Coach de l’Année 2017-18 : et si Dwane Casey coiffait tout le monde au poteau ?

Le 04 févr. 2018 à 11:29 par Alexandre Martin

dwane casey - coach
Source : Benoît CARLIER - TrashTalk

Après trois mois et demi de compétition, on continue de se projeter sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore trop tôt pour deviner assurément qui sera le vainqueur mais quelques tendances sont bien réelles, et permettent d’établir un classement.  

Il en sera de même chaque mois, nous suivrons de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se base sur plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…

Bilan et statistiques au 4 février 2018

PlaceEntraîneurBilan du mois

10
(Entrée)

 

 

Brett Brown
Brett Brown

 

 

Mention : “BAFA”

Bilan :  25 victoires – 25 défaites soit 50%. 8ème à l’Est

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs.

Le potentiel de ce groupe de Sixers est immense et fait de lui une équipe plus qu’excitante pour le futur. Mais la jeunesse des meilleurs éléments de l’équipe nous oblige à garder un peu notre calme et à ne pas nous enflammer. Brett Brown le sait et a visiblement parfaitement fait passer le message à ses joueurs. Ils progressent, s’appliquent, font des erreurs, reviennent plus forts et ont bien l’intention de ne pas lâcher ce spot qui leur permet aujourd’hui de faire partie des franchises dont la saison se prolongera après la mi-avril. Du bon taff de coach. 

9
(Entrée)

 


Doc Rivers
doc rivers
Mention : “Meneur d’hommes”

Bilan : 26 victoires – 25 défaites soit 51%. 9ème à l’Ouest

Dynamique : 6 succès sur les 10 derniers matchs.

Qu’on aime ou pas le coaching du Doc. Qu’on critique ou non son manque d’inspiration tactique par moment. On est obligé de lui reconnaître une qualité essentielle pour son rôle. Doc Rivers est un meneur d’hommes comme il s’en fait peu dans la Ligue. Il n’a jamais baissé les bras, même quand il a dû mettre des gars de G-League dans sa rotation pour un match, voire dans son 5 majeur. Même quand ses dirigeants ont transféré Chris Paul à l’été, puis Blake Griffin récemment. Il continue coûte que coûte son travail et trouve toujours le moyen de s’adapter et de motiver son groupe. Avec un poil plus de résultat, il pourrait clairement grimper dans ce classement.

8
(+1)

 


Erik Spoelstra
Erik Spoelstra - Heat
Mention : “M. Bricolage”

Bilan : 29 victoires – 23 défaites soit 55,8%. 5ème de l’Est.

Dynamique : 4 victoires sur les 10 derniers matchs.

Si le Heat pratique ce basket sérieux et très solide collectivement qui lui permet de traverser toute sorte d’intempérie et de se maintenir dans le top 5 de l’Est depuis quelques semaines maintenant, il y a une bonne raison. Et cette raison porte un nom : Erik Spoelstra. Il trouve toujours des solutions, il s’adapte, il improvise, il s’appuie sur une identité défensive bien implantée et il fait en sorte que son équipe aille chercher des résultats, coûte que coûte. Le Heat vient de perdre deux fois mais de justesse et va pouvoir compter sur un calendrier intéressant sur ce dernier tiers de saison. La dynamique actuelle n’est pas terrible mais Spo et ses boys sont bien là !

7
(-1)

 

 

Gregg Popovich
Gregg Popovich

 

 

 

Mention : “Saison de transition à plus de 60% de victoires”

Bilan : 34 victoires – 21 défaites soit 61,8%. 3ème de l’Ouest.

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs.

Kawhi Leonard n’a joué que 9 matchs et pourtant les Spurs ont toujours une des défenses les plus écœurantes du pays. Tony Parker et Manu Ginobili approchent des 80 ans à eux deux. Et pourtant ça tient, ça joue propre. LaMarcus Aldridge ne se sentait pas bien après sa première saison dans le Texas. Il est All-Star aujourd’hui et le fer de lance de l’attaque d’une équipe des Spurs qui filent tout droit vers les Playoffs avec l’avantage du terrain au moins au premier tour. Bientôt, on apprendra que Gregg Popovich a fait option sorcellerie pendant ses études. On ne sera pas surpris.

6
(-1)

 

Tom Thibodeau
Tom Thibodeau
 
Mention : “Mother f*****”

Bilan : 34 victoires – 22 défaites soit 60,7%. 4ème de l’Ouest.

Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs

Sous ses airs de gueulard, de coach défensif bourru, Tom Thibodeau dirige une des meilleurs attaques du pays puisque son groupe a le troisième ratio offensif de la ligue. Groupe qui est posé à la quatrième place de l’Ouest avec certes des poursuivants qui deviennent de plus en plus insistants mais a aussi des vues sur le podium. Les Wolves sont vraiment en train de passer un cap cette saison sous la houlette de Thib’s. Les minots se font passer des soufflantes, ils en bavent sûrement de temps en temps mais au bout du compte, les victoires sont là et les Playoffs arrivent à grand pas.

5
(Entrée)

 

Terry Stotts
Blazers - Warriors

 
Mention : “Des solutions sous pression”

Bilan : 29 victoires – 23 défaites soit 55,8%. 6ème de l’Ouest.

Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs.

Tout récemment élu coach du mois  de janvier, Terry Stotts a senti la pression de ses dirigeants en décembre quand Paul Allen a exprimé son impatience devant le manque de résultats de sa franchise. Le coach des Blazers n’a pas paniqué et a continué de faire bosser son groupe dans la continuité de ce qu’on a vu depuis le début de saison : une défense nettement améliorée, un mouvement de balle pas désagréable et des rotations de plus en plus précises. Lillard est All-Star, McCollum n’en est pas loin et autour, les role players se donnent. Portland est mieux que l’année dernière à la même époque et est parti pour finir avec un meilleur bilan. Sans compter que le top 4 n’est pas si loin. Good Job Terry.

4
(-2)

 

Steve Kerr
Steve Kerr

 

 

Mention : “Réveillez-moi vers la mi-mai s’il vous plait”

Bilan : 41 victoires – 11 défaites soit 78,8%. 1er de l’Ouest.

Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs

Lauréat il y a deux ans, Steve Kerr montre encore cette saison que quelles que soient les difficultés (blessures notamment sur l’exercice en cours), il trouve toujours la solution pour faire tourner sa machine de guerre et faire en sorte qu’elle domine la ligue. Il dirige la deuxième meilleure attaque de la ligue (114,9 de ratio offensif) juste derrière les Rockets et une défense qui figure dans le top 10. Il a les résultats pour lui et cette année encore, le blondinet de la baie d’Oakland fait partie naturellement des candidats au titre de coach de l’année.

3
(+1)

 

Dwane Casey
dwane casey
 
Mention : “Le Dino c’est costaud”

Bilan : 35 victoires – 16 défaites soit 68,6%. 2ème de l’Est.

Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs.

On peut dire ce que l’on veut et nous ne sommes d’ailleurs pas les derniers à critiquer le coach des Raptors. On peut retourner les choses dans tous les sens, dire que Casey n’arrive pas à développer le jeu offensif collectif de son équipe, que tout repose sur DeMar DeRozan voire Kyle Lowry… En attendant, ce que met en place ce bon Dwane cette saison fonctionne vraiment bien. Il fait jouer les plus jeunes, les intègre parfaitement à son groupe et il le lui rendent bien. Seule équipe dans le top 5 de la ligue au niveau ratio offensif ET défensif, Toronto est bien installé à la deuxième place de l’Est et commence même à lorgner sur la première place. Si jamais, les Dinos passent devant les Celtics, Dwane Casey sera un client très sérieux au trophée de COY.

2
(+1)

 

Mike D’Antoni
Mike D'Antoni

Mention : “On ne shoote pas encore assez de loin les gars !”

Bilan : 38 victoires – 13 défaites soit 74,5%. 2ème de l’Ouest.

Dynamique : 4 victoires de suite, 8 sur les 10 derniers matchs

Les Rockets ont eu un vrai coup de mou sur la fin décembre-début janvier mais ils se sont vite repris et ont recommencé à enfiler les victoires. Le Mike D’Antoni Basketball a repris de plus belle et l’escouade texane possède aujourd’hui le meilleur ratio offensif de la ligue (115), un souffle devant les Warriors. Mais elle est aussi dans le top 10 (8ème) des meilleures défenses (106,7 de ratio défensif) alors que Harden a signé un triple-double historique il y a quelques jours. Oui, Mike D’Antoni est candidat à sa propre succession mais c’est surtout en Playoffs qu’on l’attendra de pied ferme.

1
(=)

 

Brad Stevens
Caris LeVert Sophomore
Mention : “Solide comme du bois vert”

Bilan : 38 victoires – 15 défaites soit 71,7%. 1er de l’Est.

Dynamique : 3 victoires de suite, 5 sur les 10 derniers matchs.

Même si les Celtics ont un peu plus de mal depuis la fin 2017 et sur ce début d’année 2018, le travail de Brad Stevens reste remarquable. On rappelle qu’il a perdu son meilleur joueur, son plus gros contrat, le premier soir de la saison. On rappelle que les Celtes ont la meilleure défense de la ligue. On rappelle que Mister Brad et ses verts sont assis sur la première place de l’Est depuis plusieurs mois maintenant. La concurrence est bien là mais Stevens tient bon et il va être difficile de ne pas lui filer le trophée cette année.

Ils sont sortis :

  • Billy Donovan : le Thunder est là mais il est encore trop irrégulier
  • Mike Malone : certains font mieux
  • Stan Van Gundy : trop de défaites

Rendez-vous début février pour la suite ! Les lignes auront eu le temps de bouger et certains techniciens absents de ce classement nous auront peut-être impressionnés.


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