Kristaps Porzingis est confiant pour l’avenir : le retour, il est prévu avec encore plus de domination
Le 15 mars 2018 à 14:31 par Aymeric Saint-Leger
Depuis la blessure de leur franchise player, les Knicks sont au fond du trou. Il faut dire que perdre Kristaps Porzingis alors qu’on pense encore à faire un run vers les Playoffs, ça a de quoi changer vos plans. L’absence du Letton est catastrophique pour New York, sa présence manque terriblement. Il devrait cependant revenir dans le courant de la saison prochaine, et se veut rassurant sur son niveau de jeu, qui devrait être aussi bon si ce n’est meilleur que cette année.
Sans vouloir raviver de sombres images dans les mémoires, il faut se rappeler de la blessure de Kristaps Porzingis. Lors d’un match le 7 février contre les Bucks, un concurrent direct des Knicks à l’époque, la Licorne se déploie, monte au cercle et va finir les deux mains dans le fourbi au dessus de Giannis Antetokounmpo, pas loin de prendre un poster. Vous connaissez la suite, elle est classique : KP6 retombe sur le pied du Grec, et le verdict tombe rapidement : rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, saison terminée pour le Letton. Moins d’une semaine après, le 13 du même mois, Porzingod passe sur le billard, et est opéré avec succès. On connaît ce qu’entraîne une telle intervention chirurgicale : l’ailier fort de 22 ans devrait être absent au moins 10 mois, si ce n’est plus, en fonction de comment se passe sa rééducation, sa réadaptation. Il ratera donc le début de la saison prochaine, ce qui est problématique pour les Knicks. En effet, celui qui avait été sélectionné au All-Star Game cette année tournait à 22,7 points de moyenne, et était leader de la Ligue en blocks, avec 2,4 crêpes par match. Autant dire qu’il portait son équipe sur sa corne, et dès qu’il n’est plus là, c’est panique à bord. Ça n’allait déjà pas bien sur les derniers matchs avec Kristaps (0-4), c’est bien pire depuis. 1 victoire contre Orlando pour 12 défaites depuis la blessure du Letton, on range les trompettes dans la Big Apple. La franchise avait encore un espoir de Playoffs en début février, elle est maintenant dans la course au tanking. Les Knickerbockers n’ont plus qu’un demi-match d’avance sur Chicago, qui fait partie intégrante de la course au meilleur draft pick. Allez, un petit effort, plus que 14 rencontres cette année, et c’est terminé (avec un pick sympa). Les nouvelles ne sont donc pas bonnes du côté de New York. Le seul côté un peu rassurant, c’est que Porzingis semble déterminé à revenir plus fort, et y croit dur comme fer. C’est ce qu’il a déclaré à Ian Begley d’ESPN :
“Je pense que je vais revenir meilleur et plus fort. […] J’ai eu un état d’esprit positif tout ce temps, et j’avance jour après jour, en faisant tout ce que je dois faire. Chaque jour est un petit progrès, un petit quelque chose, pour juste avancer et faire progresser mon genou chaque jour. […] Le but n’est pas juste de me muscler et d’être plus fort, mais aussi de travailler sur la façon de me mouvoir, sur mon corps, la manière dont mon corps bouge, etc… Ça va être une grosse tâche pour moi, vu comment je suis long et grand. Donc je pense que je ne sais pas pour combien de mois j’en ai, mais je vais utiliser ce temps le plus efficacement possible pour revenir en étant un meilleur joueur, mais aussi en travaillant sur mon état d’esprit, et revenir affûté.”
Le bonhomme a la tête sur les épaules. À 22 ans, trente secondes après sa blessure, il s’est demandé ‘qu’est ce que je peux faire maintenant ?‘. L’état d’esprit de Porzingis est superbe, il est très focus sur chaque détail afin de pouvoir revenir le plus tôt et le plus fort possible. Ceci dit, il ne faudra pas se précipiter. On connaît le problème des grands qui se blessent aux articulations. The Unicorn est très grand (2m21), et c’est sa première blessure très sérieuse au genou, à seulement 22 ans. Allez en parler à Andrew Bynum, cela peut briser une carrière. Donc avant de penser à un retour, le Letton doit se renforcer, et pourquoi pas s’épaissir. Avec seulement 109 kilos et avec sa taille, il pourrait gagner dix kilos de muscles et renforcer des articulations mises à rude épreuve, au vu des capacités de rapidité de déplacement du mec dont la tête de n’importe qui arrive au genou. En attendant, même avec toute la bonne volonté du monde, Porzingod ne sera pas là en octobre prochain (à moins d’un miracle), et sans lui, le début de saison 2018-19 risque de ressembler à la fin de l’exercice actuel que nous sommes en train de vivre.
Il y aura donc deux priorités à New York cet été : Kristaps et la Draft. Le Letton doit prendre soin de son corps, et de son argent. Il est en effet éligible à une extension de contrat, de 175 millions de dollars sur cinq ans. Cela peut être risqué pour les Knicks, on ne sait même pas si Porzingis reviendra à son niveau All-Star qu’il a a acquis cette année. Puis, même s’il y a signature de contrat et retour en forme de la Licorne, on a bien vu durant cette saison que ça ne suffisait pas pour jouer les premiers rôles à l’Est. Du coup, New York va s’intéresser à la free agency cet été ? Timidement, ils n’ont pas de marge sur le salary cap (merci Joakim, et Tim). Ainsi, Scott Perry et le management de Big Apple doivent se tourner vers la Draft. Ils auront un lottery pick, et sans doute un très haut, s’ils continuent sur leur série incroyable de 15 défaites lors des 16 dernières rencontres. Aller choper un top 5 cet été à la Draft, pourquoi pas un poste 2 ou 3, cela pourrait s’avérer utile pour l’équipe de Jeff Hornacek (enfin, s’il n’est pas remplacé par Doc Rivers), en complément des meneurs et de KP.
On n’en est pas encore là, mais il faudra s’activer du côté du GM des Knicks pour faire signer une extension à Kristaps, qui pense rester à N-Y for life. Pas encore de planning défini vers un retour du géant ? Pas de problème, le contrat juteux promis au Letton lui sera accordé s’il le souhaite. New York a besoin de lui, et s’il parvient à revenir au niveau All-Star montré cette année, si ce n’est plus fort, The Unicorn va nous régaler dès son retour sur les parquets effectué.
Source texte : ESPN