Avery Bradley absent jusqu’à la fin de la saison régulière : encore un Celtic blessé avant de négocier un contrat

Le 14 mars 2018 à 13:29 par Aymeric Saint-Leger

Avery Bradley
Source image : Youtube

Avery Bradley a débarqué chez les Clippers à la fin du mois de janvier, dans un trade incluant Blake Griffin, parti en direction de Detroit. Les Pistons paraissaient les gagnants de cet échange, mais au bilan ce sont bien les Angelinos qui sont plus proches d’un spot en Playoffs. Pour autant, ce n’est pas l’apport de l’arrière, en fin de contrat cet été, qui a aidé les Clippers à naviguer autour de la huitième place à l’Ouest. 

Avery Bradley a passé ses sept premières saisons à Boston. Avec des mensurations légères pour un joueur NBA (1 mètre 88, 81 kilos), il ne paraissait pas évident qu’il allait durer dans la Ligue. Pour autant, il s’est développé, sous Doc Rivers d’abord, puis sous l’actuel coach des Celtics, Brad Stevens. Il s’est fait une marque de fabrique de la défense, sur le porteur de balle ou loin du ballon, ce qui le classe parmi les meilleurs spécialistes dans la défense sur le périmètre, et en fait un outsider de temps à autres pour le titre de DPOY. Avec le jeune entraîneur des C’s, l’arrière a développé d’autres spécificités de son jeu, et est devenu un redoutable attaquant. Lors de ses quatre saisons sous les ordres de l’ancien coach de Butler en NCAA, il a tourné à plus de 15 points de moyenne par match, avec des pourcentages derrière l’arc qui oscillent entre 35 et 39%. Un peu de pénétration, beaucoup de progrès au tir, surtout du parking, Avery Bradley était devenu une menace offensive sérieuse dans l’armada verte, et le lieutenant de luxe d’Isaiah Thomas lors de l’épopée des Celtes jusqu’en Finale de Conférence l’an dernier. Pour autant, le management du Massachusetts n’a pas voulu conserver l’arrière à tout prix, il a donc été échangé à Detroit pour sa dernière année de contrat, contre Marcus Morris. Il y a fait un passage plutôt réussi, avec 15 points, 2,4 rebonds et 2,1 assists en 31,7 minutes par match. Ceci dit, les Pistons s’en sont séparés après 40 rencontres sous le maillot de Motown pour AB. À son arrivée aux Clippers, son impact est moindre, il décline un peu. Et on commence à comprendre un peu mieux pourquoi les franchises de Boston et Detroit n’ont pas hésité à s’en séparer. En effet, comme nous l’apprend Adrian Wojnarowski, celui qu’on a surnommé Poison pour ses aptitudes défensives en a déjà terminé avec sa saison régulière.

Los Angeles Clippers guard Avery Bradley underwent surgery to repair adductor and rectus abdominis muscles on Tuesday and will miss the rest of the regular season, league sources tell ESPN. Six weeks to eight weeks is the recovery time on the surgery.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) 13 mars 2018

Bradley est souvent blessé. La santé d’Avery inquiétait depuis des semaines, et cela s’est avéré pire que prévu. Il s’est effectivement fait opérer d’un adducteur, et des muscles droits de l’abdomen (les abdominaux, qui s’étendent tout au long de l’abdomen). Ces opérations vont le laisser six à huit semaines sur la touche. La saison régulière se termine bientôt, et les Playoffs attaquent dans un mois tout pile, le 14 avril. Les Clippers, actuellement septièmes à l’Ouest au terme d’une chasse interminable, auront peut-être l’occasion de voir la postseason, mais sans doute pas Avery Bradley. Il ratera de manière quasiment certaine la fin de la régulière, et les premières rencontres du premier tour éventuel des Voiliers contre une des armadas de leur Conférence. Ce n’est même pas sûr que les Clips atteignent les Playoffs, et pour que l’arrière puisse rejouer et possiblement apporter sa contribution, il faudrait que les Angelinos passent un tour et arrivent en demi-finale de Conférence. On n’y croit que peu, ce qui nous rapproche de plus en plus de la fin de saison officielle de AB. Le guard de poche arrivera ainsi à une échéance importante : la fin de son contrat. Payé 8,8 millions de dollars sur la dernière année de ce dernier, il va entrer en négociations avec toute franchise qui le veut et qu’il souhaite rejoindre, puisqu’il sera unrestricted free agent cet été. Le problème est qu’avec seulement six matchs disputés avec les Clippers et une fin de saison précoce, il ne s’est pas vendu de la meilleure des façons pour essayer de négocier un contrat onéreux. Il n’a encore que 27 ans, et semble avoir un avenir devant lui, il devrait donc trouver sneaker à son pied pour la saison prochaine. Cependant, en termes de montant et de durée, un facteur joue en sa défaveur : les blessures. Avery Bradley est malheureusement plutôt fragile. Sur les six années qu’il a passé à Boston en dehors de son année rookie, il a raté 94 matchs, soit un peu plus de 15 rencontres par saison. Il ne s’agit pas souvent de grosses blessures, mais plutôt de soucis qui traînent, et ne se règlent pas. Cela pourrait être un argument en sa défaveur, quand le moment de parler business sera venu.

Après ses opérations, et sauf miracle de la part des Clippers en Playoffs, la saison d’Avery Bradley n’est pas loin d’être terminée. L’ancien arrière des Celtics pourra donc se concentrer sur les négociations qui l’attendent à l’intersaison. Il lui faudra du courage, a very tough summer attend Avery. S’il arrive à se remettre en forme, et à convaincre une équipe de le signer assez cher sur le long terme, peut-être reverrons-nous le si complet Bradley, un élément qui peut s’avérer très utile pour n’importe quel contender aux Playoffs.

Source texte : Twitter/@wojespn


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