Kevin Durant pour la suppression de la règle du one-and-done : un dossier chaud en plus pour la NBA

Le 24 févr. 2018 à 16:04 par Alex Canneçu

Kevin Durant
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Depuis quelques temps, la NBA réfléchit aux réformes qui pourraient améliorer son fonctionnement. Il y a eu l’exemple du All-Star Game avec ses capitaines et des rumeurs parlent aussi d’une prochaine modification des Playoffs. En ce moment, ce qui interroge, c’est l’âge auquel un joueur peut se présenter à la Draft, la règle du one-and-done n’ayant pas que des partisans. En tout cas, Kevin Durant n’en fait pas partie.

Le one-and-done, c’est lorsqu’un athlète passe un an par la case universitaire avant de se présenter à la Draft. Un problème saute tout de suite aux yeux et il se trouve directement dans le nom de cette règle. “One-and-done“, traduit littéralement par “une et c’est fait” sous-entend très clairement que c’est une année que les sportifs n’ont pas forcément envie de faire, comme un passage obligatoire pour pouvoir être éligible pour jouer en NBA. Un schéma forcé par la Ligue qui ne plait pas à tout le monde, à commencer par Kevin Durant qui s’est exprimé sur ce sujet. Le MVP 2014 est l’exemple parfait pour illustrer les failles de ce système. Lors de sa dernière année de lycée, il était l’un des joueurs les plus prometteurs du pays. Il s’est engagé avec les Longhorns du Texas, où il a réalisé une énorme année. Battant de nombreux records, il se présente à la Draft NBA dès la fin de sa première année. En sessions médias avec les Warriors, Kevin Durant est revenu sur cette étape de sa vie, ainsi que logiquement sur cette règle du one-and-done, qui l’a obligé à attendre une année de plus avant d’aller chez les pros, pour Anthony Slater de The Athletic.

“La règle du one-and-done ne sert à rien. […] La NBA devrait laisser ces gars prendre la décision qu’ils veulent. S’ils veulent se présenter dès la sortie du lycée, ça ne concerne qu’eux. S’ils se sentent prêts, ça ne concerne qu’eux. Et s’ils ne sont pas draftés, ça ne concerne qu’eux. […] Moi, au sortir du lycée, j’avais besoin d’argent.”

Pour rappel, aucun joueur ne peut évoluer en NBA tant qu’il n’a pas 19 ans ou qu’il n’a pas réalisé une année en NCAA ou au sein d’un championnat professionnel étranger depuis la nouvelle réforme de 2006. Une première solution pourrait être d’abaisser cet âge à 18 ans. Si un prospect ne veut pas tout de suite faire le grand saut mais qu’il ne souhaite pas non plus s’inscrire dans un cursus universitaire, des solutions alternatives pourraient être mises en place. C’est du moins ce à quoi la NBA et la NCAA réfléchissent, bien que cela pourrait rapidement amener au conflit. Adam Silver s’est récemment entretenu avec le syndicat des joueurs pour évoquer la possibilité d’intégrer une formation de G League et ainsi commencer à gagner sa vie dès la sortie du lycée. De plus en plus reconnue, l’antichambre de la NBA semble être une bonne étape de transition entre le lycée et la Grande Ligue. Elle permettrait notamment aux jeunes joueurs de 18 ans d’intégrer un cadre professionnel, de côtoyer les joueurs NBA de la franchise affiliée et évidemment de se déplacer dans le pays pour affronter toutes les franchises de joueurs susceptibles d’évoluer en NBA un jour. Un moyen d’engranger de l’expérience au contact de certains vétérans, qui aurait notamment pu être utile à Kwame Brown qui n’était clairement pas prêt en sortant de l’équivalent du bac aux States.

Que ce soit pour des raisons d’argent, d’expérience ou tout simplement d’envie, nombreux sont désormais ceux qui, comme Kevin Durant, s’opposent à la règle du one-and-doneUn sujet sur lequel va rapidement devoir se positionner la NBA pour éviter de faire gonfler la polémique.


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