Le Thunder confirme : quand il faut se ramener face aux gros, ça joue dur et ça fait peur

Le 21 janv. 2018 à 10:32 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Vainqueur avec la manière hier soir à Cleveland, le Thunder n’est peut-être pas l’équipe la plus régulière de la Ligue mais elle sait quand se ramener focus. Et mine de rien, ça commence à enchaîner les succès marquants.

Depuis quand les Cavs font partie des gros ? On vous voit venir avec vos gros sabots, calmos. Tant que LeBron est dans le coin, que t’es en antenne nationale et que t’as ses coéquipiers autour de lui à domicile, c’est un gros match. Et c’était un gros match d’ailleurs, qu’OKC devait remporter. Pour prolonger la bonne passe récente, pour montrer qu’il y avait du progrès dans le collectif de Billy Donovan. Collés par les Blazers et les Pelicans au classement, les potes de Carmelo Anthony n’ont et n’avaient pas vraiment le droit à l’erreur s’ils voulaient remonter de quelques places à l’Ouest. C’est en étant parfaitement conscient de cela que le show offert à Cleveland était saisissant, car même s’il ne s’agissait que d’un soir en feu contre une équipe horrible en défense, il y avait une sérénité et un sérieux qui faisaient peur à voir pour la concurrence. Un combo déjà aperçu à plusieurs reprises cette saison, et en particulier face aux poids lourds. Le déclic ? Celui du 22 novembre dernier, en tapant Golden State avec la manière. Avant cela, des défaites contre Boston, San Antonio, Minnesota. Des conneries de fin de match, des comeback par manque de discipline. Depuis cette démonstration, c’est un quasi-perfect lorsqu’il faut démonter une équipe du très haut de tableau de la NBA. Warriors, Rockets, Wolves, Spurs, Raptors, tous sont passés à la casserole sans laisser d’oignons cramés au fond.

Et c’est notamment cela qui peut en faire transpirer un paquet, lorsqu’il faut parler de ce Thunder pendant les prochains Playoffs. Qui veut de cette équipe en 7 matchs ? Personne, et cela inclut nos amis de Golden State. Non pas qu’OKC va rouler sur le printemps et devenir champion, on n’ira pas jusque là dès maintenant, mais la bande à Russell montre bien que dans le besoin elle peut trouver ses marques et adopter un profil parfait pour la matchup du soir. Westbrook était infernal face aux Rockets et Warriors, Paulo a pris le relais contre Toronto et Minnesota, Adams était au buffet à Cleveland. Cette expérience du groupe de base et sa capacité à pouvoir trouver celui qui va faire la différence est un aspect excitant pour les joutes à venir. Maintenant, tout n’est pas parfait, loin de là. On parlait d’affronter GS à l’instant, il est clair que si Donovan continue à nous imposer des rotations aussi flinguées, Steve Kerr aura des crampes abdominales en jouant aux échecs les yeux fermés. La production du banc est limitée, dû aux choix de Billy à la tête d’OKC. Mais l’intéressé nous avait déjà fait le coup il y a deux ans, avec une équipe du Thunder tout aussi dangereuse et irrégulière. Une fois la première partie de saison validée en alternant entre le somptueux et l’insupportable, le coach de KD avait écarté les Spurs et mené GS 3-1 avant de s’effondrer. Ses rotations étaient mieux gérées, moins open-bar, plus axées sur la torture de l’adversaire sur 48 minutes. Si Donovan nous refait la même et cette équipe continue à défendre aussi physiquement…

Voyons voir, qu’est-ce qu’il pourrait bien y avoir d’idéal au début du mois de février, pour continuer ces tests ? Le 6, un petit match à Golden State, avant de les rejouer le 24. Depuis deux mois, le Thunder montre qu’il répond présent dans les grosses rencontres : en voilà deux, qu’on surveillera de très près. 


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