Les Wizards font chuter Detroit à domicile : mine de rien, l’apprentissage sans John Wall est productif…!

Le 02 déc. 2017 à 09:37 par Bastien Fontanieu

Wizards
Source image : NBA League Pass

De retour à la maison après avoir pris tarif à Philadelphie, les Wizards se voyaient bien faire chuter une des équipes les plus chaudes du moment : Detroit a dû rendre ses armes devant la Maison-Blanche (109-91).

Il y avait déjà eu quelques victoires, mais c’était à se demander s’il s’agissait de coups de chance, de simple opportunisme ou d’un vrai bon début d’apprentissage. Apprentissage ? Oui, apprentissage, car les soldats de la capitale sont bien en formation actuellement. Le nom de leur filière est la suivante : apprendre à survivre sans John Wall. Depuis plusieurs rencontres, le meneur All-Star était sur le côté suite à un pépin physique, et on se demandait justement comment Washington allait réagir. Regroupement autour de Bradley Beal, step up général dont celui d’Otto Porter, un banc qui se retrousse les manches, cataclysme total et autres joyeusetés du calendrier, qu’allait-il pouvoir se passer ? Le bilan, forcément, semble mitigé avec 6 matchs sans Wall, pour 3 victoires (Toronto, Minnesota, Detroit) et autant de défaites (Toronto, Portland, Philly). Mais c’est au-delà des résultats sur la feuille de match que ce type de parcours au sein d’une campagne peut changer la productivité d’une équipe. Depuis quelques mois, on se lamentait des Wizards, dans leur incapacité à pouvoir être réguliers. Et on se plaint encore, tant les poulains de Scott Brooks peuvent montrer des visages différents dans la même semaine. Sauf que pour apprendre concrètement les dures leçons de la NBA, il faut se frotter aux braises et Washington avait plutôt vécu une montée en mode Beverley Hills jusqu’ici. Deux-trois difficultés, ok, mais pas de quoi lâcher de thug life à longueur de journée.

Sauf qu’en ce moment, Ian Mahinmi et ses potes doivent justement jouer aux durs, et cela fonctionne assez bien certains soirs. Ce qui, sur le long-terme, aidera grandement une équipe comme celle de D.C. En effet, quand les Playoffs débarquent avec leur pression, et que John Wall sort avec Bradley Beal, l’état de panique sera moins frustrant que celui des années passées, en permettant à un groupe de se cimenter pendant la saison. C’est dans l’adversité qu’un collectif trouve ses repères, ou du moins que le processus de solidification est accéléré (coucou Boston). Et même rien n’est tout rose puisque des défaites viennent décorer le paysage, il y a des éléments rassurants, qui pourraient donner le sourire aux fans de la capitale. Comme celui de voir un banc cartonner bien plus régulièrement, Satoransky en tête avec Oubre, Scott et Mahinmi. Comme celui de voir un match comme hier se terminer sans paniquer, Porter et Gortat chauffant les biceps pour éviter un comeback des Pistons. Comme celui de l’emporter à Minnesota ou à la maison contre Detroit, des one-shots parsemés certes mais qui représentent des VHS regardables à nouveau. Si Scott Brooks manque de peps dans ses discours vers mi-mai ? Il pourra éventuellement revenir sur ces parties de l’automne, soulignant le fait que dans la difficulté, son groupe a été capable de produire un niveau de jeu très satisfaisant. En attendant donc que John Wall se remette sur ses deux jambes, on observera les cours particuliers suivis par les Wizards en ce moment, car c’est peut-être dans la tristesse de cette absence que de bonnes nouvelles surgiront…

Le meilleur des tests ? C’est celui dans la fournaise. Déplacement à Utah, Portland et Phoenix, difficile de savoir quel bilan proposeront les Wizards mais c’est surtout le jeu qui sera analysé : construire sans Jean Mur, compliqué mais nécessaire pour mieux réussir au printemps. 

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