Hakeem Olajuwon fête ses 55 ans : bon anniversaire à l’ancien pivot… des Raptors ?!?

Le 21 janv. 2018 à 20:12 par Hugo Morvan

Hakeem Olajuwon
Source Image : Youtube

Hein ? Quoi ? Des Raptors ? Je crois qu’ils ne tournent pas qu’au café chez TrashTalk… Du calme, tout va très bien. Évidemment que l’on sait que le numéro 34 a construit sa légende du côté de Houston, et qu’il a écrit parmi les plus belles pages de l’histoire de la franchise texane. Mais aujourd’hui, Hakeem fête son cinquante-cinquième anniversaire, et si tous les fans de la Grande Ligue affirmeront connaître le roi du Dream Shake, peu sauront que le grand Hakeem a fini sa carrière au nord de la frontière, avec le maillot des Raptors sur les épaules. 

Avant de revenir sur sa fin de carrière, il est intéressant de rappeler que le parcours du pivot en NBA avait déjà commencé de manière singulière. Premier pick de la Draft 1984, la franchise dans laquelle Hakeem Olajuwon débuta sa carrière fut décidée à pile ou face : le sort décida d’accorder le premier choix à la franchise du Texas, qui se jeta donc sur le futur Hall of Famer. Les Blazers quand à eux, surement frustrés d’avoir perdu le pivot à cause d’une satanée pièce, reportèrent leur choix sur Sam Bowie. Sans manquer de respect à ce dernier, ce choix sera considéré comme la plus grosse erreur jamais effectuée lors de l’une Draft puisqu’en troisième position, les Chicago Bulls sélectionnèrent un certain Michael Jeffrey Jordan. Et si on voulait vraiment enfoncer le management de Portland jusqu’au bout, on préciserait que c’est également lors de cette Draft que des joueurs tels que Charles Barkley et John Stockton firent leur entrée dans la Grande Ligue. Oups, trop tard.

Hakeem passa donc dix-sept printemps sous le soleil du Texas, remportant deux titres de champions, deux titres de MVP des finales, un titre de MVP de saison régulière, deux titres de défenseur de l’année… Ajoutez à cela une médaille d’or aux JO de 96, et vous obtenez une carrière qu’on qualifiera pour le moins d’acceptable. Elle aurait pu s’arrêter là, et on aurait alors parlé de carrière parfaite. Seulement voilà. À l’aube de la saison 2001-02, le pivot douze fois All-Star refusa une offre des Rockets, se traduisant par 13 millions sur trois ans. Visiblement vexé par ce refus, le front office de Houston décida de tout bonnement trader son pivot, en échange d’un pick de premier et de second tour en provenance des Toronto Raptors. Lors de sa carrière, Olajuwon tourna à presque 22 points et 11 rebonds, mais cette saison passée à Toronto marqua sa plus faible production statistique, avec “seulement” 7 points et 6 rebonds. Loin d’être à son meilleur niveau, Hakeem ne fut néanmoins pas ridicule, surtout pour un joueur ayant alors 38 ans. Il participa à 61 matchs de saison régulière, plus 5 matchs de Playoffs, dans une série qui sera finalement perdue par les Canadiens face aux Pistons de Detroit. Pourtant sous contrat pour trois ans, le pivot ne jouera qu’un an à Toronto, avant de raccrocher les sneakers, notamment  à cause d’un problème au dos. Glen Grunwald, alors GM de Toronto, admettra plus tard regretter ce deal, qu’il aurait espéré plus bénéfique pour sa franchise. On ne peut qu’être d’accord avec toi Glen.

L’histoire se termina finalement bien, puisque le numéro 34 fut retiré seulement quelques mois plus tard à Houston. Alors oui, il est certain que dans l’imaginaire collectif, Hakeem restera le pivot ayant fait les grandes heures des Rockets. Mais à l’image de Jordan aux Wizards, ou encore d’Ewing à Seattle et Orlando, il faut garder en tête que parfois, il faut savoir s’arrêter, et que non, “plus” ne signifie pas toujours “mieux”. 

Pour en savoir un peu plus sur la carrière d’Hakeem, go go go visionner le The Ball Never Lies qui lui est dédié, réalisé par vos serviteurs Alex et Léonce.

Source texte : usatoday.com


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