Coach de l’Année 2017-18 : Mike D’Antoni, le seul à pouvoir concurrencer Brad Stevens ?
Le 02 déc. 2017 à 11:11 par Alexandre Martin
Après un mois et demi de compétition, il est temps de commencer à se projeter sur les futures récompenses individuelles qui seront décernées une fois la saison terminée. Le titre de coach de l’année est une distinction très prisée parmi les tacticiens ou autres sorciers qui sévissent depuis les bancs chaque soir dans les salles NBA. Il est évidemment encore bien trop tôt pour deviner assurément qui sera le vainqueur mais quelques tendances sont déjà bien réelles, et permettent d’établir un classement.
Il en sera de même chaque mois, nous suivrons de très près les performances et les résultats obtenus par les entraîneurs aux quatre coins de la Ligue. Ce ranking se base sur plusieurs critères dont quelques uns très statistiques comme le bilan, les points marqués et encaissés ou encore le pourcentage de réussite au tir de l’équipe lorsque c’est pertinent (grandes stats). D’autres paramètres moins facile à “chiffrer” entreront également en ligne de compte comme le jeu proposé, l’utilisation des joueurs ou des forces de l’équipe…
Bilan et statistiques au 1er décembre 2017
Place | Entraîneur | Bilan du mois |
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10
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Tyronn Lue
| Mention : “Mon roi”
Bilan : 15 victoires – 7 défaites soit 68,2%. 3ème à l’Est Dynamique : 10 victoires d’affilée. Après un début de saison très compliqué et lors duquel il fut très critiqué, tout va désormais beaucoup mieux pour Tyronn Lue. Les mauvaises langues diront qu’il a su faire le dos rond en attendant que King James se mettent en route et commence à guider les siens vers les sommets de l’Est. Les autres pourront toujours arguer du fait que T-Lue a su faire quelques bons choix de rotations malgré tous les blessés que les Cavs déplorent. On verra s’il parvient à proposer autre chose quand Isaiah Thomas et Tristan Thompson vont revenir ou s’il continue de s’appuyer sur la LeBronsanity. Mais il fallait parler ici du coach d’équipe la plus chaude de NBA actuellement. |
9
| Dwane Casey | Mention : “Ma cabane au Canada”
Bilan : 13 victoires – 7 défaites soit 65%. 4ème à l’Est Dynamique : 7 succès sur les 10 derniers matchs. Depuis des années, on se plaint du basket en isolation proposé par les Raptors de Dwane Casey. Un basket reposant essentiellement sur les qualités de DeMar DeRozan et parfois de Kyle Lowry. Il est vrai que ce n’est pas toujours très beau mais il faut reconnaître que cette année, malgré quelques changements dans l’effectif, notamment sur le banc, cette équipe se montre solide. Coach Casey n’hésite pas à faire confiance à ses jeunes joueurs. OG Anunoby, Pascal Siakam, Jakob Poeltl, Delon Wright et bien sûr Norman Powell se sont retrouvés très responsabilisés et ils ont répondu présents. Bien vu Dwane. |
8
| Tom Thibodeau | Mention : “Le pacte des Loups”
Bilan : 13 victoires – 9 défaites soit 59,1%. 4ème de l’Ouest Dynamique : 6 victoires sur les 10 derniers matchs. Bizarrement, les Wolves de Thibodeau – coach réputé pour sa défense – font partie des équipes parmi les moins bons ratings défensifs de la Ligue cette saison alors qu’ils possèdent le 5ème rating offensif. Il faut dire que Thib’s a su trouver un bel équilibre offensif dans son cinq mais ses titulaires doivent encore se donner bien plus en défense à l’image de Karl-Anthony Towns. En attendant, les Loups progressent, les Loups sont 4èmes de l’Ouest alors qu’on a l’impression que cette équipe ne peut jouer que mieux, que la second unit doit proposer plus, de manière plus régulière. C’est une force de Thibodeau, toujours aller chercher le max de ses joueurs, à chaque match. |
7
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Nate McMillan
| Mention : “Funky Nate”
Bilan : 12 victoires – 10 défaites soit 54,5%. 7ème de l’Est. Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Ces Pacers sont surprenants. Pas seulement parce qu’ils ont finalement un bilan meilleur que ce à quoi on pouvait s’attendre mais surtout parce qu’ils proposent un basket fun, ambitieux et adapté à leur roster. Victor Oladipo est sur les bases d’une très grosse saison, et aurtour de lui les rotations dans le frontcourt fonctionnent tout comme sur le poste 1. Et si ces Pacers semblent prendre autant de plaisir sur le parquet, c’est notamment parce que Nate McMillan a fait plusieurs bons choix : faire courir ses gars, donner de la confiance à Oladipo et équilibrer impeccablement ses rotations. |
6
| Brett Brown | Mention : “Symbole du process”
Bilan : 12 victoires – 9 défaites soit 57,1%. 5ème de l’Est. Dynamique : 5 victoires sur les 10 derniers matchs Rien de fou en termes de dynamique mais les Sixers proposent un jeu excitant dont les résultats sont déjà très intéressants. Le potentiel du groupe est évident et Brett Brown le fait monter intelligemment. Il ne force rien, il organise bien ses troupes et leur permet de s’exprimer tout en gérant la santé d’Embiid et en donnant les clés du camion à Ben Simmons. |
5
| Terry Stotts | Mention : “En toute discrétion”
Bilan : 13 victoires – 9 défaites soit 59,1%. 5ème de l’Ouest. Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Mine de rien, ces Blazers pratiquent un basket solide. Un basket évidemment porté en attaque par le duo Lillard – McCollum avec Nurkic en soutien. Mais un basket collectif et très sérieux en défense puisque Portland a le deuxième meilleur rating défensif de la Ligue ! Et quand une équipe fait tout cela, quand une équipe semble passer un cap ainsi d’une année sur l’autre, le coach n’y est jamais pour rien. Terry Stotts a su proposer de bonnes rotations, au détriment des deux rookies certes mais les résultats sont là et les Blazers sont en place. |
4
| Gregg Popovich | Mention : “Le vieux singe, les grimaces, tout ça…”
Bilan : 14 victoires – 7 défaites soit 66,7%. 3ème de l’Ouest. Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Kawhi Leonard n’a pas encore joué le moindre match cette saison. Tony Parker vient tout juste de revenir. Pour autant les Spurs sont en route pour un nouvel exercice bien au-delà des 60% de victoires. Ce serait le 21ème d’affilée… Le point commun entre toutes ces saisons ? Il n’y en a qu’un : Gregg Popovich sur le banc pour vociférer, s’embrouiller avec les arbitres, distiller les bons conseils, enchaîner les bons systèmes, etc… |
3
| Stan Van Gundy | Mention : “Le groupe vit bien”
Bilan : 14 victoires – 6 défaites soit 70%. 2ème de l’Est. Dynamique : 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Petit à petit la méthode Van Gundy commence à sérieusement porter ses fruits à Detroit. C’est un basket à la fois dur et sérieux que joue ce groupe. Reggie Jackson ferme un peu sa bouche et trouve sa place. Andre Drummond propose enfin un niveau de jeu qui peut faire de lui un All-Star pour les dix prochaines années et autour, les Harris, Bradley ou Smith apportent le max. C’est équilibré, chacun connait son rôle et l’ami Stan fait en sorte que cela dure. Du bon boulot et si les Pistons se maintiennent dans le top 3 de l’Est, les initiales SVG figureront sur pas mal de bulletins de vote pour le COY. |
2
| Brad Stevens | Mention : “Too young, too good”
Bilan : 19 victoires – 4 défaites soit 82,6%. 1er de l’Est. Dynamique : 8 victoires sur les 10 derniers matchs Après une entame impressionnante et 16 victoires d’affilée, les Celtics ont fini par perdre mais ils n’en restent pas moins très bien installés au top de la Conférence Est. Brad Stevens semble avoir réponse à tout et peur de rien. Il manie à la perfection ce groupe majoritairement composé de jeunes voire très jeunes joueurs et ce n’est pas un hasard si Kyrie Irving parait aussi épanoui. A 41 ans, le maestro celte est déjà un grand du coaching. Si les verts maintiennent ce niveau de résultat, il sera très compliqué pour quiconque de venir piquer le titre de COY à Stevens. |
1
| Mike D’Antoni | Mention : “Avec la manière, s’il vous plait”
Bilan : 17 victoires – 4 défaites soit 81%. 1er de l’Ouest. Dynamique : 6 victoires de suite, 9 sur les 10 derniers matchs. Ces Rockets jouent vite mais pas si vite que ça. Ils ont la huitième pace de la Ligue (99,3). Ils ont le sixième meilleur rating défensif et le deuxième meilleur rating offensif. Ils prennent plus de la moitié de leurs tirs derrière l’arc (44 sur 84). Et ça marche ! Pardon, ça cartonne ! En plus c’est très agréable à regarder car le ballon circule, les gestes sont précis et la mentalité est résolument offensive. Du Mike D’Antoni Basketball dans toute sa splendeur et son efficacité… en régulière diront certains. C’est déjà top diront d’autres. Est-ce que cela peut permettre à l’ex moustachu de se faire élire COY pour la deuxième année consécutive ? Pas sûr mais pas impossible non plus. |
Ils sont sortis :
- Doc Rivers : impossible de faire autrement.
- David Fizdale : forcément…
- Steve Clifford : résultats décevants.
- Quin Snyder : il n’était pas loin de rester mais la blessure de Gobert fait mal.
- Frank Vogel : le Magic n’avance plus.
Rendez-vous début décembre pour la suite ! Les lignes auront eu le temps de bouger et certains techniciens absents de ce classement nous auront peut-être impressionnés.