La NBA crève l’écran : +32% d’audiences, les raisons d’un début de saison record !

Le 05 déc. 2017 à 21:31 par Alban Toniutti

Adam Silver
Source image : Youtube

La tendance observé lors de la série des NBA Finals 2017, qui avait été la plus suivie aux USA depuis 1998 et l’affrontement des Bulls de Jordan face au Jazz se confirme cette année. Les audiences NBA se portent de mieux en mieux. Depuis le début de saison, les chaînes nationales américaines enregistrent une hausse de 32% de téléspectateurs, réalisant au passage le meilleur démarrage depuis la saison 2010-11, saison suivant l’épisode fameux de The Decision. Tentatives d’explications.

L’été de folie que nous venons de vivre n’y est forcément pas étranger. À l’Ouest, les GM n’ont pas chômé, pour faire tomber les Warriors de leur piédestal. Dans l’Oklahoma, Sam Presti a unifié un Big Three qui interroge, Melo et Paul George pourront-ils s’entendre avec le MVP en titre Russell Westbrook ? C’est la question que ce sont posés de nombreux fans scotchés derrière leur écran. Ils étaient 3,2 millions sur ESPN à suivre Golden State – Oklahoma City un score digne du Christmas Game 2016. Dans le Texas, on dégaine Chris Paul pour le mettre aux cotés de James Harden, repositionnant de fait le barbu arrière alors même qu’il sortait de sa meilleure saison en carrière au poste de meneur. Enfin les jeunes loups aux dents longues du Minnesota sont bien décidés à accéder aux Playoffs. À l’Est, si LeBron James est toujours le King de la Conférence et Cleveland le favoris, la curiosité autour du Process est à son apogée. Embiid a déjà montré toute l’étendu de son talent pendant une trentaine de matchs l’an dernier mais doit maintenant justifier son juteux contrat signé à l’intersaison. Ben Simmons de retour après un an d’absence doit lui honorer son statut de numéro de Draft. Enfin Kyrie Irving quitte son patron LeBron James pour rejoindre les Boston Celtics. Franchise ultra active cet été, avec notamment le recrutement de Gordon Hayward en tant qu’agent-libre. Tous les rêves sont permis chez les fans de NBA à l’aube de cette nouvelle saison et l’affrontement entre James et Irving en est la preuve, le match Cleveland Cavaliers – Boston Celtics réalise la deuxième meilleure opening night de l’histoire de TNT avec 5,6 millions de téléspectateurs.

Ça c’est pour la hype de début de saison. Mais les matchs extraordinaires soir après soir d’un joueur tel que James Harden en mode MVP, de LeBron James qui porte seul des Cavaliers en difficulté ou de Giannis Antetokounmpo qui montre que l’on peut exister dans cette Ligue sans tir à 3-points sont autant de performances hors normes qui permettent d’entretenir la hype de l’été. Il en va de même pour la très médiatisée cuvée de Draft 2017, elle est tous les jours sous le feux des projecteurs. Lonzo Ball est scruté à chacune de ses sorties, Jason Tatum passé titulaire en l’absence de Gordon Hayward rayonne. Donovan Mitchell le rookie du Jazz surchauffe avec une pointe à 41 points. Enfin, et là on verse dans le coté drama de la NBA, Markelle Fultz, numéro 1 de Draft, est incapable de shooter, handicapé par une douleur à l’épaule. S’ajoute à cela le destin brisé de Gordon Hayward après seulement quelques minutes de jeu sous ses nouvelles couleurs, la détresse des Celtics puis leur formidable série de 16 victoires d’affilées. Sans oublier le mystère entourant la blessure de Kawhi Leonard. Le tout saupoudré de quelques clashs comme on les aime, LeBron qui en place une pour Phil Jackson en s’attaquant au French Prince. Kevin Durant lassé de son image de cupcake joue les bad boy et se fait exclure deux fois en trois matchs. Pire, un arbitre suspendu une semaine pour avoir tapé un front à front avec Livingston. Bref la NBA occupe la section faits divers tous les jours en ce début d’année, renforçant la boule de neige que les mouvements de l’intersaison avaient formé.

Avec des stars au rendez-vous, des franchises mythiques de retour sur le devant de la scène tel que les Knicks de Porzingis et juste ce qu’il faut de drama et de clashs, la saison NBA 2017-18 ne compte pas s’essouffler et les audiences risquent bien de continuer à surfer sur la vague. En France, la NBA connait aussi un attrait de plus en plus important comme le montre l’accroissement des matchs diffusés sur BeIN Sports ou l’augmentation du nombre de cinémas diffusant la NBA les dimanches soirs.

Source texte : NBC Sport