Les Spurs repartent de Cleveland avec la victoire, 110 à 94 : fin de Rodeo Road Trip sur une bonne note

Avec 4 défaites consécutives dans les gencives et le besoin primordial de finir leur Rodeo Road Trip positivement, les Spurs se sont rendus chez les Cavs et ont exécuté leur plan de jeu jusqu’au bout : victoire en mode bouteille d’oxygène pour les noir et blanc.

C’était un test habituellement abordé sereinement, c’est devenu un mini-cauchemar éveillé le temps d’une saison. Depuis vingt ans, Gregg Popovich et ses hommes quittaient San Antonio en février pour laisser le rodéo devenir roi de la ville, et cette période de multiples déplacement permettait aux Spurs de monter en température. Se jauger, s’ajuster, voir ce qu’il y a à bidouiller pour arriver chaud en Playoffs. Cependant, cette année, entre broutilles autour de Kawhi Leonard, absences de cadres et calendrier complicado, la franchise texane pointait son regard vers le sol. Quatre défaites de suite, loin des standards de San Antonio. Le voyage à Cleveland avait donc une certaine signification, car rentrer à la mez avec une seule victoire on the road était inenvisageable. La bande à Kyle Anderson démarrait donc sérieusement sa rencontre, bien qu’elle se fasse gentiment tabasser au rebond. Sous l’impact de Tristan Thompson et LeBron James, les Cavs se voyaient eux aussi remporter un gros match ce dimanche, sauf que l’adresse extérieure n’aidait pas. Ping-pong entre les deux équipes, un petit run par-ci rendu par un petit run par-là, entre Danny Green et Jordan Clarkson on se répond en étant à quasi-égalité en début de dernier quart-temps. Le moment parfaitement choisi par les visiteurs pour passer la vitesse supérieure.

Une grosse défense collective et une sanction intelligente des matchups en attaque ? Banco. Maladroit en première mi-temps, LaMarcus Aldridge se réveillait enfin pour confirmer son gros troisième quart, le All-Star réalisant une seconde période de toute bôôôôôté. Aux côtés de LMA, c’est Dejounte Murray qui sortait un nouveau gros match face à son King de mentor, le jeune daim déroulant une partition aussi complète qu’efficace. C’est ce money-time qui fera basculer la rencontre, les hôtes n’arrivant plus à marquer collectivement pendant que les points aisés s’enfilaient comme des perles côté Spurs. De +2 à +12 il n’y a qu’un pas, lent comme celui d’Anderson certes mais franc comme ce dernier. Sans paniquer, en faisant tourner l’horloge et le cuir, les soldats texans repartaient donc de la Quicken Loans Arena avec la victoire, soufflant un bon coup après deux semaines dans le noir. Maintenant ? Retour au bercail, avec un menu toujours aussi compliqué mais un poil d’optimisme. Si les Spurs parviennent à reproduire ce niveau de jeu régulièrement et peuvent compter sur la présence des cadres récemment absents comme Manu Ginobili, Rudy Gay ou LaMarcus, des victoires précieuses viendront s’ajouter au bilan actuel et permettront à la franchis de rester dans l’élite de l’Ouest. Pelicans, Lakers et Grizzlies à venir, pas de quoi en faire une tarte flambée mais vu les résultats irréguliers de San Antonio en ce moment mieux vaut être vigilent.

Il le fallait, ce succès en déplacement. Pas pour rassurer qui que ce soit, mais pour finir le Rodeo Road Trip de la meilleure façon. Deux victoires seulement en six rencontres, tant pis, maintenant il faudra carburer au AT&T Center en appliquant le même sérieux tous les soirs.