Flashback : quand DeMarcus Cousins écrabouillait les Hornets avec 56 points à Sacramento
Le 25 janv. 2018 à 13:40 par Pierre Aimond
Ils paraissent déjà loin, les exploits de DeMarcus Cousins à Sacramento. Bon, sauf pour les fans des Kings, qui regrettent encore de ne plus assister aux expulsions de leur pivot préféré en live. Alors que Boogie a encore sorti une performance digne des plus grands cette semaine, retour aujourd’hui sur l’une de ses plus belles perfs en tant que King, le 25 janvier 2016 face aux Hornets. Une career night incroyable, qui aurait pourtant pu être encore plus folle.
Il y a deux ans jour pour jour, un trio de défenseurs de Caroline du Nord a connu une soirée bien compliquée. Spencer Hawes, Psycho T, Marvin Williams, les trois en même temps… Pour reprendre les mots emplis de sagesse de Claude Makélélé avec classe, DeMarcus Cousins n’en avait rien à foutre. De toute façon, il n’y avait pas grand chose à faire pour arrêter un Cousins dans cet état. En fait, il n’y en avait qu’une, et elle s’est produite : en route pour un carnage inédit en pleine double prolongation, une sixième faute assez contestable est venue stopper la bête dans son élan. Dommage, parce qu’on ne voit pas ce qui aurait pu empêcher DMC de porter ses Kings à la victoire, un peu à la manière de son match de mammouth cette semaine face aux Bulls, également en double OT. Une fin de match tronquée de la sorte, c’est un peu comme si vous aviez géré tous vos partiels comme un chef pour oublier de vous réveiller pour le dernier. Ça laisse un goût d’inachevé et ouvre le champ des spéculations : combien de pions aurait pu planter Boogie avec 3 minutes supplémentaires ?
Rien de tel pour illustrer la suprématie de DMC dans la raquette ce soir là qu’un petit coup d’œil au nombre de fautes de ses défenseurs directs. Et c’est pas compliqué : ils ont tous les trois fini sur le banc, avec 6 fautes. En même temps, Cousins avait sorti la panoplie complète : coast-to-coast, filoche du parking, fade-away jumpers, alley-oop sur deux défenseurs… Un récital qui en a fait perdre son élastique à Spencer Hawes. Littéralement. Au final, la ligne de stats fait peur : 56 pions, 12 rebonds, 4 passes à 21/33 aux shoots en 45 minutes. Puis bon, ce n’était pas pendant le garbage time. Boogie s’est livré à une orgie de and-one dans le clutch histoire de garder ses Kings dans la partie, parachevant ses moves en plantant ses lancers bonus (13/16 sur la ligne) sous les chants « MVP, MVP » de l’Arco Arena pas encore transformée en Golden 1 Center.
Ah, le bon vieux temps. Celui où Boogie écrasait les raquettes adverses sous la tunique des Kings, alors qu’il était encore suppléé par un Ty Lawson sous Ricard dès midi. Le maillot a changé, mais le Cousins reste le même. Des statistiques monstrueuses, le deuxième plus gros total de fautes techniques et d’expulsions (respectivement 10 et 2) de la Ligue, et un capital sympathie qui n’a d’égal que la frustration provoquée par son manque de maturité.
Si Boogie est égal à lui-même, les mecs autour de lui sont biens meilleurs du côté de la Nouvelle-Orléans qu’ils ne l’ont jamais été en Californie. Et si tout se passe bien, on pourrait enfin voir Cousins goûter aux joutes de Playoffs, avec des Pelicans qui ont tout de l’équipe poil à gratter. Croisons les doigts, parce qu’on ne voit pas qui pourrait empêcher la raquette Davis-DMC d’affoler les compteurs.