Hot like fire : Houston explose son propre record de paniers à 3-points réussis sur la saison
Le 02 avr. 2018 à 20:38 par Leo Stahly
À force de faire pleuvoir des bombes, le record de précipitations annuelles a fini par tomber. Une énième banderille de James Harden face aux Spurs hier a permis aux Rockets d’éliminer l’ancien record de tirs à 3-points inscrits en une saison détenu par… les Rockets version 2017. Deux années passées à la tête de Houston et deux records à distance : vive le Mike D’Antoni basketball.
Si un mordu de basket se réveillait d’un coma long de dix ans aujourd’hui, il se pourrait qu’il ait quelques problèmes de compréhension en regardant son premier match NBA. Exit les gros maçons comme Shaquille O’Neal ou Ben Wallace, place aux géantes et adroites gazelles telles que DeMarcus Cousins et Karl-Anthony Towns. Poste 1, poste 5, remplaçant, dirigeant, octogénaire, nourrisson : le jeu actuel est gourmand des tirs longue portée, personne n’y résiste et deux records sont tombés dans ce domaine ce weekend. Vendredi soir, l’exercice 2017/2018 devenait le plus prolifique en terme de tirs à 3-point inscrits en atteignant les 23.749 flèches. Hier soir, en primetime européen, ce sont les experts artificiers de Houston qui ont établi le deuxième record du weekend. Sur un désormais classique stepback de James Harden, les Rockets ont atteint les 1182 tirs du parking et effacé par la même occasion leur propre record réalisé l’an dernier. La bande à Mike D’Antoni était pourtant bien rouillée face aux Spurs et les briques tombaient par dizaines sur le AT&T Center. Mais cette inefficacité reste accidentelle et la saison all-time des Rockets est la consécration de la philosophie de jeu de leur entraîneur.
Pour beaucoup, la révolution du tir lointain est l’oeuvre des Warriors et ses Splash Bros. Stephen Curry et Klay Thompson sont capables de shooter de partout et avec une adresse si terrifiante que les entraîneurs des vingt-neuf autres franchises ont voulu en partie calquer le jeu de Golden State. Steve Kerr a révolutionné la franchise d’Oakland mais personne ne fait autant la part belle au tir du parking que Mike D’Antoni. Aux Suns des années 2000 d’abord, il cassait les codes de l’époque en orientant le jeu de son équipe vers des tirs derrière l’arc. Alors quand il rejoint les Rockets de James Harden en 2016, tous les critères sont réunis pour que MDA se régale et puisse exprimer son amour pour le tir du parking. Ramesse, premier de la Ligue en 3-points inscrits, Eric Gordon cinquième, Monsieur Propre, Trevor Ariza, Ryan Anderson, les arrivées de Joe Johnson et Gerald Green au cours de la saison : autant de facteurs qui ont permis à Houston d’établir ce nouveau record. La meilleure attaque de la Ligue aura encore les quatre matchs de régulière et les Playoffs pour faire monter la marque… et finir de persuader les sceptiques que dorénavant, la réussite du parking est la clé du succès.
L’avenir nous dira si le tir à distance était un phénomène de mode ou s’il s’est inscrit dans l’ADN du basket Outre-Atlantique. En attendant la réponse, Houston vient de s’auto-succéder au nombre de banderilles inscrites en une saison. Et tant qu’il sera à la tête des Rockets, il est probable qu’on doive ré-écrire ces lignes chaque année.
