la saison mais aujourd’hui chacun doit se rendre à l’évidence : Kyrie on connaissait, Jaylen Brown est fabuleux, Jayson Tatum n’est qu’un (excellent) rookie… mais la vraie explosion cette année à Boston pore le nom d’une plantation de fleurs d’amour. Back-up attitré d’Uncle Drew, Terry a profité des absences répétées du champion 2016 et de Marcus Smart pour se goinfrer comme un cochon et faire exploser ses moyennes. Quelques titularisations (douze au total), quelques cartons mémorables, et voici comment l’ancien étudiant de Louisville va devenir un nouveau “problème” pour Danny Ainge. Glouton en attaque et parfois capable de porter son équipe, Rozier a en tout cas franchi un sacré palier durant ces derniers mois et les C’s peuvent se targuer une fois de plus d’avoir développé un sacré phénomène…

Stats 2016-17 : 5,5 points à 36,7% au tir dont 31,8% du parking, 3,1 rebonds, 1,8 passe et 0,6 steal en 17,1 minutes.

Stats 2017-18 : 11,5 points à 40,2% au tir dont 38,9% du parking, 4,6 rebonds, 2,8 passes et 1 steal en 25,7 minutes.

5

(=)

Clint CapelaClint Capela

On vous arrête tout de suite, vous qui ne jurez que par les stats et qui pensez donc que Clint n’a rien à foutre dans ce classement. A peine deux points et deux rebonds de plus cette saison mais l’importance de Capela est ailleurs. Peut-être dans le bilan des Rockets d’ailleurs, eux qui réussissent leur plus grosse saison all-time et qui se positionnent aujourd’hui comme des prétendants au titre… à moins que Manu Ginobili ne passe par là. Quoiqu’il en soit, le pivot suisse est le général en chef d’une bande de défenseurs féroces (on n’en parle pas assez hein) et son application en attaque est largement suffisante pour en faire un titulaire indiscutable. Tout comme Steven Adams, le gamin profite évidemment du génie de son backcourt pour se gaver mais pas sûr que n’importe quel clampin s’en sortirait aussi bien. Les Playoffs seront peut-être un nouveau juge pour les Rockets, mais n’oublions pas non plus que Clint Capela n’a pas encore… 24 ans.

Stats 2016-17 : 12,6 points à 64,3% au tir et 53,1% aux lancers, 8,1 rebonds, 0,5 steal et 1,2 contre en 23,9 minutes.

Stats 2017-18 : 14 points à 65,3% au tir et 55,6% aux lancers, 10,9 rebonds, 0,8 steal et 1,9 contre en 27,6 minutes.

4

(-1)

Kristaps PorzingisKristaps Porzingis

Il fallait s’y attendre, Staps dégringole du podium car c’est quand même assez compliqué de jouer au basket avec une seule jambe. La hype du début de saison a laissé place au marasme habituel à New York et c’est aujourd’hui vers la saison prochaine que nos regards sont tournés en ce qui concerne la Licorne lettonne. A voir si YouPorzi sera capable de step up au point de faire des Knicks une équipe vraiment compétitive mais ça tutoyait les 30 pions de moyenne en début de saison et c’est ce genre de moyenne qu’il faudra à New-York pour exister, et pourquoi pas à Staps pour saigner le classement MIP en 2019. Allez, à très vite.

Stats 2016-17 : 18,1 points à 35,7% du parking et 2 contres en 32,8 minutes

Stats 2017-18 : 22,7 points à 39,3% du parking et 2,4 contres en 32,4 minutes.

3

(+1)

Aaron GordonAaron Gordon
La jambe de bois de Kristaps Porzingis et la fin de saison totalement yolo du Magic propulse AG sur le podium des meilleures progressions de la saison. Toujours aussi aérien bien sûr, celui qui n’est toujours pas un ailier s’est pourtant acheté un bon petit tir et a montré qu’il était capable d’être le leader offensif d’un roster. Parfait, tout ça devrait servir dans quelques mois quand ses dirigeants le mettront sur un étal afin de le vendre ou de l’échanger au plus offrant. A 22 ans, l’homme-drone a toutes les cartes en main pour devenir ce genre de mec qui compte dans la Ligue loin de la Floride. 5, 9, 12 et 18 points de moyenne, les matheux auront compris que le petit préchauffe et on aura un œil attentif la saison prochaine à l’évolution du véritable vainqueur du Slam Dunk Contest 2016. Ou ça on ne sait pas, mais loin d’Orlando, c’est tout ce qu’on lui souhaite.

Stats 2016-17 : 12,7 points à 28,8% du parking, 5,1 rebonds, 1,9 passe, 0,8 steal et 0,5 contre en 28,7 minutes

Stats 2017-18 : 18,2 points à 34,3% du parking, 8,3 rebonds, 2,4 passes, 1 steal et 0,8 contre en 33,6 minutes.

2

(entrée)

Khris MiddletonKhris Middleton

 

Khris Middleton a volé sous le radar toute la saison mais il faut se rendre à l’évidence : sa saison est tout simplement monstrueuse. Responsabilisé au max et encore un peu plus libéré grâce à l’arrivée d’Eric Bledsoe, le milieu de thon a fait plus que seconder Giannis cette saison puisqu’il a été chaque soir la deuxième lame des Bucks tout en envoyant quelques cartons de glouton ça et là. Intraitable au tir, costaud sur les drives et plus que sérieux sur la ligne, Middleton s’est inscrit cette année parmi les scoreurs sur qui on fait des boîtes et son nom a même été évoqué au moment du All-Star Game. Une saison tronquée par un changement de coach et des résultats mitigés pour sa franchise mais l’arrière a bel et bien step up de manière très significative. pas mal pour un mec à 40 millions sur trois ans, on appelle ça un rapport qualité/prix intéressant…

Stats 2016-17 : 14,7 points à 45% au tir, 4,2 rebonds et 3,4 passes en 30,7 minutes.

Stats 2017-18 : 20,3 points à 47,1% au tir, 5,2 rebonds et 4 passes en 36,6 minutes.

1

(=)

Victor Oladipooladipo

 

On s’approche tout doucement de la consécration pour Pipo. Personne en NBA n’est aujourd’hui en mesure de lui disputer le trophée tant les perfs individuelles et les résultats collectifs sont là. On parle d’un mec raillé tout l’été car – pour faire un raccourci – échangé contre Paul George, on parle du leader assumé d’une franchise que tout le monde envoyait déjà au garage à tank en début de saison, on parle tout simplement d’un mec devenu All-Star indiscutable tant il a enjaillé tout l’Indiana cette saison. Scoring, défense, leadership, clutchitude, Totot a tout dans son bagage et il y rajoutera donc un trophée de MIP dans trois petits mois. Ne reste plus qu’à passer un tour de Playoffs pour valider cette fantastique saison, et le pire c’est que les mecs en sont capables…

Stats 2016-17 : 15,9 points à 44,2% au tir dont 36,1% du parking et 75,3% aux lancers, 4,3 rebonds, 2,6 passes, 1,2 steal et 0,3 contre en 33,2 minutes.

Stats 2017-18 : 23,2 points à 47,1% au tir dont 36,4% du parking et 81% aux lancers, 5,3 rebonds, 4,1 passes, 2,3 steals et 0,7 contre en 34,2 minutes.

C’est tout pour ce sixième et dernier checkpoint de la saison, rendez-vous désormais courant avril pour l’annonce des trois nominés et fin juin pour le verdict officiel des meilleures progressions de l’année !


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