Les Cavs enchaînent : 120 à 112 face au Thunder, la lune de miel se passe à merveille côté Cleveland
Le 14 févr. 2018 à 07:54 par Bastien Fontanieu
Deuxième match pour les new-look Cavs, deuxième victoire et avec la manière. Si l’écart final fût moins violent qu’à Boston, les boys de Cleveland ont confirmé que leur nouvelle tête avait un fort potentiel à développer.
Toujours difficile de juger une équipe quand elle est dans le rush du moment. On se relance dans les conclusions hâtives, celles qui nous taquinaient à l’automne, on se repose des questions existentielles, c’est un peu le retour du bordel interrogatif alors qu’on commençait gentiment à voir une destination finale se dessiner. Dans le cas des Cavs, c’est exactement ce qui est en train de se passer, avec une troupe à peine assemblée mais qui se nourrit de cet élément rare : l’inconnu, en plein milieu de saison. Chambardée par la trade deadline de jeudi dernier, la franchise de Cleveland se ramenait à OKC après avoir marché à coup de Doc Martens sur les trèfles de Boston, en espérant valider une seconde victoire. En face, le Thunder récupérait Melo et Westbrook pour finir la première partie de la saison tous ensemble. Antenne nationale, champagne, ambiance, tout était en place pour une grande soirée. Tout… sauf la défense des hôtes, l’absence d’Andre Roberson devenant un peu le grand sujet de discussion dans les bars de l’Oklahoma. Et autant il y a encore deux semaines on pouvait se permettre ce type de flemme en sachant très bien que les Cavs allaient en prendre 140 dans la musette en retour, autant l’approche globale des visiteurs et la disposition des joueurs est aujourd’hui différente. Sans devenir un verrou défensif automatique, l’armée de Tyronn Lue fait le minimum nécessaire, juste ce qu’il faut, pour ensuite laisser l’attaque gérer le reste. Et alors en attaque…
… welp.
Difficile de ne pas lâcher quelques brillants sourires dans les vallées de l’Ohio ce mercredi, en voyant la fluidité avec laquelle ce nouveau groupe évolue. Encore une fois, excitation du moment et part d’inconnu oblige, il est difficile de s’arrêter sur quelconque tendance et en faire un point acté. D’où l’expression “lune de miel”, utilisée ici pour souligner l’enthousiasme général qui rayonne dans le vestiaire de Cleveland comme sur le terrain. De Jordan Clarkson à J.R Smith en passant par Tristan Thompson, Jeff Green, George Hill, Rodney Hood, Larry Nance Jr et Cedi Osman, c’est la grosse teuf du partage et de l’initiative. Ce qui change fondamentalement de ce qui se passait encore il y a très peu de temps. Cette nuit ? C’est avec une main ferme sur le volant que les potes de BronBron dirigeaient la rencontre. Sans dominer outrageusement, sans paniquer non plus. Un LBJ en mode beast dans le troisième quart, histoire de creuser l’écart, un Clarkson en mode smooth dans le dernier quart, histoire de payer l’addition. Mieux encore, un peu à la manière du début de seconde mi-temps observé chez les Celtics, ce début de capacité à comprendre collectivement quand et comment réaliser les bons stops défensifs. Sans en faire une tonne, Cleveland est allé l’emporter chez le Thunder et a pu rendre la monnaie après la branlée reçue à la Quicken Loans Arena il y a trois semaines. C’était la moindre des choses, et c’est surtout ce dont les Cavs ont besoin pour solidifier leur nouvelle union.
Car cette lune de miel, interrompue par un break étoilé, est fondamentale. Impossible de se baser sur cette excitation du maintenant pour construire quoi que ce soit sur la durée, mais saisissant de voir que le manque de vie dont les Cavs souffraient est aujourd’hui disparu. On en redemande, après le break. Happy honeymoon.