Encore une fin de match cramée par le Thunder : Westbrook et Donovan à l’oeuvre, ça choke fort

Dans le match de cette nuit perdu par le Thunder à San Antonio, difficile de ne pas s’arracher les cheveux (une nouvelle fois) en observant le money-time “exécuté” par les hommes de Billy Donovan : Russell Westbrook à la baguette, son coach en bras-droit, et on y va.

C’est à croire qu’ils font exprès. Ou peut-être pas. Ou peut-être qu’ils n’en ont tout simplement rien à foutre. Ce qui paraît fort probable, quand on voit le désintérêt total proposé par les potes de Carmelo Anthony dans la fin de match de ce jeudi. Pourtant, le contexte avantageait clairement les visiteurs, eux qui se ramenaient à San Antonio avec ce script en tête. Les Spurs venaient de perdre deux fois de suite, on ne savait pas si LaMarcus Aldridge allait jouer, il fallait boucler le tie-breaker de la saison en gagnant là-bas, et surtout conserver cette précieuse quatrième place à l’Ouest. En gros, la défaite était inacceptable, ce que le Thunder a malheureusement réussi à nous faire accepter, accompagné par cet habituel soupir. Oui, habituel, car ce n’est pas la première fois (ni la dernière), qu’OKC va nous rendre dingues dans le money-time. Cette nuit, il était limite impossible de croire que dans le cinq proposé sur le terrain en fin de match, il y avait un multiple-Olympien, un All-Star respecté à l’aile, un MVP en titre, un pivot expérimenté et un vétéran supplémentaire sur les ailes. Demandez à quelqu’un qui ne connaît rien à la NBA de regarder les 5 dernières minutes de la rencontre, et il vous demandera probablement si les gars en maillot foncé se sont rencontrés pour la première fois il y a une semaine. Une inquiétude à laquelle Donovan nous a habitué, mais qui contrarie forcément à quelques jours du début des Playoffs.

Match serré, moneytime.
8 secondes sur l’horloge des 24.
Deux temps morts disponibles.
Pour rester 4ème à l’Ouest.
Billy Donovan basketball. pic.twitter.com/aWKT0xl4MA

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 30 mars 2018

Match serré, moneytime.
19 secondes à jouer.
Un temps mort disponible.
Pour rester 4ème à l’Ouest.
Billy Donovan basketball. pic.twitter.com/L3dCmIITI3

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 30 mars 2018

Car même s’il ne s’agit “que” d’un match de saison régulière, on est en droit de poser la question suivante : WHAT THE FUCK ? Comment peut-on réaliser autant d’erreurs d’indiscipline, dans un match serré, alors que le classement à l’Ouest est en jeu ? Comment des gars aussi solides et respectés peuvent agir ainsi ? Au-delà de la simple défaite, il y a la manière. Lorsqu’il reste 2 minutes à jouer, huit secondes sur l’horloge des 24 secondes et qu’on a deux temps mort en sa possession alors qu’il y a quelques points de retard, ne rien mettre en place est quasiment valable pour faire de la taule. Après, on ne connaît évidemment pas le contexte sur le banc du Thunder, mais on connaît un peu la méthode Billy Donovan, et en duo avec son meneur c’est la putain de Foire du Trône. Et un pull-up à trois-points de dix mètres qui fait airball, pendant que Melo et Paul George sont isolés du même côté, regardant l’action se dérouler. Et la même action, deux minutes plus tard, en encore plus frustrant. Rebond défensif d’OKC, trois points de retard, un foutu temps-mort disponible… et YOLO total de Westbrook. C’est là que vient la fameuse question, celle qui fera débat pendant longtemps chez les fans du Thunder. En vivant et en mourant derrière les exploits de ton meneur, est-ce logique de le laisser foncer ? Il peut tout à fait rentrer son shoot et passer en héros, mais est-ce le plus sage chemin à prendre ? Ce qui nous mène d’ailleurs à l’interrogation suivante, encore plus profonde : est-ce Westbrook ou Donovan qui chie dans l’affaire ? Les deux, a-t-on envie de dire, mais va savoir qui doit prendre un temps-mort, qui est coach d’une équipe qu’il doit mener loin et organiser, qui est MVP en titre et doit installer un vrai système.

Une défaite fin-mars à San Antonio ? On passe, elle sera oubliée d’ici 24h maximum. Le souci est plus important que cette simple fin de match. Cela fait plusieurs fois que le Thunder, pourtant bien armé, offre du money-time totalement open-bar alors que les Playoffs se rapprochent. Pas sûr que cette méthode fonctionne au printemps, à eux de nous prouver le contraire.