Les Wolves dévorent LeBron et les Cavs à domicile, 127 à 99 : un festin de roi pour la venue du King

Le 09 janv. 2018 à 05:52 par Bastien Fontanieu

Wolves - pari
Source image : Montage YouTube

Pour la seule visite des Cavs de la saison dans le Minnesota, les Wolves n’ont laissé aucune chance à l’équipe de Tyronn Lue. Un massacre collectif et des deux côtés du terrain, imposant une lourde défaite à Cleveland.

Peut-être la frustration de deux stupides défaites de suite avant la moitié de la saison. Peut-être ce sentiment de laisser passer une chance de rattraper les équipes du podium en chiant à l’Est. Ou peut-être était-ce la présence de LeBron chez Andrew Wiggins qui a motivé l’ailier et ses coéquipiers à offrir un match complet. Quoi qu’il en soit, et quelles que furent les raisons de cette concentration globale, il fallait que Minnesota tape du poing sur la table et montre le même visage sérieux que celui emprunté pour la démolition des Pelicans ce weekend. Trop, c’était trop. Perdre à Brooklyn sur des conneries de fin de match, pourquoi pas. Mais aller à Boston puis chier autant dans la colle et donc manger deux vilaines défaites de suite à l’Est ? Non. Tom Thibodeau ne pouvait accepter cela, pas avec un groupe aussi talentueux, pas avec autant de possibilités et de gros adversaires à venir dans le Target Center. Verrous resserrés et gueulantes répétées, l’entraîneur du Minnesota voulait que son équipe dérouille Pelicans et Cavs : check, check. Après le canardage de New Orleans, c’est la guillotine qui fût de sortie pour le King et ses serviteurs. Un premier quart déjà bien intense (+14) marqué par le taf défensif de Jimmy Butler et l’agressivité d’Andrew Wiggins, un second quart tout aussi tendu (+13) en comptant sur les apports des Gibson, Towns, Jones, Crawford et compagnie, le +27 de la pause était tout simplement de trop pour un Tyronn Lue posant ses deux mains sur le câble d’alimentation. Allez, on tire dessus à trois. Un, deux, trois, garbage time dès la fin du troisième quart puisque l’écart tapait la barre des 40 et il commençait limite à faire plus froid sur le parquet que dehors pour les Cavs.

Si la performance générale des visiteurs était à jeter à la poubelle, un aspect sur lequel on reviendra tant Cleveland continue à faire passer la défense pour un concept un peu fou au basket, celle des Wolves était rassurante. Oui, rassurante, car s’il y avait bien un thème depuis le début de saison, c’était cette capacité des loulous à prendre de l’avance puis se relâcher pour laisser l’adversaire revenir à la charge. Combien de fois a-t-on vu Minnesota s’offrir la dizaine ou quinzaine de points d’écart afin de garder l’opposant dans le rétroviseur, le premier moment de répit menant à un comeback insupportable du camp d’en face ? Cette fois, et comme face à New Orleans, les Wolves ont montré un visage de grands garçons qui consiste à enfoncer la tête des adversaires sous l’eau quand elle est déjà mouillée. Pas de pitié pour les titulaires comme les remplaçants, pas de repos pour le moment. On rechargera les cannes un peu plus tard, lorsque Thibs aura le dos tourné. Dernièrement, les victoires n’avaient rien de très glamour dans le sens où en l’absence de Jeff Teague, seuls les Lakers et les Pacers avaient servi de proie. En enchaînant une démonstration contre les Pels puis cette session torture imposée aux Cavs, nos amis des forêts ont montré qu’ils pouvaient clairement rester concentrés pendant 48 minutes. Et si cette équipe y arrive, avec le respect de chacun dans son rôle, oh boy…

Sans performance monstrueuse venant d’un All-Star, sans grande déclaration, sans poster spectaculaire si ce n’est l’échange entre LeBron James et Tyus Jones, les Wolves ont fait ce qu’ils devaient faire : s’appliquer, des deux côtés du terrain, et démolir la concurrence avec concentration. Plutôt flippant.

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