Anthony Davis est inarrêtable : 53 points, 18 rebonds et 5 contres, à genoux devant la bête !
Le 27 févr. 2018 à 05:10 par Bastien Fontanieu
On le voyait déjà à l’oeuvre ces derniers jours, on ne savait pas encore s’il allait réserver le meilleur pour la suite. Face à des Suns un peu trop tendres, Anthony Davis a fait son plus gros carton : 53 points et la victoire des Pels à la maison.
La blague était connue, mais elle concernait avant tout les meneurs. Cette saison, sans véritable option au plus petit des postes, Phoenix prenait les plus grosses valises de la part des nains du circuit. Avant qu’Elfrid Payton n’arrive à la deadline, ne qui ne changeait pas radicalement la donne mais nous poussait à devoir réajuster nos attentes. Un secteur intérieur plus exposé ? Certainement. Du coup, en jouant à domicile ce lundi et avec le devoir non-négociable de l’emporter, Davis savait qu’il allait devoir prendre le relais. Assurer sa part du boulot, après être gentiment redescendu sur Terre ce dimanche. Les Pelicans avaient en effet pu compter sur un énorme Jrue Holiday pour s’imposer à Milwaukee, mais le point guard titulaire n’allait pas nous claquer à nouveau 36 points, sans parler de la partition de Rajon Rondo qui aussi chouette fût-elle face aux Bucks nous semblait elle aussi isolée. Les Suns se ramenaient ainsi au Smoothie King Center avec la ferme intention de faire le job et courir, pendant que les Pels se ramenaient en traînant des pieds dans leur enceinte avec la ferme intention de pioncer. Défense absente, motivation laissée à l’aéroport du Wisconsin, ça sentait le match de trop. Et face à ce départ meh, un seul homme pouvait éviter que la soirée se termine la tête entre les jambes, comme le premier quart-temps semblait le suggérer. Monsieur Anthony Davis.
Profitant d’un bel arbitrage maison qui, aussi injuste soit-il respectait la bonne vieille tradition des stars valorisées, AD enchaînait les trips aux lancers francs et punissait tous les intérieurs de l’Arizona en individuelle comme en aide. Alex Len, Marquese Chriss, Dragan Bender, tous envoyés dans les deux chambres les plus traumatisantes du basketteur : celle de l’humiliation, ou celle de l’exclusion. Six fautes pour chacun, autant de raisons de poser son cul sur le banc pour admirer le fouetté de la bête, difficile pour les Suns de survivre dans ces conditions mais en même temps… comment faire autrement ? Sur pump-fake du géant, ses défenseurs sautaient et le contact était provoqué pour gratter ses lancers. Sur distance autorisée au shoot, AD n’hésitait pas et dégainait pour faire trembler les ficelles de Louisiane. Le pire, c’est que le festin final aurait pu être encore plus important si l’attaque de New Orleans était toujours passée par lui en fin de rencontre. Avec 51 points au compteur et 5 minutes à jouer, Davis aurait pu caresser la soixantaine en fermant les deux. Mais entre les shoots d’E’Twaun Moore ou les drives de Holiday, il n’y avait pas grand chose à demander de plus. Anthony avait installé la table, ses copains avaient proposé le dessert. Et menés très largement en début de rencontre, les Pelicans étaient parvenus à maintenir leur avance jusqu’au bout. Une 6ème victoire de suite, donnant la 5ème place de la Conférence Ouest à New Orleans, la question est maintenant de savoir si AD ne devrait pas rentrer dans la conversation… des MVP ? Car vu son niveau de jeu et ce qu’il est en train de faire depuis la blessure de DeMarcus Cousins, on connaît un barbu qui devrait répondre deux ou trois mots.
Feuille finale ? 53 points. 18 rebonds. 3 passes. 1 interception. 5 contres. 16/29 au tir, 21/26 aux lancers. Le premier match en 50-15-5 de toute la NBA en 40 ans. Et dire qu’il n’a… que 24 ans.
Anthony Davis made history tonight, scoring 53 PTS, grabbing 18 REB, and blocking 5 shots to lead the @PelicansNBA to their sixth straight win!#DoItBig pic.twitter.com/4Snp5zZBsE
— NBA (@NBA) 27 février 2018