Damian Lillard, l’homme du jour : 41 points à New Orleans, victoire, et papa pour la première fois
Le 28 mars 2018 à 08:58 par Bastien Fontanieu
Il y a des journées qu’on considère bien remplies, et il y a des journées comme celle que Damian Lillard vient de passer. Avant de devenir papa pour la première fois, le meneur a fait la totale aux Pelicans cette nuit : polyvalent, le type.
Ce qui est bien, avec Lillard, c’est que tu sais à quoi t’attendre chaque soir. Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, le franchise player des Blazers est intenable dans le money-time, il plantera ses bombinettes habituelles à distance, et s’il peut arroser tout ça d’une ou deux célébrations en tapant son poignet gauche avec l’index droit, c’est avec grand plaisir. Seulement, ce mardi soir, ce n’était pas un match comme les autres pour Damian. En effet, malgré le rythme métronomique de la saison régulière et l’enchaînement des déplacements, le bonhomme avait le coeur qui battait plus vite que d’habitude. Et pour cause, chez lui dans l’Oregon, sa femme attendait un enfant et l’heureux événement pouvait se produire à n’importe quel moment. Jamais facile dans ces moments, pour une future mère, de faire sans son ultime bras-droit. Jamais facile dans ces moments, pour un futur père, de ne pas pouvoir assister à la naissance car le boulot t’appelle. L’affiche indiquait donc Pelicans – Blazers, mais pour Lillard c’était surtout lui versus quelques types avec des maillots blancs. Trop dans sa bulle, trop dans son jeu, le All-Star se démenait pour faire en sorte que les siens restent à la troisième place de l’Ouest. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Dame a fait sa part du boulot cette nuit.
Habituellement porté vers le shoot à distance, Lillard était certes généreux dans ses tentatives, mais c’est dans sa gestion des espaces que le garçon étonnait et séduisait le plus. Un scouting report mal géré par les Pelicans ? Difficile à dire, car une fois que Damian récupère la gonfle à 10 mètres, ne pas lever la main est un quasi-blasphème. Sauf qu’au lieu de rester planté dans le parking et espérer que ses shoots rentrent, le numéro 0 allait chercher lui-même ses buckets. Des finitions main droite, main gauche, sur Anthony Davis, sur les autres, y’en avait pour tout le monde. Et comme souvent, dans le dernier quart-temps. Pourtant menés à l’entame de l’ultime période, les Blazers s’en remettaient à leur meneur et à leur belle défense pour faire le job. Jamais facile de s’estimer efficace quand AD te fait la totale dans le camp adverse, mais Terry Stotts souhaitait verrouiller toute autre option offensive et le plan fonctionnait sur la fin de rencontre. Pas assez de solutions pour venir en aide au monosourcil, alors que du côté des visiteurs ce sont Evan Turner et Jusuf Nurkic, notamment, qui apportaient leur précieux soutien à Lillard. Vainqueur de la rencontre, Damian fonçait dans le vestiaire et recevait le texto tant attendu auquel il pensait depuis l’échauffement : “rentre vite”. Avec 41 points dans la poche droite, la victoire dans la poche gauche, un micro-Dame Time dans la banane et un accélérateur dans le coeur, le nouveau papa quittait New Orleans avec le smile ultime. Ce genre de soirée, tout simplement.
Décidément, cette saison est celle des premières pour Damian Lillard. Première fois papa, première fois podium à l’Ouest, première fois sérieusement dans la course au MVP : en espérant que le nouveau-né se porte bien et qu’il soit aussi clutch que son pater. Vu ce qui coule dans le sang du meneur, on se fait pas trop de soucis.