C.J. McCollum assassine les Spurs comme un grand : victoire de Portland sans Lillard, ça fait du bien
Le 08 janv. 2018 à 06:33 par Bastien Fontanieu
Orphelins de leur Damian Lillard chéri, les Blazers devaient faire face à des Spurs déterminés en déplacement. Une nouvelle rencontre terminée au finish, mais cette fois c’est CJ McCollum qui a dit stop.
Ah non, pas deux fois hein ! Le 20 décembre dernier, on avait déjà eu droit à un match terminé par San Antonio au Moda Center, il était hors de question que Gregg Popovich fasse bis repetita seulement deux semaines plus tard. Le coach texan devait se démerder sans plusieurs cadres comme Kawhi Leonard ou Tony Parker, ce qui ne représentait pas un challenge immense mais poussait tout de même les visiteurs à appuyer sur les bonnes touches. Et la bonne touche de la soirée ? C’était évidemment LaMarcus Aldridge, de retour au bercail pour faire la bise à ses anciens fans. Déjà bien tranchant lors de la dernière victoire à Portland avec 22 points, l’intérieur savait qu’il allait cette fois devoir fournier encore plus, surtout après une soirée de repos offerte par la maison noire et blanche. Et LMA ne faisait pas le job à moitié, plantant bucket sur bucket malgré la défense coriace de Jusu Nurkic et compagnie. Accompagné par un Manu Ginobili de gala, Aldridge se voyait bien repartir en véritable héros de la partie. Lui pour mettre les couverts sur la table, l’Argentin pour poser les assiettes au finish, et Pop pour servir les plats. Tel était le scénario en toute fin de rencontre, avec une équipe de Portland prête à craquer devant son public… ou pas.
L’excellent match de Mo Harkless en sortie de banc, les coups de pouces de Connaughton et Collins, voilà ce qui permettait notamment aux Blazers de rester dans la partie, avec un Lillard absent et un cinq majeur qui tentait de tenir bon. On pouvait s’attendre à la vingtaine de McCollum, le double-double de Nurkic, les shakes de Napier balle en main et quelques points d’Aminu sur les ailes. Mais ce sont bien les remplaçants qui offraient le push nécessaire, afin que Portland ne craque pas et que le finish puisse se décider dans les mains de “Cidjé“. Avec un point de retard et 13 secondes à jouer, Makoloum récupère la gonfle et sait ce qu’il a à faire. Prendre un gros écran, se retrouver switché sur Aldridge et faire danser l’ancien de la maison avec un move dont il a le secret. Fabuleux de précision et de toucher, l’arrière décide d’envoyer un floater sur le mauvais pied, comptant sur l’arceau d’amour afin qu’il accepte le ballon orange dans son ventre. Le cuir suit sa trajectoire et le plan est respecté à la perfection, temps-mort San Antonio avec un point de retard. CJ a frappé, maintenant il faut défendre. Ce que fera Nurkic en isolation sur LaMarcus, un “système” de Pop dessiné pour l’homme chaud de la soirée, manquant son dernier tir sérieusement contesté par le géant de Bosnie. Délivrance ! Expiration, surtout. Car sans Damian Lillard, les Blazers auraient pu craquer, surtout dans un match où LMA était en feu et Ginobili aussi. Au lieu de ça, c’est une victoire satisfaisante qui fût validée, par un groupe conscient de ses priorités.
Et de 5 victoires sur les 7 derniers matchs, notamment depuis les murmures de doutes en coulisses signés Paul Allen le proprio. Il y a de quoi avoir le sourire dans l’Oregon, taper ces Spurs sans Dame et sans trembler, ça fait grandir la jeunesse comme dirait l’autre.
CJ McCollum drops 25 PTS including the game-winner in the @Trailblazers victory!#RipCity pic.twitter.com/D5pekmJ7K8
— NBA (@NBA) 8 janvier 2018