Les Rockets à la conquête de planètes inexplorées : 59 victoires, nouveau record de franchise validé

Le 25 mars 2018 à 19:02 par Benoît Carlier

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Source image : Twitter @HoustonRockets

En dominant les Pelicans au Toyota Center hier soir, les Rockets ont établi un nouveau record de franchise avec 59 victoires en saison régulière. De bon augure pour la suite, d’autant qu’il reste encore neuf matchs au calendrier de Houston pour tenter de faire mieux. Mais personne n’a explosé de joie dans le vestiaire, ce n’est pas l’objectif final des troupes de Mike D’Antoni.

Leaders de la Conférence Ouest depuis un bon moment, les Texans ont quasiment assuré leur première place la nuit dernière. Avec 4,5 matchs d’avance sur les Warriors à moins de dix rencontres de la fin de la saison régulière, les rouges sont à peu près tranquilles. Pourtant, ça ne les empêche pas de tout détruire sur leur passage, comme contre les Pelicans d’Anthony Davis hier soir (114-91). C’est la huitième victoire consécutive pour Space City, la 25ème en 26 rencontres depuis le 28 janvier. Mais celle-ci avait tout de même un goût particulier. Non pas parce qu’elle a été acquise face à un potentiel adversaire en Playoffs mais parce qu’elle permet à James Harden et ses coéquipiers de marquer l’histoire de leur franchise en devenant le groupe le plus victorieux en régulière depuis sa création à San Diego en 1967. Désolé Hakeem, Vernon, Robert et tous les autres, la campagne 1993-94 redescend d’un cran dans la liste des meilleures régulières des Rockets. La précision est importante, car les Fusées étaient aussi allées jusqu’au titre cette année-là en faisant tomber Portland, Phoenix, Utah puis les Knicks lors des Finales NBA. Une année qui restera donc mythique dans le cœur des fans puisque c’est aussi la première bannière de la franchise avant la réalisation du back-to-back un an plus tard. De quoi donner un surplus de motivation à The Beard et compagnie si c’était nécessaire.

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On l’a bien vu avec les Warriors en 2016, une belle saison régulière n’est validée qu’en cas de succès au bout des Playoffs. Il y a deux ans, les Californiens avaient battu le record des Bulls de 1996 en ne perdant que neuf fois jusqu’au mois d’avril mais cet exploit avait été largement atténué par la défaite en Finales face aux Cavaliers. C’est un peu pareil avec Houston qui n’a cessé de répéter que l’ambition numéro 1 était de détrôner les Warriors cette saison. Ainsi, la régulière doit plus être vue comme un bout du chemin qui mène vers le couronnement ultime plutôt qu’une fin en soi. Un état d’esprit qui semble traduire celui du vestiaire tout entier comme Mike D’Antoni l’expliquait au micro de Tim MacMahon d’ESPN après la rencontre. Désormais possesseur du record all-time de deux franchises NBA après la saison à 62 victoires des Suns en 2004-05, Mister Pringles est tout proche de franchir le palier des 60W pour la troisième fois de sa carrière d’entraîneur. Mais sa joie a tout de suite été calmée par la réaction de ses troupes dans le vestiaire.

“Ils s’en foutent. Je suis plutôt content, je trouve que c’est bien. Ils s’en foutent royalement.”

Alors qu’ils auraient pu sortir le champagne et trinquer en l’honneur de ce premier milestone coché tous ensemble, chacun est reparti tranquillement chez lui préparer le back-to-back de ce soir contre les Hawks. Un mode focus qui ne fait que confirmer l’impression dégagée par ce groupe depuis quelques mois déjà. Sûrs de leur force, les Rockets sont tout sauf étonnés de leur première place et s’attendaient à battre ce record de franchise. Mais l’important est ailleurs pour James Harden et ses pairs qui attendront le mois de juin pour faire péter le bouchon de liège. Concentrés depuis le premier jour sur l’objectif de faire tomber les Warriors, les Texans savent qu’ils ont les armes pour arriver à leurs fins. Victorieux à deux reprises contre les champions en titre cette saison, ils ont désormais un double avantage psychologique sur Golden State qui doit en plus faire face à une accumulation de bobos chez ses All-Stars. Daryl Morey peut être satisfait, le groupe qu’il a réussi à rassembler semble solide et capable de faire chuter n’importe quelle équipe dans la Ligue. Il ne reste plus qu’à le prouver sur des séries en sept matchs.

Même s’il est difficile de comparer les époques, encore plus en parlant d’une saison qui n’est pas terminée, ce que sont en train de réaliser les Rockets est inédit dans l’histoire de la franchise. Mais si les joueurs ont bien compris une chose, c’est ce que ce record ne sera pris au sérieux que s’il leur permet d’aller soulever le Larry O’Brien Trophy dans deux mois et demi. Tout autre résultat sera désormais vécu comme un échec dans le Texas.

Source texte : NBA.com


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