Les Lakers tapent Boston au Staples Center, 108 à 107 : on se lève tous pour Kuzma, Kuzma
Le 24 janv. 2018 à 09:13 par Bastien Fontanieu
Un Lakers versus Celtics, ça se gagne avec le couteau entre les dents, pour pouvoir charrier celui d’en face pendant plusieurs semaines. Portés par un Kyle Kuzma en feu, les angelinos ont réussi à faire tomber l’ogre vert en déplacement.
Décidément, ça tousse gentiment du côté de Boston en ce moment. L’armée de Brad Stevens était sur trois défaites de suite, Al Horford scandait que le groupe devait jouer avec le désespoir d’une équipe dos au mur, on s’attendait donc à un leader de conférence qui fasse le boulot sans trembler. Le premier quart allait d’ailleurs dans ce sens, quand tu limites les Lakers à seulement 15 points (record de saison pour Los Angeles), tes bases sont assez saines. Le problème, c’est qu’au moment d’enfoncer la tête des gosses de Luke Walton sous l’eau, les Celtics n’avaient pas le peps nécessaire pour ce faire. Rattrapés constamment par les efforts de Julius Randle, Jordan Clarkson et Larry Nance Jr, les visiteurs jouaient avec le feu jusqu’au dernier quart-temps, ce qui pouvait donner lieu à n’importe quel scénario. N’importe quel scénario, du genre Kyle Kuzma qui plante 17 points dans le money-time, faisant exploser un Staples Center en feu. Le rookie n’avait pas pu tant contribuer que cela dans la victoire des siens ce dimanche face aux Knicks, il fallait donc se rattraper contre le rival de Boston. Merveilleux de confiance et de culot balle en main, Cooz était le roi de Los Angeles le temps d’un soir, variant entre sanctions à distance et passes décisives brillantes. Il fallait cela, de toute façon, pour contrer un Kyrie Irving chauffant gentiment dans les dernières minutes de la rencontre. Un homme qui puisse faire la différence et tenir le regard avec le All-Star du Massachusetts.
C’était donc Kuzma Night comme on aime le dire en ce moment dans les rues de L.A, et le gamin était le premier à en profiter gaiement. Comment ne pas comprendre son envie de briller : face à Jayson Tatum, donc candidat au titre de Rookie de l’année, duel Lakers – Celtics, antenne nationale, pas de Lonzo Ball au menu, possibilité de taper Boston, en se prenant pour Kobe ? C’est cadeau. Et pourtant, qu’est-ce que les hôtes en ont chié pour l’emporter, tendant leur joue et le talc afin de se faire gifler comme il se doit. Déjà fabuleux de maladresse contre Indiana la semaine dernière (2/14 aux lancers), les Lakers loupaient 15 lancers sur le match dont 10 dans le dernier quart… Une imprécision qui devient presque comique à ce stade de l’année, tant les copains de Josh Hart sont réguliers dans cette triste catégorie. Et à trois-points, même affaire puisqu’il fallait le mode on faïa de l’ami Kyle pour éviter une nuit en enfer. Enlevez Kuzma, et vous avez des Lakers à 2/19 du parking. Bref, comme Luke Walton le disait en soupirant, il faut avoir confiance en ces jeunes et en leur capacité à rentrer ces différents shoots à l’avenir, mais c’est peu dire s’il y a du boulot. En attendant, Los Angeles profite de cette récente bonne passe pour taper le rival vêtu de vert, et défendre leur Staples Center adoré.
Les droits de chambrer sont désormais partagés entre Boston et Los Angeles. Après la victoire des Celtics à domicile en début de saison, ce sont les Lakers qui ont égalisé dans la série de régulière. On se retrouve dans un an, en espérant des finish aussi épiques que celui de cette nuit.