Tony Parker prend Frank Ntilikina sous son aile : “Je suis prêt à jouer mon rôle de grand-frère”
Le 29 déc. 2017 à 07:59 par Benoît Carlier
Ils sont tous les deux nés en Belgique et se retrouvaient pour la première fois en duel hier soir. Si les Spurs de Tony Parker sont sortis vainqueurs de la rencontre qui les opposait à Frank Ntilikina et New York, le résultat était presque anecdotique à l’occasion de cette passation de flambeau entre les deux meneurs tricolores.
Car les comparaisons vont bien au-delà de leur lieu de naissance. Malgré des styles de jeu très différents, l’un est davantage connu pour sa vitesse de percussion et son flotteur tandis que l’autre est beaucoup plus athlétique et réputé pour ses qualités de défenseur, Franky est souvent annoncé comme le successeur de TiPi en équipe de France mais aussi en tant que premier porte-drapeau du basket franchouillard sur le continent américain. Frenchie sélectionné le plus haut lors d’une Draft NBA, le Strasbourgeois n’a pas été aussi précoce que le numéro 9 pour s’imposer au sein du cinq majeur des Knicks mais c’est lui qui termine les quatrièmes quart-temps dans les fins de match serrées la plupart du temps, preuve que son entraîneur lui fait déjà énormément confiance. Encore un poil brut en attaque, il arrive à rentrer dans la tête de ses adversaires directs en défense pour les faire déjouer. Au quotidien, il bénéficie des conseils de Joakim Noah, l’autre Français de la Grosse Pomme. Mais la date d’hier était entourée au feutre rouge dans le calendrier du natif d’Ixelles qui s’apprêtait à rencontrer son idole pour la première fois sur un parquet NBA.
“C’était évidemment un de mes joueurs préférés quand j’étais plus jeune, un gars que j’adorais regarder jouer. Parfois, il te donne l’impression que le basket est simple. Il est tellement rapide, il peut aller au panier à volonté et peut créer des tirs pour lui comme pour ses coéquipiers. C’est quelque chose que j’essaye d’apprendre en le regardant.”
Un moment exceptionnel qui a notamment permis de rapprocher les deux athlètes. Car avec tous les déplacements d’une saison régulière et la distance entre la ville texane et NYC, les deux hommes ont rarement eu l’occasion de se croiser. Au crépuscule de sa carrière professionnelle, même si Vince Carter nous laisse espérer encore quelques années de rab de la part de l’ancien patron de l’EDF, Tony Parker a énormément à partager à son nouveau poulain pour qui il se rendra toujours disponible pour le conseiller. Il s’est exprimé auprès de Al Iannazzone du Newsday sur son successeur officieux avant la rencontre de la nuit dernière.
“C’est un bon défenseur, de toute évidence. Il a une bonne envergure, ce qui est toujours bon pour démarrer sa carrière en NBA, en étant bon défensivement. L’attaque viendra, c’est sa première année donc il doit simplement faire le tour de la Ligue une première fois, s’habituer aux autres meneurs. Mais je pense qu’il a tout ce qu’il faut entre ses mains. Maintenant, je ne sais pas si New York sera assez patient avec lui (rires), mais je pense qu’il peut avoir du succès dans cette Ligue. […] Je suis évidemment toujours ouvert pour donner des conseils aux plus jeunes, surtout lorsqu’ils sont Français. J’essaye d’aider au mieux car une saison est très longue en NBA. On joue au même poste en plus, donc je suis là, prêt à jouer mon rôle de grand-frère.”
Seize ans séparent les meneurs alors que Frank Ntilikina espère probablement connaître au moins un quart du succès de son exemple en NBA. A 35 ans, Tony Parker ne joue pas exactement dans la même cour que son poulain mais il sait que les Bleus auront besoin d’un nouveau chef d’orchestre pour les échéances internationales à venir et il place beaucoup d’espoirs dans le jeune rookie des Knicks.
Source texte : Newsday